
Autres informations / 21.08.2007
L'enseignement d'une grande vente de yearlings : deauville est « professionnelle »
La hausse record de la moyenne enregistrée lors
de la dernière vacation demande quelques éclaircissements. Est-ce l'effet d'une
demande internationale qui s'est « déposée » à Deauville le temps d'un week-end
pluvieux ? Sûrement pas, bien au contraire. En effet, il semblerait que les
ventes de Deauville n'aient pas réussi à capter une large clientèle
internationale comme cela se produisait aux plus belles heures de ces ventes
dans les années 1980. Par exemple, les clientèles asiatiques et américaines,
qui pourtant apprécient traditionnellement le contexte deauvillais, ont fait
défaut. De même, les clients en provenance des nouveaux lieux qui s'ouvrent à
l'économie mondiale n'ont pas fait de halte en Normandie : peu de nouveautés du
Moyen Orient, pas de Russes à l'exception d'Eduard Mordukhovitch, drivé par MAB
Agency, et peu de clients des nos pays limitrophes (Italie, Espagne et
Allemagne). De plus, la demande anglaise s'est montrée assez timide (Blandford,
Warren, Stroud sont restés sur un ton mineur) et c'est sans doute à cause d'une
évolution négative des allocations outre-Manche. En un mot, si ces ventes ont
bien fonctionné, ce n'est pas en raison d'un renouvellement de la demande ou
d'un gonflement de celle-ci. Cette affirmation étant d'autant plus certaine
que, parallèlement, la clientèle française ne faisait pas d'étincelles, voyant
d'ailleurs des soutiens aussi précieux que la Marquise de Moratalla ou les
frères Wertheimer se faire d'une extrême discrétion. Il faut se rendre à
l'évidence : le sursaut des ventes de Deauville est la conséquence d'un facteur
interne qualitatif et non d'un facteur externe visible. C'est l'ensemble de ces
ventes qui a progressé. Tous les consigners, grands ou petits - et c'est
particulièrement marquant chez les petits - ont proposé des yearlings valables,
aptes à marcher avec décision, aux aplombs pas trop critiquables, avec des
pedigrees suffisants. Ce qui s'est transformé, c'est le soin apporté par les
vendeurs à leurs produits : Deauville est désormais devenue une scène
professionnelle, à l'instar de Newmarket ou de Kill. Les Français étaient
perçus comme des dilettantes doués et inconstants par nos maîtres d'outre-
Manche ; cette période est close : les éleveurs français sont devenus des
professionnels aux yeux de tous, et Arqana a contribué à cette mue.
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