
Autres informations / 26.10.2007
La breeder’s cup dans le doute
Samedi 27, M o n m o u t h (Etats-Unis). Plus
que toute autre, cette édition 2007 semble aujourd’hui très incertaine, en
particulier d’un point de vue américain. L’installation de la grande
manifestation sur le joli petit hippodrome de Monmouth y est pour beaucoup.
Dans une région qui fut la rivale touristique de Saratoga pour riches
Newyorkais jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale (un peu Dieppe contre
Deauville), les courses ne sont plus tout à fait florissantes. Peu de
concurrents ont couru là cette saison. Les logos violets de la Breeders’Cup
tentent sans succès de s’imposer sur le fond vert et blanc typique de Monmouth
Park depuis son ouverture à la fin du XIXème siècle, et une certaine confusion
semble donc régner. Il a aussi beaucoup plu dans la région de New York, où il
faisait portant grand soleil et un climat méditerranéen, jusqu’à lundi soir.
Vendredi matin, pourtant, l’anneau de gazon semblait encore bien résistant. Un
autre facteur de confusion a aussi son importance cette année. La promotion des
pistes Tous Temps aux quatre coins des Etats-Unis ces deux dernières saisons, en
particulier dans le Kentucky et en Californie, apporte son lot de perspectives
nouvelles pour les Européens, mais plonge beaucoup de professionnels et de
parieurs américains dans l’incertitude. Ces derniers devaient jusqu’alors faire
leur « papier » avec deux, voir trois surfaces possibles : le dirt, le dirt
détrempé (« sloppy », comme vendredi à Monmouth) et le gazon. D’autre part, les
pistes en dirt, comme Keeneland auparavant, et Monmouth Park, favorisaient
souvent les chevaux de vitesse, les plus vite sur le mors et au premier rang.
Cet angle favorable a disparu sur les All Weather. L’édition 2007 des Blue
Grass Stakes (Gr1), une des principales préparatoires au Kentucky Derby (Gr1),
sur le nouveau sol de Keeneland s’est disputé à la manière de Longchamp, dans
un sprint, ce qui a beaucoup déçu les fans US. Deuxième ce jour-là, Street
Sense (Street Cry) est allé ensuite prendre sa revanche sur le sable de Churchill,
dans le Derby. On ne sait donc pas très bien quoi penser des chevaux qui ont
réussi sur le sable fibré, par opposition aux chevaux de dirt. Certains entraîneurs
américains sont radicaux : Bob Baffert évite carrément de courir sur ces
pistes, parce qu’il s’est spécialisé sur les chevaux de vitesse. Pour quelqu’un
qui a fait fortune en Californie, c’est un comble. L’an prochain, la Breeders
sera à Santa Anita, justement, sur la toute nouvelle Cushion Track. Pour un pro
comme Baffert, c’est pire que s’il devait courir en obstacles à Kempton Park !
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