
Autres informations / 09.01.2008
Jdg. – toujours a propos des echanges entre la france et les etats-unis, on voit de plus en plus de professionnels français a keeneland. quel regard portezvous sur ce phenomene ?
Les
professionnels français ont raison d’aller à l’étranger acheter du sang
nouveau.
La
réussite d’un Fabrice Chappet, par exemple, est un très bon encouragement. C’est une excellente chose qu’il ait pu,
comme il l’a fait avec Basile Premier (Maria’s Mon et Studio West), acheter un
pur pedigree américain à Keeneland, le courir avec succès en France, puis le
revendre.
JDG. –
EN FRANCE, LE MODELE SUR LEQUEL REPOSENT LES COURSES POURRAIT EVOLUER, CE QUI
NE VA PAS SANS CERTAINES LEGITIMES INQUIETUDES. ETES-VOUS OPTIMISTE POUR
L’AVENIR DES COURSES, EN GENERAL ?
Les
courses vont être de plus en plus internationales. De plus en plus de pays
feront courir et il y aura de plus en plus d’acheteurs internationaux. On voit,
dans des pays émergents, des fortunes
naissantes qui, fort heureusement, s’intéressent aux courses. Il faut dire que
les courses leur apportent une forme de reconnaissance, très personnelle, que les hommes d’affaires ne reçoivent pas dans
leur secteur, même quand ils ont
formidablement réussi, comme Allen Paulson avec Gulfstream Aerospace… Je me
souviens que, quand il a eu Cigar, les
gens l’arrêtaient dans la rue pour lui dire : « Vous êtes le père de Cigar ! »
Avant, jamais personne ne le reconnaissait dans la rue.
JDG. –
VOTRE METIER A-T-IL BEAUCOUP CHANGE DEPUIS VOS DEBUTS, DANS LES ANNEES 80 ?
Nous
avons beaucoup plus de concurrence, à commencer par la concurrence arabe. A
l’époque, les grands investisseurs étaient essentiellement américains et
Godolphin n’achetait pas encore clés en mains… Aujourd’hui, la situation est
plus difficile car les Maktoum ont tendance à surpayer leurs achats. Du coup,
la valeur de référence est devenue la valeur Godolphin. Et ce phénomène
commence à s’étendre au marché d’Amérique Latine, car depuis deux ou trois ans,
Godolphin a investi là-bas. Par exemple, le prix des chevaux de Groupe 1
argentins a triplé en deux ans.
JDG. –
VOUS AVEZ CONSTRUIT VOTRE REPUTATION SUR UN FORT TAUX DE SUCCES. A QUOI
RESSEMBLE L’ACHAT REUSSI, LE CHEVAL PARFAIT ?
Le
cheval idéal n’existe pas ! Les gagnants sont tous différents. Les plus beaux
ne sont pas toujours les meilleurs. Il faut s’adapter. Prendre en considération
un peu tout. Jouer avec son instinct et son expérience. Si le cheval idéal
existait, les Maktoum gagneraient toutes les courses !
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