
Autres informations / 16.09.2008
Hervé barjot : « nos désaccords sont ceux de la vie »
Le divorce de l’été dans le petit monde de l’obstacle entre
Sean Mulryan et Arnaud Chaillé-Chaillé avait laissé un goût amer, comme quelque
chose d’âcre dans la bouche après une première impression enchanteresse, celle
d’un bon vin qui sublime le met parfaitement associé. Il faut dire que
l’association Mulryan/Chaillé-Chaillé était une invitée permanente, depuis
quelques années déjà, dans le paysage des courses et, surtout, dans les
palmarès de fin d’année. Si l’année 2008 a débuté cahin-caha – la sixième place
actuelle en atteste –, le couple avait fini en tête en 2007 (2.549.905€ et 44
victoires), à la deuxième place en 2006 (2.162.815€ et 38 victoires), au
premier rang en 2005 (1.749.295€ et 39 victoires) et quatrième en 2004
(848.425€ et 18 victoires).
La séparation n’avait pour l’instant appelé aucun
commentaire ou explication, tant du côté du propriétaire, et de son manager
Hervé Barjot, que du côté de l’entraîneur.
On savait seulement que l’activité était intense dans
l’arrière-scène – les banquiers parleraient de back-office – : il fallait
redéployer les effectifs et gérer en particulier sa dimension toujours
croissante.
Le 16 septembre, a paru chez notre confrère de Paris-Turf un
entretien d’Hervé Barjot qui revient sur le passé et parle des perspectives de
l’écurie des bleu et jaune. Parallèlement, le manager a accepté de nous
apporter un nouvel éclairage le même jour, après le succès à Enghien d’Oh Calin
(Alamo Bay), dorénavant sous la responsabilité de Laurent Métais.
Le cas des chefs de
file
Les vedettes de l’écurie Mulryan sont nombreuses, on le
sait. Après une période d’absence pour l’ensemble d’entre elles, les nouvelles
sont très dissonantes, voire divergentes. Or
Noir de Somoza (Discover d’Auteuil) et Othermix
(Linamix) vont rejoindre très prochainement l’entraînement. Le premier est
destiné à rejoindre un entraîneur anglais – ou irlandais – avec le Festival de
Cheltenham comme objectif avoué. Quant à Othermix, il devrait intégrer l’effectif
de Philippe Peltier ou de Laurent Métais, déjà entraîneurs pour Sean Mulryan –
voir les effectifs d’obstacles –.
Mid Dancer (Midyan),
Zaiyad (Sadler’s Wells) et Cyrlight (Saint Cyrien) sont tous sur
la touche pour le moment. Leur futur proche est donc renvoyé à 2009 et sont
pour l’instant « dans un haras en normandie. Ils resteront à
l’entraînement en France. » Leurs entraîneurs à venir ne sont pas encore
connus.
Le nouveau dispositif
de Sean Mulryan : Pegasus
Les chevaux de Sean Mulryan ne courent plus désormais sous
les seules couleurs de celui-ci comme nous l’a confié Hervé Barjot. « Nous
avons créé des filiales comme Pegasus Farms et Pegasus Racing sous les couleurs
desquelles courront des chevaux de M. Mulryan. C’était d’ailleurs le cas d’Oh
Calin aujourd’hui (mardi, ndlr) à Enghien. » A notre pointage, il existe
aujourd’hui quatre structures déclinées à partir de Pegasus : Pegasus (UK)
Ltd, Pegasus Farms Ltd, Pegasus Horses Ltd et Pegasus Racing Ltd (source France
Galop). A cela, il faut ajouter Pegasus Racing (Norway) dont nous n’avons pas
confirmation qu’elle appartient à la sphère de Sean Mulryan. Il faut noter que
Pegasus Farm était antérieurement la structure d’élevage en nom propre d’Hervé
Barjot.
A ce jour, seule l’entité Pegasus Farms Ltd est utilisée
avec un représentant chez Philippe Peltier, sept chez Laurent Métais et un chez
Nicolas Bertran de Balanda.
Le statut
d’investisseur maintenu
L’écurie de Sean Mulryan a été monté en quelques années par
Hervé Barjot moyennant de nombreux achats tant sur les marchés publics de
yearlings et de chevaux à l’entraînement que de gré à gré. A la question de
savoir si le propriétaire irlandais comptait réduire sa capacité
d’investissement, Hervé Barjot infirme. « Je suis toujours prêt à investir
sur un bon cheval qui me plairait et qui se trouverait sur le marché. »
Vendre pour valoriser
les chevaux d’élevage
Une problématique nouvelle se fait jour pour l’effectif
Mulryan : l’entrée en scène des produits de ses propres étalons. « Nous
devrons vendre des chevaux car nous avons un stock très importants. Nous avions
investis dans des poulinières qui ont été envoyées à nos étalons Ballingarry et
Bonbon Rose (les premiers produits de Ballingarry ont 2ans ; ceux du
second sont yearlings, ndlr). Nous arrivons aujourd’hui avec pas mal de chevaux
d’élevage à exploiter d’autant plus que notre politique est de soutenir nos
étalons. »
Les différents avec
Arnaud Chaillé-Chaillé et Yannick Fouin
La relation avec Arnaud Chaillé-Chaillé était déjà ancienne
et la séparation a donc été difficile. Pour Hervé Barjot, « on se quitte
très bons amis, avec de très nombreux et grands souvenirs. On a gagné tant de Groupes
ensemble. Il y a eu des désaccords dans l’approche des chevaux comme il y en a
dans la vie dans d’autres domaines. Je souhaite toutes les victoires du monde à
Arnaud. »
La séparation avec Yannick Fouin est bien sûr d’un autre
ordre puisque l’entraîneur n’a gardé des chevaux de Sean Mulryan que quelques
semaines. « C’est différent. Yannick Fouin avait sa façon et travailler et
nous la nôtre. Les deux n’allaient pas ensemble. Je conserve tout mon respect
pour Yannick Fouin dont la façon de travailler fonctionne comme le prouvent
tous les Groupes qu’il a déjà gagnés. Là encore, on s’est séparés en bons
termes. »
Encadrés :
Les effectifs
d’obstacle
Ils sont répartis chez Philippe Peltier (3 dont 1 Pegasus
Farms), Laurent Métais (8 dont 7 Pegasus Farms), et Nicolas de Balanda (3 dont
1 Pegasus Farms).
Les effectifs de plat
Ils se répartissent entre André Fabre (1), Joël Boisnard
(3), Eric Libaux (3) et François Rohaut (2).
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