
Autres informations / 26.02.2009
Jean lesne, de l’entraînement à la présidence des haras nationaux
Jean Lesne est entraîneur de
trotteurs. Mais pas simplement. Depuis le 1er janvier 2000, il assume la
présidence des Haras nationaux. Il a accepté de livrer au Journal du Trot (JDT)
les enjeux qui s’ouvrent à l’ancien établissement public des haras. Et de
revenir sur les dernières réformes, profondes, qui ont accompagné le changement
de statuts de cette ex-administration qui trouve ses origines sous Louis XIV.
En voici les meilleurs extraits dans JDG et retrouvez l'interview intégrale
dans l'édition d’hier du JDT...
PARTIE 2 : LE TEMPS DE
L’OUVERTURE (suite d’hier)
Quel est le budget des Haras
nationaux ?
Cent millions d’euros
environ. Ce budget est subventionné à 45,5% par l’Etat, selon les textes. Dans
la réalité, il donne toujours un petit moins : 43, 43,5%. Sur ces millions
d’euros, il y a 11,5 millions qui retournent à la filière pour l’organisation
des concours, les primes à l’éleveur des chevaux de courses, les subventions
aux associations. C’est la partie « boîte aux lettres » des haras. Ensuite, il
y a notre mission d’étalonnage pour les chevaux de courses, chevaux de traits.
Il se trouve que les neuf races de chevaux de trait représentent la population
équine la plus nombreuse en France. Il y a environ 33.000 poulinières. L’Etat
subventionne le cheval de trait par l’intermédiaire des Haras qui assurent en
grande partie l’étalonnage en mettant à disposition des étalons à des prix très
bas, et des prestations en dessous du coût de revient. Cela lui coûte 12
millions d’euros.
Pour quelle raison, l’Etat
tient-il à maintenir et financer cette race ?
Au-delà du choix politique et
du lien social important qu’il représente, son économie est loin d’être
négligeable : consommation de viande, exportation vers l’Italie.
En somme, les Haras nationaux
« coûtent » à l’Etat environ 20 millions d’euros ?
Ce qui n’est rien au regard
des 70.000 emplois de cette filière et de son activité économique. Car les
Haras nationaux, tels qu’ils sont conçus aujourd’hui, représentent le ciment de
la filière cheval. Un ciment à la fois administratif, culturel et économique.
Si l’Etat finance entre 43 et
45 % du budget de 100 millions d’euros, d’où vient le reste ?
De l’autofinancement, à
savoir ventes de nos prestations : nous vendons nos saillies, nous facturons la
tenue des livres généalogiques, les pensions, les interventions, etc.
Le premier contrat d’objectifs
a donc été rempli sous la direction d’Emmanuelle Bour. François Roche-Bruyn
ayant pris sa succession à la direction générale des Haras nationaux en 2007,
en quoi va consister le prochain contrat ?
C’est un moment très
important pour les Haras. Avant de signer ce nouveau contrat d’objectifs,
l’Etat nous a demandé de réfléchir sur une réunion des Haras nationaux avec
l’Ecole Nationale d’Equitation. Il ne s’agissait pas pour les H.N. d’absorber
l’E.N.E., mais de réunir les deux institutions qui ont de toute évidence des
intérêts communs. Après avoir étudié à fond la question, nous avons proposé des
modalités qui devraient être acceptées de part et d’autre et nous permettre de
signer ce nouveau contrat d’objectifs. Mais les choses ont pris beaucoup de
temps, un temps qui a malheureusement laissé la place au doute quant aux
intentions de l’Etat, ce qui suscité une certaine inquiétude au sein des Haras.
C’est d’autant plus regrettable que l’équipe qui travaille autour de François
Roche-Bruyn n’a pas compté ses efforts pour faire aboutir la réforme. Le
personnel des Haras a fait preuve aussi d’une grande compréhension. Il n’était
pas évident de se plier aux nouvelles règles. Le sens des responsabilités dont
ce personnel a fait preuve mérite que je lui rende hommage. Il est temps
maintenant de signer ce nouveau contrat d’objectifs afin de rassurer tout le
monde sur les engagements de l’Etat. J’ai confiance
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