
Autres informations / 03.02.2009
L’irlande va mal… et, une fois de plus, son avenir est l’europe
Tous les éleveurs français le
savent : il suffisait de lire les panneaux apposés sur les interminables
travaux rou tiers qui balisaient l'Irlande : « Ces travaux sont financés par
l'Union Européenne… ». Le miracle irlandais s'est construit sur le socle économique
européen que nos amis irlandais n'ont guère jaugé puisqu'ils ont voté récemment
contre la bienfaitrice Europe. Ils n'ont pas compris que leur solidité était
celle de l'Europe alors que leur croissance stupéfiante n'était que fragilité
financière, ivresse immobilière et complaisance fiscale. L'Irlande était un
tunnel et un décor. Les mêmes éleveurs français savent tout cela claire ment, à
force d'emprunter des petites routes cabossées et peu praticables pour
atteindre les haras irlandais, implantés dans un pays en retard
d'infrastructures économiques et circulatoires par rapport à la France.
Solidarité de l'élevage européen
Mais l'Irlande du cheval
représente un bastion de l'édifice européen de l'élevage et il est important
pour toute l'Europe que la débâcle irlandaise n'affecte pas trop son engagement
national dans l'élevage. Rappelons que c'est grâce à l'Irlande et à Sadler's
Wells que l'élevage européen a réussi à contrer puis à renverser la domination
américaine. Dans un autre sens, le renversement de la conjoncture irlandaise
doit inciter les éleveurs et les étalonniers locaux à regarder leurs
partenaires français d'une manière nouvelle : la France demeure en Europe le
seul pays où les courses se développent grâce à notre système de Pari Mutuel. Cette
réalité tangible fait de la France le phare de l'hippisme européen, à condition
que le marché de Deauville continue à résister à la morosité anglo-saxonne.
L'élevage français du pur-sang, qui manque toujours cruellement de bons
reproducteurs mâles, repose en revanche sur les bases solides du système des
courses françaises, ce qui n'est pas le cas de l'Irlande, victime du
bookmaking. Ce constat devrait instaurer des rapports nouveaux et plus
équilibrés entre nos deux pays, entre les professionnels français et irlandais,
entre nos marchés. De ce point de vue, il est important qu'Arqana garde le même
cap, celui de l'ouverture, tout en veillant cependant à ne pas modifier la
structure et la répartition de son offre.
L'élevage et les courses
s'inscrivent désormais dans un cadre européen. Le malheur des uns ne fait pas
le bonheur des autres : le décrochage économique irlandais, comme les
difficultés des courses allemandes et italiennes, comme la torpeur économique
qui affecte la Grande Bretagne, sont de mauvaises nouvelles déséquilibrantes
pour la France et l'Europe hippique. Les grands pays de l'hippisme doivent
surmonter cette crise globale par le dia logue et la solidarité, montrant aux
leaders d'hier qu'une réussite n'autorise jamais l'arrogance. La roue économique
et hippique ne cesse de tourner
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