
Autres informations / 23.03.2009
Jesahel murmure à l'oreille des chevaux et soigne leurs blessures
Jesahel Juignet, qui monte à
cheval depuis l'âge de dix ans, a fait de sa passion son métier, fondant sa
propre associa tion en Auvergne, sa terre d'adoption, pour venir en aide aux
chevaux délaissés ou malades promis à l'abattoir.
L'histoire a commencé plutôt
banalement en 2007, en sur fant sur internet avec une amie qui nourrit la même
passion qu'elle. Les deux jeunes femmes décident de mettre en place un forum,
émues par le sort des équidés proposés à la vente sur la toile, souvent pour
partir en boucherie.
L'idée était de « mettre en
rapport les marchands et les particuliers à la recherche d'un cheval »,
explique cette blonde au regard pétillant, en faisant le tour des champs où se
reposent ses protégés, à Chas (Puy-de-Dôme). Son forum prend de l'ampleur, en
particulier en Angleterre où la cause animale rencontre un certain écho. Parmi
la cen taine de donateurs de son association "Les crins de Liberté"
(http://lescrinsdeliberte.com), on retrouve d'ail leurs des Britanniques, mais
aussi des Néerlandais ou des Allemands, outre des Français. L'association prend
alors un nouveau virage et organise des "sauvetages en urgence" à
travers la France.
« Si nous avons l'argent et
la place, nous rachètons nous mêmes le cheval quand il faut faire vite, quitte
à faire des kilomètres pour aller le chercher, raconte-t-elle, tout en
caressant Taquin, à la robe baie, arrivé dans un état lamen table, rachitique »
et désormais revigoré.
Nourris, soignés, vaccinés,
vermifugés, les chevaux sont revendus et l'argent de chaque vente permet d'entretenir
les rescapés installés dans des prés prêtés ou offerts en
échange de menus travaux. «
Depuis le début, on en a sauvé plus de quatre cents », s'enorgueillit Caroline
Musy, trésorière de l'association, qui participe activement aux soins tout en
occupant un emploi dans la restauration. Certains animaux ont aussi besoin
d'être apprivoisés et Jesahel s'occupe seule du "débourrage"
(dressage).
« J'adore ce contact, en
particulier avec les chevaux que personne n'a jamais monté. Il a peur et moi
aussi parce qu'il est capable de taper et de mordre, c'est cette approche qui
me plaît », explique-t-elle.
« Ils ont tous leur
caractère, c'est ce qui les rend attachants », dit-elle.
Son nouveau "dada"
: les trotteurs arrivés en fin de course. L'association aimerait se spécialiser
dans ce créneau afin d'offrir « une seconde vie aux réformés des courses ».
Elle en a déjà recueilli quatre. Des anecdotes, Caroline et Jesahel en ont à
revendre, à l'image de leurs mascottes, Malbo et Pompom, invendables, qu'elles ont
choisi de garder coûte que coûte. « Malbo est resté enfermé trois ans dans un
boxe. Un marchand a voulu le débourrer mais il s'est mis à boiter et il boitera
toute sa vie », explique Caroline. « C'est beaucoup de temps, beaucoup
d'investissement et certains sont replacés à perte comme Prince, acheté 850
euros à la foire de Chénérailles (Creuse). Il nous a coûté 1.000 euros, on le
revend 500 ». Sans regret. Afin d'éviter la destination "finale" à
beaucoup d'équidés anonymes parmi lesquels des réformés des courses, au trot
comme au galop, bien d'autres sites à l'image des "crins de liberté"
parsèment la toile de leurs actions, se consacrant à leur sauvetage ou à leur
rachat.
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