
Autres informations / 27.04.2009
Un combat de géants…
Par Mayeul CAIRE, Directeur
de JDG
La provocation est triple,
puisque BetClic défie la loi, les opérateurs en place… et son concurrent direct
Unibet, partenaire attitré du quotidien Métro depuis décembre 2008 ! Le ministère
du Budget n’ayant pas les moyens de sanctionner, ni Unibet, ni BetClic, il
appelle au secours le Conseil supérieur de l’audiovisuel (C.S.A.) : RMC est
sommée de respecter la loi. Selon une décision publiée dès le jeudi 23 sur son
site Internet, le C.S.A. souligne que l'activité d'Unibet « est illégale en
France dans l'état actuel de la législation » et que la publicité en faveur de
ces activités est « également interdite » à ce jour. RMC crie à l’injustice,
puisque selon elle, ni Métro ni DirectMatin n’ont été sanctionnés. A suivre…
Mais il n’y a guère
d’illusions à se faire sur le pouvoir des "Sages" : pour avoir
diffusé la publicité de BetClic, Europe 1 a fait l'objet le 21 avril d'une «
mise en garde » du CSA contre le « renouvellement d'une pratique ». La mise en
garde est réputée plus sévère que la simple lettre. Bof.
Vendredi 24, nouvelle
contre-attaque de BetClic, qui annonce son intention de continuer à communiquer
dans les médias français et demande une « égalité de traitement » avec la
Française des jeux et le PMU. Isabelle Parize, Directrice générale de Mangas
Gaming, holding qui possède BetClic, a les honneurs d’une interview au Figaro
(qui, certainement, récompense son « courage »). Elle confirme, tranquillement,
que la campagne de publicité, qui a débuté le week-end dernier sur Europe 1, se
poursuit. N’oublions pas de préciser qu’après Directmatin et Métro, ce même
Figaro a accepté une publicité de BetClic.
Et pendant ce temps, la
F.D.J. annonce avoir reconduit son partenariat avec le Comité national
olympique et sportif français (CNOSF) pour quatre ans. L'accord autorise la
F.D.J. à « développer de
façon exclusive des jeux sur le thème des Jeux Olympiques et des valeurs du
sport olympique », comme ce fut le cas pour les J.O. de Sydney (2000),
d’Athènes (2004) et de Pékin (2008), avec notamment des jeux de grattage.
Voilà, j’en ai terminé avec
le récit de la première semaine de guerre entre les géants du jeu. Vraiment,
n’ai-je rien oublié ? Malheureusement, non. Les courses, mis à part deux heures
d’antenne le dimanche de Pâques en direct de Longchamp sur Europe 1 (une
initiative de France Galop et du PMU), sont totalement absentes du champ de
bataille. Alors il y a deux manières d’interpréter ce silence. Bouteille à
moitié pleine : le modèle hippique français a encore de beaux jours devant lui,
puisque aucun grand opérateur n’investira des millions pour venir contester le
monopole du PMU. Bouteille à moitié vide : Unibet et BetClic sont prêts à
défier l’Etat français pour parler aux fans de football ; pas aux turfistes.
Mais s’ils ne considèrent les courses que comme un sport mineur, comment le
chiffre d’affaires de notre filière va-t-il continuer à augmenter ?
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