
Autres informations / 01.07.2009
Louis romanet : « un message
DE PRIORITÉ ABSOLUE
D’HARMONISATION »
Ancien directeur général de
France Galop, Louis Romanet occupe plus que jamais une place exposée sur la
scène internationale avec la présidence de la Fédération internationale des
Autorités hippiques (FIAH). C’est à ce titre qu’il se rendra, le 23 août
prochain, à la Conférence Round Table (table ronde) du Jockey Club américain.
Organisé à Saratoga, ce grand rendez-vous annuel de toute l’industrie
américaine et des dirigeants des
courses US permettra de faire
un point sur le système propre à l’Amérique du Nord. Sans entrer dans le
contenu d’une présentation qui reste à valider au sein de la FIAH, Louis
Romanet a accepté de nous en expliquer le contexte et les enjeux. « Mon
intervention vise à présenter les recommandations et souhaits de la Fédération
internationale en matière d’harmonisation des règlements. Et ce sujet est
multiple. Il touche bien sûr la problématique de la médication mais aussi tout
ce qui a trait aux règles des courses et à l’application des sanctions. Les
sanctions appliquées dans le cas “Fallon” ont révélé des différends entre la
Grande-Bretagne et la France. Un même genre de différend a eu lieu entre
l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Évidemment, une part importante de mon
intervention traitera de l’évolution des politiques en matière de médication et
des souhaits de la Fédération en la matière. »
La philosophie de Jean
Romanet
On le sait, ces sujets
tiennent à cœur de Louis Romanet qui s’est investi depuis toujours dans ces
problématiques d’harmonisation. La date de la table ronde est d’ailleurs un peu
un crève-cœur pour ce grand commis du Galop. « Le 23 août est aussi le jour de
la première édition du Prix Jean Romanet sous sa formule Gr1. Je n’y serai donc
pas présent. J’attache pourtant beaucoup d’importance à cet événement, mais le
fait de participer à cette grande conférence américaine, devant la totalité des
dirigeants des courses nord-américaines, est pour moi une façon d’être le
porte-parole de la philosophie de mon père. Je lui dois bien cela. Son message
a toujours été de dire aux Américains :
« Vous ne pouvez pas être le
seul continent à autoriser l’usage des médications de soutien. » »
Les États-Unis ont déjà fait
d’énormes efforts
Le contenu de l’intervention
de Louis Romanet n’est évidemment pas encore établi en détail. Mais les
recommandations devraient clairement mettre l’accent sur le nécessaire contrôle
de la médication dans le système américain. À l’heure où une étude
universitaire combinant des unités de recherches américaines, sud-africaines et
australiennes met en avant les effets positifs de l’usage du furosémide (plus
connu sous les noms de Lasix ou Salix) contre les saignements pulmonaires –
lire JDG d’hier –, les dirigeants américains sont dans une situation politique
peu évidente. Louis Romanet, parfait connaisseur de ce dossier, nous a dit sur
le sujet : « Il faut savoir que la politique répressive américaine en matière
de médication a plus évolué dans les cinq derniers mois que lors des vingt-cinq
dernières années. Avec les drames récents fortement médiatisés, comme la
disparition d’Eight Belles, ou la déclaration de l’entourage de Big Brown qu’il
avait recours aux anabolisants, le système américain a profondément bougé.
Aujourd’hui, sous la pression du Jockey Club, de la N.T.R.A. (National
Thoroughbred Racing Association, l’équivalent de France Galop) et du comité de
la Breeders’ Cup, les troisquarts des États américains ont acté l’interdiction
des anabolisants. Le cas du Lasix est encore différent. Les Américains ont une
problématique particulière liée à l’organisation d’énormément de courses sur
des pistes en dirt. Et on sait maintenant qu’utilisé à dose importante, le dirt
“abîme” les chevaux et favorise les problèmes de saignements pulmonaires. Il
est d’ailleurs intéressant de noter que de nombreux entraîneurs européens
peuvent se laisser tenter par la médication quand leurs représentants courent
aux USA. Aidan O’Brien a régulièrement eu recours à cette pratique. Seul André
Fabre s’y est toujours refusé. Il s’agit donc pour les décideurs américains de
concilier leur obligation de remplir leurs courses [et donc courir sur le dirt,
ndlr] avec la tendance répressive actuelle vis-à-vis de la médication. »
Il existe pourtant une donnée
nouvelle qui n’est pas entrée encore complètement dans la présentation de cette
problématique : le remplacement du dirt par les pistes synthétiques. Louis
Romanet en est conscient tout en rappelant que « les pistes synthétiques ont
aussi leurs défauts et posent des problèmes avec les températures extrêmes. »
Vous aimerez aussi :

Highlands d’Allier offre une Listed aux 1.000 adhérents de l’écurie TOP
LE PROPRIÉTAIRE DE LA SEMAINE Highlands d’Allier offre une Listed aux 1.000 adhérents de l’écurie TOP Dimanche, Highlands d’Allier (Cokoriko) a fait vibrer...
14 janvier 2021
Profitez bien monsieur Barbaud !
Garçon de voyage depuis plus de 35 ans chez Henri-Alex Pantall, Christian Barbaud effectuait son dernier jour de travail samedi, à Deauville. Un dernier jour avant la retraite...
19 décembre 2020