
Autres informations / 15.07.2009
Maxime guyon, le jeune qui monte
Mardi, Maxime Guyon est entré
dans le cercle des jockeys gagnants de Gr1 en remportant le Juddmonte Grand
Prix de Paris avec Cavalryman (Halling). À tout juste 20 ans, ce jeune jockey
ne fait plus vraiment partie de la relève. Cette saison, il est devenu un
cavalier qui a pris sa place parmi l’élite, lui qui a perdu sa décharge il y a
un an et demi seulement, le 3 janvier 2008. Rencontre :
Jour de Galop.– Vingt-quatre
heures après votre succès avec Cavalryman, comment analysez-vous votre victoire
? Qu’avez-vous ressenti ?
Maxime Guyon. Ce succès dans
le Juddmonte Grand Prix de Paris (Gr1) avec Cavalryman m’a apporté beaucoup d’émotions.
C’était une joie indescriptible. J’étais heureux aussi pour tout le monde à
l’écurie car ils font tout le boulot et il ne faut pas oublier que c’est aussi
grâce à eux que l’on peut gagner.
Si Lanfranco Dettori n’avait
pas dû être associé au Godolphin Mastery, était-il prévu qu’il monte Cavalryman
?
Je ne sais pas comment cela
se serait passé, mais j’ai eu de la chance d’être le jockey sollicité pour
monter le poulain de cheikh Mohamed Al Maktoum.
MAXIME GUYON, LE JEUNE QUI
MONTE
Depuis le début de la saison,
vous êtes dans le peloton de tête des jockeys dans les Groupes. Jean-Paul
Gallorini a notamment dit de vous que vous aviez quelque chose d’Yves
Saint-Martin ? Comment faites-vous pour garder la tête froide ?
Je suis très flatté des mots
de Jean-Paul Gallorini. Cela fait plaisir à entendre. Yves Saint-Martin, on ne
le présente plus. Il a été l’un des plus grands jockeys. Je n’aurais jamais
pensé que l’on dirait cela de moi. Maintenant, je ne me prends pas la tête car
je sais que beaucoup de jockeys sont montés très vite avant de redescendre tout
aussi
rapidement. Je profite de ce
qui m’arrive, j’ai gagné un Gr1, mais il faut passer à autre chose. Il faut
penser aux prochaines courses.
D’où vous vient la passion du
cheval et des courses ?
J’ai été bercé par ça. J’ai
commencé les courses poneys à 10 ans. D’ailleurs, plusieurs grands jockeys sont
passés par là, comme Olivier Peslier par exemple. Le fait de faire des courses
de poneys apporte des bases et cela reste des courses. Ensuite, je suis parti à
14 ans à Chantilly, au Moulin-à-Vent.
Comment s’est passé votre
rencontre avec André Fabre ? Vous a-t-il fait confiance rapidement ?
Lorsque l’on sait qu’on aura
André Fabre comme maître d’apprentissage, on a à la fois beaucoup de pression
et une grande satisfaction. Être placé chez lui est un grand avantage. Je sais
que j’ai eu de la chance. La rencontre a été très bonne. Dès les premiers
jours, j’ai eu l’occasion de monter à l’entraînement. J’ai monté sept courses
AFASEC qui sont la dernière étape avant de courir contre les professionnels.
J’en ai gagné quatre et j’ai eu l’avantage que cela se passe bien. J’étais
vraiment heureux de monter ces courses. Lorsque j’ai monté ma première course
PMU avec Nubian Dignitary (Highest Honor), j’ai perdu mes deux étriers, non par
la pression, mais par manque de force, sans doute. Ensuite, M. Fabre m’a fait
monter en province, ce qui m’a apporté de l’expérience. Il y a peut-être moins
de pression aussi en province.
Olivier Peslier est votre
modèle. En quoi vous inspire-t-il ?
On vient de la même région
(sourires)… Je l’apprécie beaucoup car en toutes circonstances, il a su rester
lui-même. Il n’a jamais changé malgré le succès. Il ne se prend pas la tête et
il monte très bien. Il a un don.
Avec les victoires qui
s’enchaînent au plus haut niveau, avez-vous conscience d’être un modèle pour
les jeunes jockeys ?
Je ne pense pas être encore
un modèle. Même si cela se passe bien pour moi, je ne peux pas me permettre de
dire à un apprenti : “fais ci et fais ça”. Si les jeunes jockeys veulent avoir
de bons conseils, je leur dis plutôt d’aller voir des gens comme Olivier
Peslier.
Quels étaient vos objectifs en
début de saison ? Et quels sont-ils désormais ?
Je me suis fixé comme
objectif, en début de saison, de faire plus de gagnants que l’an dernier où
j’en avais fait 63. Je suis à 52, donc je serais vraiment déçu de ne pas le
battre (sourires)… Je ne pensais pas pouvoir faire un tel début de saison.
L’important est maintenant de durer.
Souvent les jockeys d’André
Fabre peuvent viser la Cravache d’or. Est-ce votre objectif à court terme ?
La Cravache d’or ne sera pas
mon objectif cette saison. Peut-être l’année prochaine ou l’année suivante. Je
pourrais essayer de viser une place sur le podium, même si cela pourrait être
dur d’approcher les deux premiers. Je souhaite simplement continuer à monter, à
progresser, car dans le métier de jockey, tout peut aller vite. Je souhaite
durer.
... LE JEUNE QUI MONTE
Que vous apporte votre
manager, Alexis Doussot ?
Il est certain qu’il
m’apporte plus de montes de la part des entraîneurs étrangers. Mais on sait
qu’il est très difficile pour un jockey de travailler sans agent. Dès que je
suis entré dans le métier, j’ai fais appel à Alexis Doussot avec qui l’on fait
du bon travail. Avoir un agent est un vrai avantage.
Avez-vous l’intention de
voyager l’hiver prochain ? Je n’ai pas pour le moment d’invitation pour aller
monter à l’étranger et je n’y ai pas encore réfléchi. Peut-être ne partirais-je
pas cet hiver, mais l’hiver suivant. J’étais parti à l’Île Maurice pour le
challenge des jeunes jockeys que j’avais gagné. C’était un séjour superbe. Il y
avait une ambiance géniale.
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