
Autres informations / 31.07.2009
Yeats, le guerrier et le poète
Jeudi 31 juillet, Goodwood
(GB). Yeats (Sadler’s Wells) n’a pas chancelé dans la Goodwood Cup (Gr2 –
3.200m). D’ailleurs, le pouvait-il vraiment ? Ses comparses du jour avaient-ils
en eux suffisamment de talent et de volonté pour essayer de s’opposer à
l’implacable loi du sport et des courses, qui réserve les honneurs aux
meilleurs ? Pourtant, c’est dans ce genre de tournoi de moindre prestige ou de
moindre enjeu (la Goodwood Cup est un Gr2) que les surprises adviennent le plus
souvent. Que les champions se font prendre par défaut de vigilance ou de
d’appétit. Rien de tel ici.
Le triple lauréat de l’Ascot
Gold Cup (Gr1) a bénéficié d’une course parfaite, c'est-à-dire d’une course
menée à bonne allure sous l’impulsion de Tungsten Strike (Smart Strike). Placé
derrière le leader par Johnny Murtagh, Yeats a même laissé du champ à Tungsten
Strike qui a compté jusqu’à six longueurs à mi-parcours. C’est véritablement
dans la ligne droite finale que le premier jockey de Ballydoyle a deamndé à son
partenaire de se rapprocher. Inéluctablement, le fils de Sadler’s Wells est
donc venu aux côtés du 7ans et l’a dépassé sans émotion. La distance n’a
ensuite fait que croître, pour se fixer à sept longueurs au passage de la
ligne. Des autres, il n’en fut guère question. Résolument partis battus, aucun
n’est ne serait-ce que grignoter un mètre du terrain concédé sur l’animateur,
lequel conservait le plus méritoire des accessits. Seul Sagara (Sadler’s Wells)
qui s’extrayait, un peu, du groupe pour se classer 3e. Il faudra se souvenir de
la prestation de Tungsten Strike, qui mériterait d’enlever maintenant une belle
épreuve de tenue.
Une grande vitesse de
croisière
Yeats enregistrait de la
sorte son 12e succès de stakes (auquel il faut ajouter une victoire dans un
maiden) et en profitait pour dépasser la barre du million de livres de gains. A
7ans, il fait preuve d’une longévité et d’une constante à toute épreuve. Il ne
semble n’être marqué ni par le temps ni par les combats passés et pourrait
reprendre à son compte les mots de son homonye, le poète irlandais William
Butler Yeats : « De nos querelles avec les autres, nous faisons de la
rhétorique. De nos querelles avec nousmêmes, de la poésie. »
Johnny Murtagh, qui n’en
finit pas de vivre des moments inoubliables avec les héros de Coolmore pouvait
savourer cette nouvelle démonstration en se signant, en bon catholique
irlandais. « Il était frais à Ascot (pour la Gold Cup, ndlr) mais aujourd’hui
il était encore mieux en raison du rythme sélectif de l’épreuve. Il possède une
grande vitesse de croisière et quand il l’atteint, il peut la maintenir très
longtemps. C’est vraiment un très grand stayer. »
Si la suite du programme n’a
pas été évoquée, il reste à espérer un retour du champion des stayers à
Longchamp dans le Prix du Cadran (Gr1). Défait l’an dernier (3e), dans ce qui
reste un de ses rares échecs sur les longues distances, Yeats amènerait à Paris
un morceau de la légende qu’il est en train d’écrire outre-Manche.
Vous aimerez aussi :

L’Afasec lance un programme pour les bénéficiaires de la protection internationale
Afin de répondre à la demande des entraîneurs des écuries de course qui recherchent des salariés qualifiés, l’Afasec a mis en place un programme...
11 février 2021
Une soupe à l’oignon sera proposée au personnel des écuries accompagnant un partant
SAMEDI À CHANTILLY Pour mieux affronter le froid qui sévit à Chantilly depuis quelques jours, les équipes de France Galop invitent le personnel des écuries...
12 février 2021