
Autres informations / 14.09.2009
Philippe bouchara…
Tout le
monde ?
Oui,
tout le monde. Il est fini, le temps où nous vivions en vase clos. Nous
organisons des compétitions internationales qui servent de support à des paris
hippiques qui vont s’ouvrir à une large concurrence. Il est donc plus qu’urgent
d’entamer un processus de professionnalisation dans tous les compartiments de
notre activité. Si nous voulons garder la maîtrise du cours des choses, nous
devons nous adapter.
Et si
France Galop n’évolue pas ?
Si nous
continuons à nous enferrer dans nos vieilles habitudes et si nous faisons
encore des erreurs comme celle de dimanche, nous ne serons pas crédibles dans
la compétition entre les différents sports.
Vous
parlez de conséquences graves…
Qu’est-ce
que France Galop aujourd’hui ? C’est une double démarche, commerciale et
sportive. D’une part, nous vendons des paris ; d’autre part, nous organisons
des événements sportifs. Dans ces deux domaines, nous sommes en permanence à la
recherche de nouveaux clients : parieurs et propriétaires. Une affaire comme
celle de dimanche annihile des mois d’effort de recrutement. Nous devons
préserver et augmenter notre part de marché. Dans cette optique, nos courses
doivent être plus attirantes, plus transparentes, plus crédibles et plus rassurantes.
Nous devons rester comptables vis à vis de nos actionnaires que sont tous les
propriétaires.
Revenons
à la journée de dimanche. Comment auriez-vous réagi, si vous aviez été le
propriétaire de Dar Re Mi ?
Je sais,
de source sûre, que les propriétaires de Dar Re Mi ont été traités sans
délicatesse et sans attention, et abandonnés à leur sort dans les balances, à
un moment si tragique pour eux. Ils auraient mérité plus de considération. Il
faudrait que les commissaires comprennent que les propriétaires ne sont ni
responsables ni coupables dans ce genre d’affaires ! Ils ne sont que des
victimes…
Et la
bronca pendant la remise du trophée à l’entourage de Stacelita ?
Personnellement,
je n’avais jamais encore vu un podium à Longchamp être sifflé à la fois par le
public et par les socioprofessionnels. Notre plus grand sponsor [le Cheikh Bin
Faleh Al Thani, Président du QREC, ndlr] a été sifflé, un propriétaire étranger
[Martin Schwartz] a été sifflé, un vice-président de France Galop [Jean
d’Indy], un jockey
[Christophe
Lemaire] ont été sifflés… alors qu’ils n’y étaient pour rien ! Dans quel état
d’esprit croyezvous que tout le monde a quitté l’hippodrome ? Dans notre
contexte concurrentiel, un mauvais jugement comme celui-là “coûte” très cher
aux courses françaises, qui perdent des acteurs qui se sentent floués, tant des
parieurs que des propriétaires, qui, en sortant de Longchamp, ont dû se dire :
« On ne m’y reprendra plus. »
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