
Autres informations / 23.10.2009
Satoshi kobayashi, le premier entraîneur japonais en france
Après les trois jours de
vente d’Arqana, le bilan était positif, notamment parce que l’on y a vu un
grand nombre d’acheteurs différents, français ou étrangers. Patrick Barbe a
signé deux bons (une femelle par Hurricane Run, 25.000€ et une autre yearling
par Muhtathir, 4.000€) pour un nouveau client, Yoshio Matsumoto et un nouvel
entraîneur Satoshi Kobayashi. Le jeune professionnel de 35 ans est le premier
japonais à s’installer en France. « C’est un homme brillant. Vous verrez, il
parle français mieux que vous et moi », s’amuse Patrick Barbe lorsqu’on lui
demande qui est Satoshi Kobayashi.
C’est à Chantilly, dans
l’écurie de Mikel Delzangles, que Satoshi Kobayashi a pris ses quartiers au
début du mois de mai dernier. Là-bas, il loue des boxes pour trois
propriétaires et notamment pour Yoshio Matsumoto, l’homme de Meisho Samson (Opera
House), le phénomène nippon venu courir “l’Arc” l’an dernier (10e). « Je
pensais qu’il était intéressant pour un propriétaire japonais de pouvoir mettre
des chevaux à l’entraînement en France », nous explique Satoshi Kobayashi. Mais
l’homme ne veut pas seulement être étiqueté : “entraîneur des japonais”. Non,
il a plus d’ambition. « Bien sûr, j’aimerais également entraîner des chevaux
appartenant à des propriétaires français et européens. J’ai d’ailleurs
actuellement un cheval de Patrick Barbe [un 2ans par Divine Light inédit,
ndlr]. Mais je sais aussi que c’est difficile. Les propriétaires français ont
déjà tout ce qu’il faut à Chantilly. Nous sommes nombreux sur le centre
d’entraînement ! » Satoshi Kobayashi souhaiterait entraîner une vingtaine de
chevaux et avoir sa propre écu rie, « peut-être dans dix ans », nous
déclare-t-il en riant. Dix ans ? C’est sans doute un peu long pour un homme
comme lui.
L’itinéraire d’un jeune homme
ambitieux
« Quand je suis arrivé en
France, il y a quelques années, je savais dire bonjour, merci et au revoir »,
nous dit Satoshi Kobayashi dans un très bon français. Depuis, il a parcouru
beau coup de chemin. Au Japon, sorti de l’université de polytechnique, il
voulait devenir cavalier d’entraînement. « Ma famille n’est pas issue du
milieu. Quand j’étais étudiant, je regardais beaucoup les courses à la télé et
voilà, je suis devenu un grand passionné. » Satoshi Kobayashi a tenté, deux
fois, l’examen de la J.R.A. pour être cavalier d’entraînement. Mais à chaque
fois, il a été recalé. « Pourtant j’ai eu de très bonnes notes à chaque fois !
Vous savez, c’est un système très différent du système français. Il ne faut pas
avoir plus de vingt-huit ans pour passer l’examen. Et il faut s’attendre à le
rater cinq ou six fois. Et quand on n’a pas de connexion, c’est compliqué. »
Par connexion, l’homme entend par relation. Et il s’est résigné à devenir
cavalier d’entraînement. Mais il a trouvé une place dans un centre de
pré-entraînement au nord du japon, à Hokkaïdo. Là-bas, il a travaillé pendant
cinq ans jusqu’au jour où le directeur du site lui a proposé de partir à
travers le monde pour apprendre le métier de cavalier d’en traînement et
découvrir la profession dans la différence des cultures et des pratiques.
Satoshi Kobayashi a voyagé aux États-Unis, au Brésil, en Irlande, à Singapour,
en France, en Angleterre aussi, avant d’arrêter son choix : ce sera la France.
« J’avais deux options : la France ou l’Angleterre. J’ai choisi entre ces
deux-là car les autres pays comme les USA ou l’Australie ne travaillent pas sur
le même système. Là-bas, quand on est cavalier d’entraînement, on est seulement
cavalier. On ne s’occupe pas des boxes, de sortir les chevaux, etc. En France,
on peut tout faire. » Au bout de quelques temps, Satoshi Kobayashi pensait
retourner au Japon. Finalement, entouré par des entraîneurs français et
marié depuis deux ans à une
française, il a décidé de s’installer dans la cité française du cheval.
Son parcours en France
Pendant un an, une fois par semaine, Satoshi Kobayashi a pris des cours de
français au centre culturel de Chantilly. Il a travaillé en tant que cavalier
d’entraînement chez John Hammond pendant trois ans puis chez Mikel Delzangles.
Il a ensuite été l’assistant de Richard Gibson avant de se lancer, seul. En
juillet dernier, il a obtenu sa licence d’entraîneur pour s’installer au mois
de mai dernier avec trois chevaux. Depuis, il a eu trois partants. Et il le dit
en toute modestie : « Je ne sais pas si c’est très intéressant de faire un
article sur moi, je n’ai pas encore gagné » !
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