
Autres informations / 13.10.2009
Sea the stars : seul en piste... et seul au haras
Par Mayeul CAIRE
C’est LA question. Où Sea the
Stars fera-t-il la monte l’année prochaine ? Dans un premier temps, tous les
regards se sont tournés vers les deux monstres de l’élevage mondial : Coolmore
et Darley. Notons au passage ce fait amusant : par ses origines (fils du
“Darley” Cape Cross et frère du “Coolmore” Galileo), Sea the Stars se trouve en
quelque sorte à l’intersection des deux grandes puissances du pur-sang – au
milieu du champ de bataille.
Les offres n’ont pas manqué.
Le dimanche de “l’Arc”, on a vu Michael Tabor en grande conversation avec
l’entourage du crack. Le Cheikh Mohamed Al Maktoum aurait proposé 45 millions
d’euros à Christopher Tsui juste avant le Derby d’Epsom. C’était, pour un cheval
ayant un seul Gr1 au compteur (certes, il s’agissait des “Guinées” et le cheval
était fils d’Urban Sea), une somme très élevée. Or la proposition avait été
immédiatement refusée. Et, depuis, Darley a sans doute fait des propositions
encore plus démesurées. S’il est bien un cheval qui passionne le Cheikh
Mohamed, c’est Sea the Stars. D’abord parce que c’est un fils d’un de ses
étalons préférés, Cape Cross. Ensuite parce que c’est le frère de Galileo – ce
qui en ferait le rival idéal du grand sire de Coolmore, que les Maktoum n’ont
toujours pas réussi à concurrencer au haras.
Rien n’y a fait. L’entourage
de Sea the Stars n’a jamais donné l’impression de pencher en faveur de l’une ou
de l’autre des deux entités. En pleine guerre mondiale du pur-sang, Sea the
Stars a choisi la neutralité. Nous avons mieux compris cette position en
recueillant les confidences de Christopher Tsui au lendemain de “l’Arc” : « Sea
the Stars est comme un membre de notre famille. » On ne vend pas un frère ou un
fils...
Mais, s’il ne va ni chez
Coolmore ni chez Darley, que reste-t-il comme choix ? Les “Tsui” ont dit leur
préférence pour un stationnement en Irlande, un choix de cœur et de raison. La
presse britannique cite donc aujourd’hui trois candidats : écartons Plantation
Stud, qui est situé en Angleterre ; écartons aussi Kildangan Stud (où est
stationné Cape Cross), parce que c’est l’antenne irlandaise de Darley. Reste
l’Irish National Stud.
Ce dernier choix constitue
une forme de logique, puisque la famille Tsui y a ses habitudes, y ayant
stationné Urban Sea pendant la deuxième partie de sa carrière de poulinière (il
faut se souvenir que, lors de la première partie de sa carrière, Urban Sea
stationnait à Coolmore et les “Tsui” l’en avait retirée avec fracas – ce qui
fait que Coolmore n’était certainement pas le premier choix pour Sea the
Stars).
Le problème pour l’Irish
National Stud, c’est qu’il a connu un changement récent qui va peser lourd dans
la décision des “Tsui” : John Clarke, son emblématique directeur, a quitté son
poste. Or John Clarke apparaît aujourd’hui comme le conseiller n°1 des “Tsui”
en matière d’élevage, après avoir fait naître Sea the Stars. On le voit donc
très mal recommander aux “Tsui” son ancien établissement...
Notre pronostic est donc que
Sea the Stars fera la monte directement sous la houlette des “Tsui”.
C’est-à-dire, probablement, dans un haras irlandais dont ils feraient
l’acquisition tout spécialement pour y stationner Sea the Stars. Cela
correspond bien à leur état d’esprit : la place d’un « membre de la famille »
n’est-elle pas à la maison ? Christopher Tsui ne nous a-t-il pas confié, lundi
dernier, qu’il espérait que Sea the Stars offrirait une continuité à Urban Sea,
cette exceptionnelle matrone qu’ils se sont toujours refusés à vendre ? Sea the
Stars était seul en piste ; il serait seul au haras.
Pour aller dans ce sens, John
Clarke ferait, de plus, un directeur de haras idéal – il a toutes les
connaissances et l’expérience requises, aussi bien techniques, que managériales
et commerciales.
Lorsque les “Tsui” auront
fait connaître leur choix, il ne restera plus qu’un inconnue : son prix de
saillie. En période de prospérité, il aurait peut être pu débuter à 100.000
euros, en profitant de son incroyable lignée maternelle, de ses performances et
de la cote d’amour globale dont il jouit auprès du grand public comme auprès
des professionnels. Mais la crise est passée par là, et la plupart des haras
irlandais ont baissé leurs prix. Cela indiquerait que Sea the Stars débuterait plutôt
entre 60.000 et
80.000 euros.
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