
Autres informations / 07.10.2009
Un partenariat et un week-end très réussis
Jour de Galop. – Quel est
votre regard sur l’édition 2009 de “l’Arc” ?
Louis Romanet. – Sea the
Stars est un cheval hors normes, qui a permis d’accroître encore la couverture
médiatique de la course. Je pense qu’il même été plus médiatisé que Zarkava, à
la fois parce que c’est un mâle, parce qu’il a gagné en Angleterre et en
Irlande avant de venir en France, et parce qu’il a remporté un Groupe 1 tous
les mois pendant six mois ! Et puis la course a été passionnante : on a eu peur
pour Sea the Stars, avant qu’il n’ait ce passage éblouissant dans la ligne
d’arrivée.
Et sur le plan de
l’organisation ?
Je veux personnellement
féliciter Hubert Monzat et toutes les équipes de France Galop pour leur
sansfaute. Or je crois que je suis bien placé pour connaître la difficulté
d’organiser un tel événement, et les risques que cela comporte, n’est-ce pas ?
(Rires) De plus, avec le recul et la connaissance, je suis devenu un
observateur critique. Oui, vraiment, l’accueil des étrangers, l’accueil du
public et le nouveau programme ont parfaitement fonctionné. L’initiative de
disputer “l’Arc” plus tôt dans la journée, de placer le Prix du Cadran après le
Qatar Arabian World Cup et d’ajouter une neuvième course ont été de grands
succès. Encore une fois, un grand bravo à tous, et en particulier à Hubert
Monzat, qui a mené à bien l’organisation de “l’Arc” en parallèle avec la
préparation de la discussion du projet de loi sur l’ouverture du marché des
jeux à l’Assemblée nationale.
Après deux éditions, que
doit-on penser du partenariat avec le Qatar ?
Ç’a été un pari. Je me
souviens, il y a deux ans, de nos trois jours de négociations au début du mois
de décembre. Nous avions discuté des modalités financières, mais nos amis
qataris voulaient autre chose : une grande course pour chevaux arabes le jour
de “l’Arc”, d’autres belles courses pendant la semaine, une vente spécifique...
Nous avons finalement signé un protocole d’accord, à la condition que “l’Arc”
deviendrait une course plus riche encore. Du coup, le sponsoring est passé de 2
à 3 M€... et l’allocation a atteint les 4 M€. Évidemment, tout le monde était
un peu inquiet, ce qui est normal dans un projet d’une telle ampleur. Mais
après une année de lancement qui a été émaillée de quelques incidents (les
boîtes de “l’Abbaye”, l’arrivée du Qatar Arabian World Cup...), l’édition 2009
a été parfaite. Nous avons fait un carton plein, avec de très beaux moments,
comme l’hommage rendu à Yeats.
La présence d’une course de
chevaux arabes le jour de “l’Arc” ne convainc pas encore tout le monde...
Eh bien j’ai relevé une
donnée très intéressante sur les enjeux PMU du week-end : derrière “l’Arc”, qui
a évidemment recueilli la grande majorité des enjeux, la course qui a le plus
attiré d’enjeux est... le Qatar Arabian World Cup, juste devant “l’Opéra” ! Qui
aurait pensé cela ? Cela montre que les mentalités changent. Et puis les chevaux
arabes ont des ambassadeurs magnifiques : j’ai personnellement trouvé General
GB, le vainqueur du Qatar Arabian World Cup, exceptionnel.
Quelle est votre conclusion
sur ce grand week-end ?
Nous avons pris des risques
calculés avec la stratégie de booster “l’Arc”. Et ces risques ont payé, notre
partenariat est vraiment bien établi. J’ai recueilli dimanche le témoignage de
gens très importants, qui voulaient savoir pour combien d’année nous étions
engagés, et quel était le montant du partenariat... Manifestement, ils
s’intéressaient à la question ! Ils ont compris que les retombées étaient
phénoménales. Je suis en tout cas heureux que notre partenaire ait atteint son
objectif.
LOUIS ROMANET…
Et sur le sujet de la
cravache ? Là aussi, des écarts demeurent...
Là, en revanche, nous avons
beaucoup avancé : même si le nombre de coups ne sera pas unifié, nous sommes
arrivés à une position commune sur la manière de l’utiliser.
Et les médications ? On sait
que les Américains se font tirer l’oreille.
C’est l’autre sujet sur
lequel nous avons acté des progrès. L’interdiction des stéroïdes anabolisants
est devenue la règle. Nous avons aussi progressé sur les seuils de détection
des produits prohibés.
Actuellement, nous
travaillons sur les délais d’utilisation des anti-inflammatoires non
stéroïdiens avant une course. Aux États-Unis, c’est 48 heures ; alors que nous
sommes à quatorze jours... Nous allons essayer de convaincre les Américains
d’augmenter le délai. Mon discours de Saratoga a été entendu. Un mouvement
important est en marche, malgré le lobby des vétérinaires et des laboratoires
américains, pour qui les enjeux financiers sont énormes.
Pensez-vous qu’un jour,
toutes les règles seront enfin harmonisées ?
Vous savez, le stade actuel
de l’harmonisation, c’est déjà quarante ans de travail ! Mais je remarque que,
de plus en plus souvent, des pays réagissent à chaud et modifient leurs règles
sans faire de consultation préalable au niveau mondial. Il existe un vrai
danger de dérégulation lié aux enjeux économiques et politiques. C’est
inquiétant. D’ailleurs, pour parler de l’exemple européen, le concept de
Bruxelles n’est-il pas la dérégulation permanente ?
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