
Autres informations / 13.11.2009
Les wertheimer prennent la tête à keeneland
JOUR 2
Le rebond que nous avons
anticipé hier s’est bien réalisé en ce mercredi 11 novembre à Keeneland, en
partie grâce à l’excellent déroulement de la dispersal Overbrook de feu
W.T. Young,
l’éleveur-propriétaire de Storm Cat, l’étalon qui a marqué l’élevage américain
des années 2000 et qui a fait toute sa monte dans ce haras. Pour avoir une idée
du succès de cette « vente dans la vente », Overbrook a cédé 38 animaux pour un
total impressionnant de 21 Millions de dollars, soit une moyenne de 552.000$
par tête.
Aussi, les mauvais résultats
de la veille ont été effacés :
« Nous savions que la
dispersal Overbrook serait l’attraction principale de ces ventes a dit Geoffrey
Russell, le Directeur des Ventes, et notre bon résultat du jour démontre que la
bonne qualité se vend toujours bien, qu’elle rencontre sans problème une
demande active. » On notera, en plus, un taux de vendus incroyablement haut
avec le chiffre de 87%, rarement atteint dans une vente.
C’est dans ce contexte très
porteur que la famille Wertheimer a fait hisser le drapeau tricolore en
achetant le top du jour, et sans doute de toute cette vente, la jument Honest
Pursuit (Storm Cat) pour 3,1 Millions de dollars. Alain Wertheimer justifia
lui-même le prix relativement élevé de cette jument aux performances modestes
et aux origines prestigieuses : « De toute évidence, s’il était possible
d’acheter ce genre de papiers tous les jours, on ne paierait jamais de telles
sommes pour ce pedigree. Mais cela arrive très rarement, et c’est pourquoi nous
n’avons pas hésité un instant. » Cette affirmation a été confirmée par Ric
Waldman, le Directeur d’Overbrook qui vendait la jument : « Monsieur Wertheimer
était très décidé, à tel point qu’il me questionnait avant la vente sur le type
de croisement qui marchait dans cette famille, comme s’il était acquis que la
jument deviendrait leur propriété ! »
Dans la foulée de la victoire
historique de Goldikova à Santa Anita, il était évident que la famille et
l’entourage étaient “in a buying mood” comme disent les Américains. Dans ces
circonstances, la vente de dispersion d’un grand élevage devient un point de
mire privilégié. C’est ce qui est arrivé, et on ne peut qu’en féliciter les
acteurs, les frères Wertheimer en tête, eux qui sont mus par cette merveilleuse
passion des courses et de l’élevage, l’élevage prenant une importance décisive
pour eux qui vivent au milieu de leurs lignées et de leurs projets de
croisement. C’est ainsi qu’ils pourront faire saillir dès 2010 cette nouvelle
perle aux Etats-Unis par le sire de leur choix, travaillant ainsi à la relève
de Goldikova qui continuera dans le même temps à nous captiver sur la piste
comme elle a su le faire cette année à Deauville, son “énorme performance”, et
à Santa Anita.
Dans le sillage de la casque
bleue et blanche, les français ont assuré une forte présence, continuant
d’acheter avec constance et discernement. Et si les frères Wertheimer
emportèrent le top du jour, le foal le plus cher fut lui aussi acheté par un
français puisque Hubert Guy emporta une foal de Bernardini, la nouvelle star de
Darley, pour 440,000 $.
Déjà, Jean-Pierre Deroubaix
avait été lui aussi très actif en achetant huit chevaux à Keeneland pour un
client de l’Azerbaïdjan, Mamat Huseinov, Président du Jockey Club d’Azerbaïjan
et propriétaire de l’hippodrome, flambant neuf, de Bakou. Jean-Pierre nous a
d’ailleurs signalé que son client venait d’acheter un haras au Kentucky,
baptisé Royal Pefasus Farm, sur Old Frankfurt Road à Lexington.
D’une manière générale,
l’atmosphère est devenue plus positive en ce 2e jour de ventes, et chacun
parcourait des
distances entre les barns à la
recherche de la bonne affaire, sachant que pour tous les observateurs, les
foals semblaient mieux se vendre que les juments, comme si l’heure n’était pas
encore aux projets à long terme, faute d’une sérénité retrouvée.
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