
Autres informations / 09.11.2009
Long run, une nouvelle merveille d’auteuil
Prix Maurice Gillois-Grand
Steeple-Chase des 4ans (Gr1)
Long Run (Cadoudal) n’est pas
simplement un grand sauteur. C’est un véritable artiste capable de se
distinguer en haies comme en steeple, au plus haut niveau. Ce dimanche, la
consécration l’attendait sur les gros obstacles. Et Long Run a répondu présent
au rendez vous en remportant le Prix Maurice Gillois – Grand Steeple-Chase des
4ans (Gr1). Comme un grand maître, sûr de son talent, il a avalé les obstacles
un à un avec aisance. Décalé en pleine piste dans la ligne droite, il a gagné
avec autorité. « Je n’ai pas souffert aujourd’hui, nous a avoué son entraîneur
Guillaume Macaire. Durant le parcours, Long Run était très placide. David
Cottin l’a très bien monté. On pouvait craindre sa première course sur 4.400m
mais il se dose bien et son jockey a su le garde en place. Il le faut pour un
cheval comme lui qui a une grande action. C’est un poulain qui peut tout faire.
La dernière fois, j’avais dis
qu’il fallait le laisser mijoter à feu doux. C’est ce qui s’est produit et tout
s’est passé sans anicroche. Ca va mieux après la chute de Bel La Vie (Lavirco)
dans le Prix Cambacérès (Gr1). » Long Run est un authentique champion.
Malheureusement, ce Prix Maurice Gillois constituait probablement sa dernière
sortie française. Si l’entraînement tricolore et la France perdent un sauteur
qui aurait les moyens de briller dans le Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1),
l’Angleterre et l’écurie de Nicky Henderson, chez qui Long Run devrait aller,
gagne un nouveau « FR » talentueux. En effet, Robert Waley-Cohen a acheté
l’élève de Marie-Christine Gabeur avec l’idée de l’envoyer courir outre-Manche.
Novice en steeple, il devrait bénéficier d’un beau programme qui doit l’emmener
jusqu’à Cheltenham.
« Il devrait partir pour
l’Angleterre cet hiver » nous a précisé Guillaume Macaire. Une pointe de regret
semblait se dessiner dans l’expression de l’entraîneur charentais.
Prix Maurice Gillois-Grand
Steeple-Chase des 4ans (Gr1)
Rubi Ball doit céder sa
couronne
Comme dans le Prix Orcada
(Gr3), la dernière course préparatoire, Rubi Ball (Network) a subi la
domination de Long Run. Vainqueur du Prix Ferdinand Dufaure (Gr1), le roi du
printemps a néanmoins prouvé sa régularité au plus haut niveau et doit
également bien vieillir. Il n’a pas à rougir de finir deuxième derrière Long
Run. Son entraîneur Jacques Ortet a réagi avec sportivité à la performance de
son protégé : « Il est battu par meilleur. Une fois de plus, il a bien sauté.
Il est sur la brèche depuis le début d’année et pour courir comme il l’a fait,
il faut être très bon. Suivant sa récupération, il est possible qu’il coure le
Prix Morgex (Gr3, 29/11). Il devrait également participer au meeting palois. »
Gagnant du Prix La Périchole
(Gr3), Royale François (Kapgarde) a été monté plus près qu’à l’accoutumée.
Rapidement dans le sillage des animateurs, il s’est vaillamment défendu pour
conclure troisième. C’est pour le moment la plus belle performance de sa
carrière.
Pour faire mieux que
Liberthine
Nous avons déjà eu l’occasion
de relater le pedigree de Long Run à plusieurs reprises. Elevé par
Marie-Christine Gabeur, il est le frère de Liberthine (Chamberlin), deux fois
gagnante à Auteuil et lauréate d’un Groupe 3 à Cheltenham. Mais ses éleveurs
nous ont parlé à plusieurs occasions d’une autre performance de cette jument,
qu’ils mettent au dessus de tout. En 2007, Liberthine a pris la cinquième place
du Grand National (Gr3) à Aintree. La course anglaise mythique entre toutes,
plus encore que le Gold Cup (Gr1) de Cheltenham. Il s’agit d’ailleurs de la
dernière sortie de la jument. Cet hiver, son frère Long Run a les moyens de
faire beaucoup mieux que sa sœur sur les fences de Cheltenham.
Mère de Long Run, Libertina
(Balsamo) a couru vingt et une fois, remportant une course sur les haies de
Pau. Outre Liberthine, elle a donné Bica (Cadoudal), double lauréat à Auteuil
et vainqueur sur les gros obstacles anglais. Elle a aussi donné Nadal
(Cadoudal) qui n’a pas en trois sorties eu le temps de montrer son réel
potentiel. Pour l’anecdote, le poulain a été nommé avant l’émergence du
champion tennisman espagnol homonyme. Il n’y avait nullement de divination dans
le choix de Marie-Christine et Benoît Gabeur : simplement l’association de la
dernière syllabe de LibertiNA et de CadouDAL. Un hasard heureux, de ceux que
l’on peut raconter lors des longues soirées hivernales…
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