
Autres informations / 12.06.2010
Isabelle gallorini, tel père, telle fille
LE MAGAZINE
Dimanche, c'est la journée de la femme. Et on en connaît certaines
qui ne manqueraient le Prix de Diane, ses grands chapeaux, sa dentelle et ses talons
aiguilles pour rien au monde. Cette réunion cantilienne nous rappelle chaque année
la place de la femme dans les courses, observatrice et professionnelle. Les courses
sont une passion, elles se transmettent dans les foyers chez les garçons comme chez
les filles… Isabelle Gallorini, la fille de Jean-Paul, est l'une d'elles. Une femme
"mordue" dès son plus jeune âge et qui, à 37 ans, a décidé de s'installer
entraîneur, comme papa.
Depuis trois mois, Isabelle Gallorini s'est établie dans un centre
privé avec cinq chevaux du côté de La Palmyre. Avant cela, elle faisait surtout
du pré-entraînement et s'occupait des chevaux au repos, mais elle s'était tout de
même placée de Listed à Longchamp avec behasni (Kahyasi), en tant qu'entraîneur
et propriétaire, en 2005. Elle s'est ensuite arrêtée pendant deux ans, a eu une
petite fille, Marie, qui a aujourd'hui 4ans, et quand elle a voulu reprendre son
activité, elle a choisi de se consacrer uniquement à l'entraînement avec des chevaux
de plat mais aussi d'obstacle, comme papa... « Je crois qu'il y a quelque chose
dans les gènes », nous explique la fille de Jean-Paul. C'est vrai, tout n'est pas
question d'éducation, d'apprentissage. Être homme (ou femme) de cheval, c'est un
talent inné. Et Isabelle Gallorini, qui, en trois mois d'exercice, a connu de très
bons
Résultats, est bien la fille de son père. Avec cinq chevaux,
elle a remporté deux victoires et pris quatre places. Alors qu'elle n'avait auparavant
pas de chevaux d'obstacle, Isabelle a enregistré son premier succès dans la discipline
le 16 mai dernier avec lace (Kahyasi), sur les haies de Royan. Elle a aussi offert
à son unique propriétaire, Charles Poli, une seconde place et une victoire en trois
courses avec sir hurley (Lord of Men), en plat cette fois-ci. « j'ai aussi icarro
(Mansonnien), qui, en trois sorties, a pris une troisième et une quatrième place.
Vous me direz, ce n'est pas extraordinaire, mais avec mon effectif et en trois mois,
je peux dire que je n'ai rien à reprocher à mes chevaux »,
Poursuit Isabelle. Très proche
de ses pensionnaires, l'entraîneur les connaît sur
le bout des ongles. Elle les monte tous
les matins, mais « je les sens aussi bien à pied qu'à
cheval ! » Sentir ses chevaux… c'est une expression qu'isabelle utilise
souvent. Elle qui pratique la médecine naturelle, qui tient à conserver
leur instinct grégaire et qui ne leur met jamais d'enrênement, travaille dans
le respect du cheval. Elle laisse s'exprimer le caractère de chacun pour qu'ils
entrent ensuite naturellement et confortablement dans "le cadre". «
On n'a pas besoin de les casser pour qu'ils se soumettent. Je travaille
toujours dans le respect et le tout pour moi, c'est de voir ensuite leurs
limites. À l'extérieur de mes locaux, ils ont des séances de shiatsu, beaucoup
de massages. Quand on donne le maximum à un cheval, il le rend toujours. Après,
ils ne sont pas tous de grands athlètes, mais ils font chacun de leur mieux. Je
leur donne toute leur chance. Je veux que chaque cheval s'épanouisse dans son caractère.
J'utilise beaucoup de soins issus de la médecine naturelle. » emmanuel Pommier,
ostéopathe et nathalie Tesson, professeur de Shiatsu, viennent voir les chevaux
d'Isabelle une fois par mois. Ils travaillent en étroite collaboration avec l'entraîneur
qui a su s'entourer d'une équipe solide. Isabelle prend également soin de choisir
une très bonne alimentation. Rien n'est laissé au hasard… comme papa ! « j'ai beaucoup
observé le travail de mon père et ce que j'ai appris de lui c'est surtout la rigueur.
Mon père travaille depuis ses 12 ans. Et il est sur la piste tous les matins, à
6h, même au lendemain d'une grande victoire. Il n'a jamais rien lâché et c'est
pour cela qu'il est au sommet depuis quarante ans. Pour moi, bien sûr, c'est le
meilleur entraîneur, et malgré cela, il s'est toujours rendu disponible pour
les turfistes. Il sait que ce sont eux qui nous font vivre. » Isabelle a
travaillé auprès de son père comme cavalière d'entraînement. Elle a aussi monté
en course et gagné quelques victoires, mais ce qui l'a toujours intéressée,
c'est l'entraînement. Elle a appris en observant aux côtés des numéros un de
Royan : Arnaud Chaillé-Chaillé et Guillaume Macaire. Et a ensuite décidé de
rester dans la région. Elle s'est installée à La Palmyre car elle est ainsi au
bord de l'océan, elle peut travailler ses chevaux sur la plage, les mettre au
paddock, ce qu'elle ne pourrait pas faire si elle était à Maisons-Laffitte. «
Être à Royan est aussi très pratique géographiquement. Nous ne sommes pas loin
de tout. C'est un luxe de pouvoir aller partout sans traverser à chaque fois la
France. » Isabelle ne s'installera pas à côté de chez papa. Elle est comme lui
: passionnée et indépendante.
« j'ai beaucoup observé le travail de mon père et ce que j'ai
appris de lui c'est surtout la rigueur. »
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