
Autres informations / 10.11.2010
Les impressions de notre envoyé spécial à churchill downs
BREEDERS’ CUP : LES CHEVAUX
AU CENTRE DU SPECTACLE
Tout l’avant-course n’a rien de comparable avec ce
qu’il se passe en France. Installés dans les écuries situées derrière la ligne
d’en face, les chevaux viennent sur l’hippodrome à pied, tenus par leurs lads,
environ 25 minutes avant la course. Ils passent ainsi devant les tribunes, puis
sous un tunnel qui les amène dans le rond. Ici, ils rejoignent rapidement
chacun une alcôve, où ils sont sellés devant le public. Le jockey se met en
selle, refait un tour du rond, et les chevaux se rendent en piste en repassant
par le tunnel. Toute cette mise en scène permet de rapprocher les athlètes des
spectateurs. De manière moindre, bien sûr, ce week-end à Churchill Downs en
raison de l’affluence, mais le cheval restait tout de même au centre de
l’événement.
ZENYATTA : THE STAR
Depuis toujours, les Américains ont été très forts
pour mettre en avant leurs héros, toutes disciplines confondues. Là-bas, Zenyatta est une héroïne dans son
milieu. La starification va très loin. DVD et posters étaient proposés à
l’entrée de l’hippodrome. Si bien que Zenyatta
et le Breeders’ Cup Classic (Gr1) étaient finalement les deux seules
choses qui comptaient lors de ce week-end. La création d’icônes comme Zenyatta a fait déplacer le public
samedi à Churchill Downs. D’ailleurs, les chiffres de la fréquentation sur
cette journée étaient en nette hausse par rapport à 2009. En France, rien ne
peut être comparé à l’enthousiasme qui a entouré la tentative de Zenyatta de battre un record
d’invincibilité avec son 20/20. Samedi,
c’est sous une véritable ovation que cette star a rejoint le rond avant de se
rendre au départ. Sans parler de tous ses fans qui se déplaçaient les jours précédents
pour la voir à travers le grillage sur le centre d’entraînement. C’est tout de
même un peu excessif, notamment pour la concentration des chevaux, d’avoir une
telle animation autour d’eux, car ils n’ont pas les mêmes réactions qu’un
humain et peuvent s’affoler, s’énerver. Mais les mettre sur le même niveau que
celui, par exemple, des footballeurs, est un bon moyen pour faire déplacer les
foules sur les hippodromes et créer une vraie ambiance et une passion bien
réelle. Toutefois, on peut regretter que les Américains aient relégué – à tort
– la présence de Goldikova sur
un troisième plan…
UN ÉVÉNEMENT, MAIS HIPPIQUE SEULEMENT
Véritable championnat du monde des galopeurs, le week-
end du Breeders’ Cup est un vrai événement. Mais dans
le monde hippique seulement, car les chaînes de sport américaines ne résumaient ces deux jours de
course qu'en un seul athlète, Zenyatta. Finalement, comme en France, les
chaînes sportives et généralistes américaines se désintéressent des
courses hippiques. Néanmoins, pour tous
les turfistes américains, le Breeders’ Cup reste un événement. La
fréquentation lors de ce week-end (72.739 personnes), bien qu’inférieure à la
journée du Kentucky Derby, est là pour le prouver.
UN CHAMP DE COURSE ANIMÉ
Partout, des stands. Partout, des boutiques. Il est
impossible de ne pas les voir sur l’hippodrome de Churchill Downs. Le site est
pourtant très grand et les différents stands – restauration, boissons, produits
dérivés, etc. – ne sont pas rassemblés en un seul point. Il y en a
partout, pour tous, ce qui permet d’avoir des gens en chaque point du site et
ne pas avoir un hippodrome animé dans une partie et vide dans une autre.
BLAME THE WINNER
À force de centrer l’événement sur la seule Zenyatta, les Américains se sont créé
une évidence : elle va gagner le Breeders’ Cup Classic. En fait, tout le monde
était là pour célébrer sa victoire. Oui mais voilà, elle a été battue par Blame, un cheval qui a fait sa course,
réalisant ce qu’on lui demandait. C'est-à-dire aller le plus vite possible. En
faisant tomber l’icône, Blame a
anéanti les fans de Zenyatta dont
certains ont sifflé Blame lorsqu’il
revenait sur la piste. Il ne méritait pas cela. Et ces sifflets relativisent
l’inutile complexe d’infériorité que nous nourrissons parfois en France… En
d’autres mots : le public américain n’est ni pire ni meilleur que le nôtre. Il
y aura toujours les vrais supporters et les hooligans – sauf en Angleterre, en
Irlande et en Asie, qui restent des exceptions grâce à leur profonde culture
hippique
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