
Autres informations / 26.04.2013
« godolphin se retrouve dans une position horrible »
Une
conférence de presse a eu lieu à Londres, après que la commission disciplinaire
a entendu le second entraîneur de Godolphin, Mahmood Al Zarooni. Ce dernier a
été suspendu pour une période de huit ans pour utilisation de substances
prohibées. Des représentants de la British Horseracing Authority (B.H.A.) ont
répondu aux questions des journalistes, ainsi que Simon Crisford, manager de
Godolphin. Voici les principaux points soulevés.
UNE
AFFAIRE LOIN D’ETRE TERMINEE
Paul
Bittar, Directeur Général de la B.H.A., a lu le communiqué officiel délivré
après la session de la commission disciplinaire. Cette dernière a conclu que
Mahmood Al Zarooni était seul responsable de l’administration de substances
prohibées. « Toutes les preuves amassées nous confirment que ce que nous a
déclaré l’entraîneur est correct. Mais ce n’est certainement pas la fin de
cette affaire. Je dirais plutôt que c'est la fin du début. Il y a encore beaucoup
de travail à effectuer chez Godolphin, au niveau des procédures. » Simon Crisford,
de son côté, a précisé : « Mahmood Al Zarooni nous a donné le nom de trois
autres personnes impliquées : deux personnels d’écurie et un assistant
vétérinaire. (...) Nous allons bien sûr mener une enquête interne. D’un point de
vue technique, l’assistant vétérinaire n’a brisé aucune règle. Il a réalisé les
injections intramusculaires sous les ordres directs de l’entraîneur, sans
savoir ce qu’il administrait. Quel sera son futur ? Il ne savait pas et est lui
aussi victime des circonstances. »
MAHMOOD
AL ZAROONI A RECONNU AVOIR UTILISE DES STEROÏDES ANABOLISANTS A DUBAÏ
L’utilisation
de stéroïdes anabolisants est totalement interdite en Angleterre. Mais certains
d’entre eux sont légaux à Dubaï durant le préentraînement. Ils sont totalement
interdits avant une course. Simon Crisford a déclaré : « Mahmood Al Zarooni a
reconnu avoir administré des stéroïdes auparavant, à Dubaï. Là-bas, il est légal
d’administrer certains stéroïdes, à condition que ce ne soit pas avant une
course. Comme dans les autres pays du monde. Il a commencé à le faire au début
de l’hiver dernier, avant que la saison ne commence. Le Cheikh Mohammed n’était
absolument pas au courant que Mahmood Al Zarooni donnait des stéroïdes à ses
chevaux à Dubaï. L’entraîneur a indiqué qu’un faible nombre de chevaux étaient concernés
: moins de dix. Ces chevaux étaient au préentraînement; ils n’étaient pas en
train de se préparer pour une course. Mahmood Al Zarooni m’a par ailleurs
assuré que ces chevaux-là allaient rester à Dubaï, et n’allaient pas venir en Angleterre.
»
« TOUT
LE MONDE SAIT QUE LES STEROÏDES SONT INTERDITS EN ANGLETERRE »
Simon
Crisford condamne fermement les décisions prises par Mahmood Al Zarooni. « Tout
le monde sait que les stéroïdes sont interdits en Angleterre. Il n’y a pas
besoin de posséder une licence d’entraîneur pour le savoir. Il n’y a pas besoin
d’être entraîneur en Angleterre, à Dubaï ou en Amérique. Tout le monde sait que
c’est interdit. C’est un incident isolé, et cela est dû à l’imprudence d’une
personne qui ne montre aucun respect pour les courses anglaises. » Simon Crisford
a précisé à de nombreuses reprises que le Cheikh Mohammed n’était absolument
pas au courant des actions de Mahmood Al Zarooni et que lui-même ignorait tout.
À un journaliste demandant s’il compte donner sa démission, il répond : « Je
pense qu’il faut repréciser certaines choses. L’entraîneur possède une licence,
délivrée par les autorités britanniques. Il est de sa responsabilité de prendre
soin des chevaux qui lui sont confiés. Mon rôle est de défendre les intérêts de
mes propriétaires. Bien entendu, mon rôle est aussi de garder un œil sur
l’entraînement des chevaux de Godolphin. Mais je ne peux pas m’impliquer
quotidiennement dans la médication administrée aux chevaux. C’est à
l’entraîneur de gérer cela. » Simon Crisford précise qu’il a lui-même
recommandé à Godolphin d’engager Mahmood Al Zarooni comme deuxième entraîneur,
Saeed bin Suroor ayant déjà beaucoup de chevaux à gérer. « Aujourd’hui, cela
s’est démontré être un bien mauvais jugement. »
PAS
D’AMALGAME : SAEED BIN SUROOR N’EST PAS CONCERNE
Le
scandale touchant les chevaux Godolphin entraînés par Mahmood Al Zarooni
pourrait bien entraîner de nombreux soupçons sur les chevaux entraînés par
Sared bin Suroor. Une nouvelle fois, Simon Crisford tient à remettre les choses
en place : « Saeed n’a absolument rien à voir avec cette situation. Mais, bien
entendu, si la B.H.A tient à inclure l’écurie de Saeed dans son programme, nous
ne nous y opposerons certainement pas. » Paul Bittar a tenu à réagir à cette
question. Il a précisé que les deux écuries n’étaient pas localisées au même
endroit. La priorité est de tester tous les chevaux de l’écurie gérée par
Mahmood Al Zarooni, même si la B.H.A pourrait envisager d’étendre ses
investigations. Une réputation met des années à se construire, une seconde à
s’effondrer Cela pourrait être la morale de cette histoire. Le Cheikh Mohammed s’est
toujours prononcé pour un sport hippique propre. Aux États-Unis, par exemple,
il s’est toujours prononcé pour l’interdiction du Lasix. Ce scandale de dopage,
qui dépasse le monde des courses, est un coup dur pour Godolphin. Simon
Crisford s’exprime dans ce sens : « Nous vivons un jour et une situation
terrible pour les courses anglaises. Godolphin se retrouve dans une position
absolument horrible, Mahmood Al Zarooni a agi avec une imprudence terrible. Il
a causé des dommages énormes : pas seulement à Godolphin, mais aussi aux
courses anglaises. Et nous sommes vraiment désolés de tout ce qu’il se passe.
Il était l’un de nos entraîneurs et je pense qu’il va falloir beaucoup de temps
à Godolphin pour retrouver l’estime du public. » Un scandale de dopage sur
quelques chevaux peut vite avoir des conséquences sur l’ensemble des chevaux de
l’écurie. Encore une fois, Simon Crisford tient à faire une remise au point. «
Depuis trente ans, tous nos gagnants ont été testés après les courses. À Dubaï,
les procédures de dépistage sont les mêmes qu’en Angleterre. Il n’y a aucune
preuve que cela se soit produit avant, sauf pour les quelques chevaux ayant
reçu, de l’aveu de Mahmood Al Zarooni, des stéroïdes anabolisants à Dubaï. Nous
n’étions absolument pas au courant de tout cela. Nous sommes choqués et complétement
indignés par les actions qu’il a entreprises. J’espère que nous guérirons le
plus tôt possible. » DES MESURES SERONT PRISES, SUR LE COURT ET SUR LE LONG
TERME
La B.H.A
va mener l’enquête de son côté et de manière indépendante, bien qu’avec la collaboration
de Godolphin. Mais Godolphin lancera aussi une enquête interne. « Connaissant
le Cheikh Mohammed, je sais qu’il a une passion immense pour les courses et
pour les chevaux. Il souhaitera que tout soit fixé au plus vite à Moulton
Paddock Stables et faire tourner de manière encore plus professionnelle son
écurie de course. Je pense que, sur le court terme, nous allons devoir nous
restructurer. Nous allons attendre des instructions et je vais commencer à
donner des recommandations. Après cette restructuration, nous serons en mesure
d’avancer et de continuer le mieux possible. » Simon Crisford ajoute : « Les
courses ont toujours été des moments de plaisir pour le Cheikh Mohammed. Il ne
peut trouver aucun plaisir dans cette affaire. J’espère que cela ne laissera
pas une trace indélébile sur sa passion. »
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