
Autres informations / 27.07.2015
Tribune libre : la diminution du nombre de courses ne peut pas être un prétexte à la fermeture des petits hippodromes
Par
Hubert Tassin, président de l’Association P.P.
« Au vu
des statistiques données par le PMU sur les premiers mois de l'année, le Galop
a entamé une réflexion pour limiter au maximum les courses creuses proposées en
premium. On peut rappeler que le chiffre d'affaires des paris est optimum à
partir de 14 partants, qu'il reste contributif entre 10 et 13, et que la barre
de rentabilité se situe à 8 partants. Pour limiter le nombre des courses avec
un nombre de partants réduit, diminuer le nombre total de courses de galop est
une piste logique à suivre. Les effectifs à l'entraînement se sont effrités
depuis ces dernières années, soit – 4 % depuis la mi-2013 et – 9 % pour les
seuls chevaux de 4ans. Dans les jours qui viennent, dans chaque région, les
instances régionales vont se réunir pour proposer des suppressions de courses
pour aller dans ce sens. Un quota de l'ordre de 5 % –proche des 4 % de
réduction des effectifs – a été fixé pour cadrer les réflexions. La démarche
doit être simple : faire la liste des courses premium accusant un déficit de
partants et étudier le moyen d'étoffer les lots. C'est seulement à partir de la
liste des courses creuses que les instances pourront proposer des solutions de
règlement. On ne doit pas supprimer une course P.M.H. si cela ne concourt pas
mécaniquement à augmenter le nombre de partants dans des courses premium
clairement désignées. Répondre à la
question posée, c'est ce que chacun doit faire en prenant ses responsabilités.
Cela semble aller de soi. Mais ce n'est pas forcément le cas. L'occasion est
aujourd'hui saisie par certains qui aimeraient profiter de cette nécessaire
action pour régler d’autres comptes, et pour marginaliser au galop, puis
supprimer (ou de les faire passer à 100 % trot) tels ou tels petits hippodromes
jugés, par eux, inutiles. Pourtant, qui peut imaginer que supprimer des courses
sur des hippodromes qui courent devant un public de 1.500 à 3.000 personnes
pour les transférer sur de plus grands hippodromes devant 200 à 400 spectateurs
sera positif à terme pour la filière ? Pour sa communication ? Pour son
attractivité? Pour son chiffre d’affaires ? Pourtant, qui peut imaginer que
supprimer des courses sur des petits hippodromes de troisième catégorie
permettra de renforcer les partants sur nos grands hippodromes régionaux et nationaux?
La question du nombre d’hippodromes en France fait l’objet de débats réguliers.
Elle ne peut se régler au détour d'une question technique et à l'occasion d’un
débat tronqué et détourné. La question est au contraire stratégique car c'est
le modèle français des courses qui est en cause. L'équilibre entre les
différentes catégories de chevaux et de propriétaires et le maillage national
des champs de course en sont deux des bases. Ce modèle et une gestion redéfinie
pour le redéployer seront au centre des débats électoraux de fin d'année. Le
fragiliser en amont des décisions ne serait pas un service à rendre au Galop
français. »
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