
Autres informations / 31.07.2015
Débat sur les courses pmh : le pourquoi du comment
Pour
vous permettre de participer dès ce week-end au débat sur la réduction du
nombre de courses PMH, nous avons souhaité vous exposer aujourd’hui le projet
de réforme. En voici donc les principales caractéristiques.
OBJECTIF
: OPTIMISATION DES PARTANTS DANS LES COURSES PREMIUM
L’objectif
de la réforme est l’optimisation des partants dans les courses Premium. C’est
le seul et unique but poursuivi par France Galop, comme nous l’a confirmé
Bertrand Bélinguier vendredi. Les chiffres disent que, depuis 2013, le nombre
de chevaux à l’entraînement a baissé de 5 % ; et que, par conséquent, le nombre de partants a baissé de 3 % en 2014
et de 4 % au premier semestre 2015 ; avec l’effet négatif que l’on sait sur le
chiffre d’affaires du PMU, puisque les courses ne sont vraiment rentables qu’à
partir de quatorze partants. France Galop écrit : « Face à cette situation qui
a un impact direct sur la production des enjeux et donc sur le financement de
notre filière, nous devons adapter le nombre de courses aux effectifs des
chevaux, afin d’augmenter la participation dans les courses Premium. » La
société mère a fixé un objectif de 5 % de baisse sur deux ans, soit 350 courses
en moins : « Cette réduction doit s’opérer sur les courses PMH (plat et
obstacle), afin de concentrer les partants sur les courses Premium. Elle
pourrait s’effectuer en deux temps : deux tiers du total en 2016 et un tiers en
2017. »
LA
DEMARCHE : EN ASSOCIATION AVEC LES GRANDES INSTANCES REGIONALES
Le 2
juillet, Bertrand Bélinguier a écrit à tous les présidents de Conseils et de
Comités régionaux : « Pour réaliser l’objectif, nous souhaitons que chaque
instance régionale du galop fasse des propositions de réduction des courses PMH
qui tiennent compte de la réalité du terrain et des spécificités régionales. »
Le retour des régions est attendu au plus tard le 1er septembre. Dans son
courrier, France Galop prend soin de préciser que les allocations des courses
supprimées seront entièrement réaffectées au niveau régional. De son côté, la
société mère mène une réflexion pour réduire la part de courses Premium creuses
en partants et pour envisager le transfert calendaire de certaines réunions.
SUPPRIMONS
EN PRIORITÉ LES PMH SUR LES HIPPODROMES QUI COURENT AUSSI PREMIUM
« Merci
pour votre article relatif à la diminution des courses PMH et d’ouvrir le
débat. Les fédérations sont justement chargées de réfléchir à ce sujet et de
faire des propositions d’ici début septembre à France Galop. Nous allons nous réunir prochainement pour
cela. Déjà, et malheureusement avant la tenue de ces réunions, des voix se font
entendre pour supprimer de petits hippodromes. C’est à la fois hors sujet et
destructeur. Les petits hippodromes ont en effet des partants qui ne concurrencent
en rien les maidens des courses Premium par exemple, auxquels ils ne peuvent
pas prétendre participer. Il s’agit bien davantage de faire la liste des
courses Premium qui ont trop peu de partants et de faire en sorte que celles-ci
soient renforcées par des courses PMH émanant de pôles régionaux ou de première
catégorie de province. Ce sont en effet des chevaux qui peuvent prétendre
participer à ces courses Premium. Mais en aura-t-on le courage ? Certains
hippodromes ont même des courses PMH qui sont en déficit à la fois pour leur
société et pour le PMU. Elles sont probablement à supprimer en priorité. »
Marie-France
Peltier, présidente de la Société des courses hippiques de Tours-Chambray et
membre élue du conseil d’administration de la Fédération régionale Anjou-Maine
UNE
LARGE GAMME DE COMPÉTITIONS ET DE PROPRIÉTAIRES
« La
réduction du nombre de courses envisagée n’est pas sans interroger le très
modeste propriétaire que je suis. Avec un effectif de quatre chevaux à vocation
essentiellement "obstacle" confiés à un entraîneur de province, j’ai
la chance de me faire plaisir. Mes chevaux d’âge m’offrent la joie de voyager
pour glaner victoires et places dans des courses aux allocations modestes
allant de 5.000 à 7.000 €... et éventuellement de tenter une course Premium.
Ces modestes gains, complétés d’un apport personnel, me permettent d’investir
dans de jeunes sujets tous les deux à trois ans et, ainsi, de prétendre à des
participations à des courses premium. Que dois-je craindre avec cette
réduction? Ne plus m’offrir ces plaisirs d’aller sur ces hippodromes de
province, souvent très fréquentés ? Réduire mon ambition à des investissements
espacés, avec l’espoir de rivaliser avec des chevaux d’un très bon niveau qui
courent dans des temples des courses désincarnés ? Franchement, je n’ai pas le
sentiment de vivre aux crochets de l’Institution, ni le sentiment que les
pensions payées sont inutiles pour permettre à la filière, ni le sentiment
qu’en opposant une partie de mon effectif à l’autre, je vais vivre la même
passion… Je crois à un maillage rationalisé de la France des hippodromes pour
conserver une large gamme de compétitions, développer le propriétariat et
entretenir la passion des courses chez une nouvelle génération de turfistes. »
André
Martin, propriétaire
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