
Autres informations / 04.08.2015
Suppression des courses p.m.h. : la fausse bonne idee
« Il est heureux de constater que l’on admette
enfin que tout notre système de courses, y compris de sélection, est
directement lié au montant des enjeux et au nombre de partants. Pour générer un
maximum de recette et donc assurer la stabilité de notre institution, il est
primordial de réunir un nombre suffisant de partants dans un nombre important
de courses. Or notre sport pêche par manque d’attractivité et donc de
propriétaires, dus à des facteurs défavorables tels que la hausse de la T.V.A.,
celle du montant des engagements-forfaits et cotisations d’entraînement, et la
réduction des indemnités de transport. Pour autant, le coeur du problème réside
dans le programme des courses. L’idée de France Galop de réduire le nombre de
courses P.M.H. ne fera qu’accentuer la récession entamée depuis plusieurs
années. Les courses creuses en partants sont majoritairement des courses à
conditions (A, B, D, E et F) s’adressant plus particulièrement aux chevaux de 2
et 3ans. Les chevaux qui courent les épreuves P.M.H. n’ont à l’évidence pas le
niveau de ces courses et la suppression de courses P.M.H. n’attirera pas ces
chevaux vers les courses premium pauvres en partants. Une fois de plus, on va
pénaliser en priorité les propriétaires fiscalement français qui, n’ayant plus
de courses pour leurs chevaux, préféreront arrêter. La solution serait plutôt
d’obliger les chevaux à se confronter au cours des compétitions et non pas de
permettre aux entraîneurs d’éviter toute opposition. Il faut encadrer les
conditions de courses pour avoir des lots touffus. En résumé, tout le programme de pseudo sélection
des courses à conditions (A, B, D, E, F et G) est à revoir. En effet il n’est
pas admissible de laisser quelques privilégiés “tourner en rond” dans ces
courses en pillant la grande majorité de nos ressources. Le programme doit être
au service de la sélection grâce à une recette suffisante. Il faut revenir aux
fondamentaux : le principe de la compétition est la confrontation sur la piste.
La sélection quant à elle doit s’opérer au niveau des Listeds et des Groupes.
Tous les chevaux n’ayant pas la qualité pour atteindre ce niveau doivent participer
à part égale à l’élaboration de la recette et ainsi assurer durablement
l’équilibre économique de notre filière et de sa sélectivité mondialement
reconnue. »
Mathieu
Boutin, président de l’Association des entraîneurs propriétaires.
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