
Autres informations / 18.11.2015
Les élections ne font pas le plein
LES ÉLECTIONS NE FONT
PAS LE PLEIN
Nous nous sommes procuré aujourd’hui les premiers chiffres
de participation aux élections de France Galop. Attention ! Il ne s’agit
que de données arrêtées au 16 novembre ; les chiffres définitifs ne seront
connus que le 23 novembre.
Ces éléments sont décevants, même si la comparaison avec le
scrutin précédent n’est pas facile car France Galop nous dit ne pas avoir les
chiffres de la participation collège par collège en 2011. France Galop a-t-il
vraiment égaré cette information ? Cela nous semble dur à croire. Ou alors
c’est inquiétant pour la manière dont la mémoire du galop est stockée au siège
de la société-mère. Refusons de penser que France Galop ne donne pas les
chiffres par peur d’une comparaison peu valorisante avec le passé, ou par peur
de stigmatiser un collège où le vote serait vraiment particulièrement décevant…
À défaut de pouvoir travailler sur les chiffres collège par
collège, on connaît toutefois la participation globale de 2011, toutes régions
et tous collèges confondus : 41 %. Or, à deux jours de la fin du
scrutin (20 novembre avant 17 heures chez l’huissier), le même taux n’atteint
que 31 % en 2015. Même si des votes vont encore parvenir à l’huissier, la
baisse atteint tout de même 25 % pour l’instant. Se consolidera-telle
autour de 15 % ? De 10 % ? On le saura le 23 novembre. Mais
assurément, cette élection a moins motivé les troupes.
Pourquoi cette faible participation ? Plusieurs
facteurs sont possibles. Le premier n’est pas propre au galop, mais à toute
élection : il existe aujourd’hui une certaine distance entre les Français
et la politique. Le second est lié au processus électoral en vigueur dans les
courses : de nombreux électeurs pensent que voter ne sert à rien, puisque
la "véritable" élection aura lieu le 15 décembre. La troisième est en
relation avec le profil des électeurs : beaucoup vivent les courses comme
un loisir ; or qui a envie de s’engager politiquement dans un
loisir ?
Comment cette participation pourrait-elle se traduire dans
les urnes ? La première hypothèse, ce serait que les nouveaux venus
(Daniel Augereau et Génération Galop) auraient eu du mal à mobiliser les déçus
de la politique menée ou les absents du jeu politique. La seconde, à l’opposé,
est que les partis politiques traditionnels auraient poursuivi leur lente
érosion et que la baisse de participation les concernerait au premier chef.
C’est ce qui pourrait par exemple expliquer le faible taux de participation
dans l’Ouest chez les éleveurs, la région de l’Asselco présidée par Loïc
Malivet … Mais comme l’Ouest est aussi la région de Daniel Augereau, on dira
que la désaffection a aussi pu pénaliser autant les nouveaux venus que les
partis historiques.
Au global, ce sont les deux grandes zones Sud (38 %
pour le Sud-Est/Corse et 37 % pour le Sud-Ouest) qui ont su le mieux
motiver leurs forces vives. En moyenne, la pire région est, comme le veut la
tradition, l’Île-de-France/Nord/Normandie (29 %), suivie par l’Ouest
(32 %) et le Centre-Est (34 %).
[Tableau]
LA PARTICIPATION AU 16
NOVEMBRE
Propriétaires Éleveurs Entraîneurs Jockeys Total/région
NATIONAL 30% 31% 43% 14% 30%
Ouest/Anjou-Maine 36% 30% 41% 16% 32%
Sud-Ouest 38% 41% 39% 9% 37%
Nord/IDF/Normandie 31% 28% 38% 12% 29%
Centre-Est/Est 33% 38% 38% 7% 34%
Sud-Est/Corse 38% 41% 43% 22% 38%
TOTAL/Collège 32 % 32
% 41 % 13 % 31,10 %
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