
Le Mot de la Fin / 07.03.2019
Ce que François Mathet préconisait pour l'élevage
François Mathet a dominé l’entraînement français des années 1960 aux années 1980. Mais il fut aussi un très bon éleveur dont les familles sont encore bien vivantes. En 1962, il avait accordé un long entretien à Week-End.
« Marcel Moussy. – Vous pensez que c'est une évolution normale qui a ramené les courses – qui, à l'origine, se couraient sur plus de 6.000m – sur des distances plus courtes ?
François Mathet. – On parlait alors de courses "au clocher". Il fallait que le spectacle durât longtemps. Mais il y a là un côté absurde du point de vue sportif. Au fond, le critère de la course est la vitesse, et les Anglais ont raison quand ils cherchent avant tout la vitesse ; et les Français ont tort quand ils cherchent le fond, car on a tout de suite des animaux qui sont atteints de lenteur. Il faut beaucoup de vitesse chez les reproducteurs...
C'est une théorie qui n'est pas partagée par tout le monde.
Oui. Eh bien! Moi, je l'ai très profondément ancrée dans mon esprit.
Est-ce que vous estimez que dans le programme actuel des courses, on fasse encore la part trop belle au fond ?
Il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse. On a d'ailleurs déjà beaucoup diminué l'importance des courses de grand fond, qui étaient peut-être très amusantes à regarder (…) mais on a raison dans tous les pays du monde de réduire les distances pour rechercher la vitesse, qui doit être la base de l'élevage. »
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