
Autres informations / 14.08.2007
Les deux têtes d’arqana
Le 1er juillet 2006, Olivier Delloye plaque la
direction de la communication de Conforama, une des entreprises du géant
Pinault-Printemps-Redoute, pour devenir directeur dans une entreprise de moins
de vingt personnes, l'Agence française de ventes de pur sang. Il rejoint un
monde qu'il connaît bien, puisque son père Gilles, ancien entraîneur, est le
puissant secrétaire général de la Fédération des courses. Les couleurs de son
grand-père ont même gagné le Grand Prix de Paris en 1957 avec Altipan. Olivier
est d'ailleurs né au mois d'août 1973… un jour de ventes : « Mon père a appris
ma naissance en achetant des yearlings. » Mais l'euphorie est de courte durée.
Deux jours après l’arrivée d’Olivier, patatras ! L'Agence française disparaît,
du moins sur le papier, pour se fondre dans Arqana. Impossible de faire machine
arrière ; trop tard pour quitter le bateau… Curieux mois de juillet 2006 :
l'organigramme a transformé Olivier, adjoint de Philippe Augier pendant deux
jours, en directeur général d'Arqana chargé des ventes de chevaux. Sur le
terrain, il lui faut trouver ses marques dans l'urgence, puisque la plus grosse
vacation de l'année - Août-Yearlings - a lieu dans les jours qui suivent.
Un an plus tard, mercredi 15 août 2007, 8 heures du
matin. Le soleil est revenu sur Deauville, après un mardi pluvieux qui n'est
jamais le bienvenu à trois jours des ventes. Nous sommes dans le bureau d'Eric
Hoyeau, Président du Directoire d'Arqana. Avec Olivier Delloye. On comprend
vite que les débuts mouvementés d'Arqana ne sont plus qu'un lointain souvenir.
Même si les deux hommes ne se sont « pas choisis » (dixit Olivier - un simple
constat), la complicité entre eux, comme le souligne Eric, a été immédiate : «
Notre mode de fonctionnement s'est très vite mis en place. Entre nous, tout
s'est fait naturellement. Mais quand même, nous avons eu de la chance que ça
marche ! » Comme Arqana a rapidement décidé de conserver ses deux sites
consacrés aux ventes de galopeurs, les deux managers partagent leur temps entre
Deauville et Saint-Cloud - et passent plus de temps au téléphone (« On
s'appelle 25 fois par jour », confie Olivier) ou à échanger des messages
électroniques instantanés (« Nous sommes tous les deux des Blackberry addicts
», dit Eric) qu'en réunion. Le système informatique de l'ensemble de
l'entreprise a lui aussi évolué pour faciliter le travail en réseau à distance.
Le deal, précisément, entre Eric et Olivier, c'est que
les deux hommes touchent à tous les sujets, partagent tout, en apportant à
chaque fois ce qui fait leur force : l'expérience et le sens commercial côté
Eric, la jeunesse et l'expertise marketing côté Olivier. Entre Eric le «
marchand de chevaux » et Olivier le « jeune cadre dynamique », la tentation
aurait été de s'éviter. C'était simple, il suffisait de passer un pacte : toi,
tu conserves Deauville et moi je garde Saint-Cloud, toi tu t'occupes du
management et moi je prends le commercial… Ils ont fait le contraire. Et la
spirale positive qui accompagne Arqana depuis sa création il y a un an leur
donne raison. Deux entreprises, Goffs France et l'Agence française, ont
fusionné avec succès, alors que leur taille et leur culture n'étaient pas du
tout les mêmes. La mayonnaise a pris, comme entre les deux patrons d'Arqana,
Eric et Olivier, si différents, si complémentaires. Et aujourd'hui amis.
Vous aimerez aussi :

Licences retirées pour Tristan Baron et Fabio Branca
Licences retirées pour Tristan Baron et Fabio Branca Tristan Baron et Fabio Branca n’ont plus le droit de monter en course. Alors qu’il avait fait son retour dans les pelotons,...
12 janvier 2023
Daniel Beaunez n’est plus
Daniel Beaunez s’est éteint mercredi à l’âge de 72 ans. En tant que propriétaire, il a remporté le Grand Prix de la Ville de Nice - Bernard Secly...
27 janvier 2023