Prix de l’arc de triomphe lucien barrière : le test suprême

Autres informations / 07.10.2007

Prix de l’arc de triomphe lucien barrière : le test suprême

face aux mêmes, mais aussi à Dylan Thomas

(Danehill), qu’il retrouve aujourd’hui. Authorized, qui cherche à devenir le

cinquième gagnant de Derby au palmarès de l’Arc, est la référence européenne

aujourd’hui, même s’il n’a jamais couru en France.

Dimanche 7, Longchamp. La victoire de

l’Angleterre sur l’Australie, celle de le France sur la Nouvelle-Zélande et

celle de Toylsome dans un super Prix de la Forêt sont propres à galvaniser les

outsiders. Cependant, dès lors qu’il s’agit d’un Arc de Triomphe, on devient

franchement plus pointilleux. On aime moins les surprises quand les invités

sont si nombreux.

L’absence de Manduro pèse un peu sur la course

mais naturellement, dans les courses, l’on se tourne vers l’avenir. La crainte

suscitée par un début de semaine pluvieux levée par un samedi radieux, et

malgré une piste plus pénible que prévu samedi, toutes les conditions semblent

réunies pour un spectacle de premier ordre, couronné par un beau final. C’est

sur les épaules du 3ans Authorized [photo] (Montjeu) que repose une grande

partie de cette anticipation. L’impression visuelle laissée à Epsom le jour du Derby

par le pensionnaire de Peter Chapple-Hyam reste présente dans les mémoires. Son

combat perdu dans les Eclipse Stakes, en revanche, a été gommé par son succès

de York,

face aux mêmes, mais aussi à Dylan Thomas

(Danehill), qu’il retrouve aujourd’hui. Authorized, qui cherche à devenir le

cinquième gagnant de Derby au palmarès de l’Arc, est la référence européenne

aujourd’hui, même s’il n’a jamais couru en France.

Le gagnant avait été désigné meilleur sprinter

d’Allemagne à 3 ans, mais il n’avait jusqu’alors jamais pris la moindre place

au niveau Groupe 1. Et pour cause : le premier qu’il a disputé était le Prix

Jacques le Marois 2007, dont il assurait la régularité au service de Manduro !

Et Georg von Ullmann a pu rire à nouveau à

gorge déployée – avec un ticket de 100 euros gagnant sur Toylsome. Trois

semaines après le drame qui prit place au soir du Prix Foy de Manduro, alors

favori de l’Arc, le propriétaire allemand allait ramener un nouveau gagnant de

Groupe au rond de Longchamp. « Après avoir gagné avec lui à Cologne la dernière

fois (de six longueurs dans une Listed, ndlr), Stéphane Pasquier nous a

convaincu de tenter notre chance dans cette course. Le cheval était en pleine

forme et il donne toujours le maximum. »

Artisan du succès, Stéphane Pasquier déclarait

pour sa part : « Je tiens juste à rappeler que ce n’est que le leader de

Manduro », a-t-il rappelé au cheval émetteur. A son retour de Cologne, le

jockey s’était dit impressionné par le pensionnaire de Jens Hirschberger. Il

avait depuis fomenté son complot, dans l’indifférence nécessaire à la réussite

d’un tel plan.

Le parcours de Marchand d’Or n’a pu laisser

dans l’indifférence, lui. « Peu après le départ, les chevaux de l’extérieur se

sont rabattus vers la corde et il y a eu des vagues, a expliqué Davy Bonilla.

Nous avons pris un coup et le cheval s’est mis à tirer. Mais il a tracé une

super ligne droite pour aller prendre la troisième place et la garder. » Sorti

à la distance, il n’a jamais lâché le morceau, même quand US Ranger a fait mine

de fondre sur lui. Il a gardé un nez sur l’ancien Rouget. Il sort grandi de

cette défaite, parce qu’il a battu, comme l’a remarqué son entraîneur Freddy

Head, « tous les bons chevaux de la course ». Il y en avait beaucoup. Sans

doute faisait-il allusion à Tariq, qui n’a pas aimé le terrain, et à Dutch Art

(Medicean), « battu par son numéro de corde (le 3) » selon son entraîneur Peter

Chapple-Hyam, ou encore à Red Evie (Intikhab), dont

« ’était la course de trop » d’après son

entraîneur, Michael Bell. Red Clubs, lui, n’a jamais été menaçant.

Le peloton était exceptionnel, mais la saison

est bien avancée. Leur attention se relâchait, la fuite devenait possible