
Autres informations / 26.02.2008
Les annees 80, patrick biancone
Patrick Biancone,
l'entraîneur d'All Along et de Sagace, nous parle d'Alec Wildenstein et de son
environnement.
Un homme de challenge
« J'ai
été très affecté par cette disparition trop rapide car Alec Wildentein était
mon ami. Bien que je n'entraîne plus pour les Bleus depuis de nombreuses années
maintenant, on se parlait régulièrement au téléphone sur tous les sujets et ces
rapports ont renforcé notre amitié que je sais réciproque. C'est en grande
partie à cause de ces rapports que j'ai pu entraîner récemment de très bonnes
pouliches Wild comme Angara »
Pour
sortir des clichés qu'appellent les circonstances, je tiens à préciser qu'Alec
avait une caractéristique principale qui illustre l'individu : c'était un homme
de challenge ! Il était partant pour tous les défis et cette dimension est
celle dont ont besoin les grands propriétaires. Je me rappelle de All Along et
de son défi aux USA : Alec m'a toujours soutenu et encouragé dans cette folle
tentative et je peux dire aujourd'hui que le titre de « Horse of the year »
que nous avons décroché lui revient en grande partie. »
« Je
dois préciser que durant ma collaboration en tant qu'entraîneur des Bleus, Alec
était déjà devenu le manager quotidien de l'écurie familiale. À ce titre, il
n'hésitait pas à prendre des risques, et qu'il vivait cette dimension avec
beaucoup de fair play : quand ça marchait, il était enthousiaste, et quand ça
échouait, il ne faisait aucune remarque. Un grand bonhomme. »
« Ce
qui était frappant avec les Bleus, c'est le caractère familial de l'écurie. Je
trouve ce trait spécifique de l'organisation Wildenstein : une grande cohésion
familiale, une vraie équipe qui est la famille. Je n'ai jamais vu cela ailleurs
de par le monde. Chez les Bleus, tout part de la famille, et tout y revient. Je
ne sais pas si cet aspect s'est organisé à l'origine chez le grand-père
marchand de tableau, mais je peux vous dire que ce trait est absolument décisif
pour comprendre le nom propre Wildenstein, celui d'une famille. »
« À
l'époque de Sagace, quand nous avons été victimes des circonstances que vous
savez, toute l'équipe s'est resoudée face à l'adversité. D'ailleurs, tant Alec
que Guy sont des grands sportifs, et ils ont l'esprit sportif, celui des
challenges, celui de l'effort et du succès. Famille et sport, les deux mamelles
des Bleus, veulent aujourd'hui que ma tristesse ne soit pas totale : je suis
certain que Guy va reprendre avec son fils David le flambeau familial, et qu'il
va redonner une impulsion dans la continuité qui sera exposée.
Cette
famille extraordinaire ne manque pas de ressources mentales et psychiques pour
surmonter leur douleur et penser à des futurs lendemains de victoire. C'est
ainsi qu'Alec aurait réagi : longue vie à cette casaque à laquelle je suis
intimement attaché, et qui nous rappelle tant d'exploits sur tous les
continents. »
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