
Autres informations / 01.09.2008
Lykios ou l’amour d’un cheval
« Il y en a tous les jours des belles
histoires avec les chevaux », s’exclame spontanément Nathalie Pfohl.
Mais celle-ci est toute particulière. Lykios
(Night Shift) a offert sa première victoire dans un Quinté à Nathalie Pfohl.
Cet entraîneur de 39ans, est passée entraîneur public au mois de janvier.
Installée à Strasbourg depuis 1990, elle était auparavant permis d’entraîner. « J’ai passé ma licence de cavalière,
mais je n’ai jamais monté en course, nous raconte la jeune femme. Je me suis
rapidement rendu compte que ce que j’aimais, c’était le travail du matin et
m’occuper de mes chevaux. J’ai actuellement une dizaine de pensionnaires de six
propriétaires différents. » Des propriétaires avec lesquelles elle
cultive une relation privilégiée. « C’est
Julien [Paulen, le propriétaire de Lykios] qui est en train de marcher le
cheval, nous déclare Nathalie dans les écuries. Et en ce moment, ils sont tous
chez moi entrain de boire le champagne ! En province, c’est comme ça.
L’ambiance est différente que celle que l’on connaît à Paris. » La transition, entre son statut de permis d’entraîner et
d’entraîneur public, s’est donc passée en douceur. « Je tiens à remercier
Julien et tous les propriétaires qui m'ont fait confiance quand je me suis
installée entraîneur public et qui me font encore aujourd'hui confiance. »
Le
parcours de Lykios n’est, pour sa part, pas une rivière tranquille. Il est
passé par plusieurs entraînements. En début de carrière chez Carlos
Laffon-Parias, il a pris une quatrième place dans le Prix La Rochette (Gr3) après
avoir remporté trois victoires consécutives. Passé ensuite chez Alain de Royer Dupré,
il gagne une course à réclamer et rejoint ensuite l’écurie de Cédric Boutin
puis celle de Freddy Eyermann. Il renoue avec la victoire après être arrivé
chez Nathalie Pfohl où il remporte encore une course à réclamer, mais cette
fois-ci à Maisons-Laffitte. C’est la première victoire parisienne de son
entraîneur. « Il a eu de gros
problèmes de santé, poursuit l’entraîneur. Il avait mal au dos, puis au jarret,
un peu partout en fait. Je l’ai travaillé en longe et enrêné durant tout
l’hiver et il a été manipulé par un ostéopathe. Avec ce genre de cheval, il
faut se montrer très à l’écoute et il est redevenu lui-même. Il a repris
confiance en lui. » Comme Lykios, Nathalie Pfohl a eu un parcours un
peu atypique. Cavalière en concours hippique, elle possédait plusieurs chevaux
qu’elle montait en troisième catégorie. Le travail à la longe est une méthode
couramment utilisée avec les chevaux de sport et aujourd’hui son travail a été
récompensé en course, dans un Quinté, à Chantilly ! « Grâce à ce cheval, nous sommes arrivés dans la cour des grands.
Mais il faut grandir prudemment. »
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