
Autres informations / 20.01.2009
Un grand prix profond
Dimanche 20, Pau. Le soleil tentait timidement quelques
percées à travers un tapis de nuages indécis, mais tout de même bien accroché
aux cimes des Pyrénées, samedi matin vers le Pont-Long. Bottes en caoutchouc de
rigueur pour emprunter à pied les pistes de Sers, qui avaient reçu dans la nuit
d’ultimes ondées. Chacun reconnaissait, à cheval ou non, qu’il fallait bien se
faire à l’idée d’un 121ème Grand Prix de Pau (Gr3) profond, mais tout de même
résolument palois. « Ce n’est pas le lourd d’Auteuil, expliquait ainsi Jacques
Ortet. Il doit faire beau demain (lire dimanche) mais la piste n’aura pas le
temps de s’assécher. C’est aussi bien. Un jour de plus et elle serait devenue
collante comme de la glu. »
Malgré ses deux mois et demi d’absence, et son besoin de
dominer ses adversaires dans un parcours désormais (cf. son succès du Prix
Hennessy en début d’automne à Auteuil), Sleeping Jack [photo] (Sleeping Car)
sera sans doute de ses quatre pensionnaires celui qu’on opposera le plus
volontiers à la grande favorite, Étoile d’Ainay (Dom Alco), si impressionnante
pour ses débuts victorieux sur les obstacles de Pau.
Toutefois, une piste profonde ne passe pas pour l’avantager,
sans pour autant sembler catastropher son entraîneur : « Quand il a gagné le
Grand Steeple à Auteuil, rappelle Jacques Ortet [photo], il pleuvait. Ici, il a
aussi déjà gagné en terrain lourd (le Grand Prix 2005 !, ndlr). Je ne crois pas
que cela soit un si gros problème pour lui. »
Étoile d’Ainay, pour sa part, a la réputation d’être
avantagée par cette condition de course, ce dont son éleveur, Stéphane
Milaveau, n’est cependant pas absolument convaincu. Est-ce par prudence ?
Réponse vers 16h45 dimanche après-midi.
Le seul ennui, avec les pistes extrêmes, c’est que le
meilleur, parfois, cède le pas à un vrai spécialiste, ce qui au fond n’est
jamais souhaitable. Si un cheval doit battre les favoris demain, il faut
espérer que ce soit à l’issue d’un parcours qui laisse à chacun sa chance, et
surtout un bon spectacle.
DERNIERS PREPARATIFS DE BATAILLE
Le Prix John-Henry Wright est le denier cross préparatoire
au Prix Gaston de Bataille (L), le Grand rendez-vous de la discipline au
Pont-Long, programmé le 3 février. L’hiver dernier, Monsieur Levicomte (Take Risks)
s’y était imposé devant Kacéen (Beyssac) et Thou In Gold (Gold And Steel).
Pourtant, trois semaines plus tard, l’espoir gris de Jean-Luc Guillochon,
gagnant du Prix Gaston de Bataille 2003, était tombé tandis que Thou in Gold
était allée ravir le Grand Cross au nez et à la barbe de Le Krakatoa (Murmure).
Toutefois, si Monsieur Levicomte a toutes les raisons d’espérer un nouveau
succès dans cette préparatoire, la plupart des chevaux en vue pour le 3
février, sont absents. Le 13ans Hawkso (Matahawk), qui pourrait disputer son
sixième Grand Cross palois, est toujours dans la course, mais pas de Le
Krakatoa ni de Kendo du Montceau (Vidéo Rock), qui viennent justement de
devancer Monsieur Levicomte…
La course est parrainée par la compagnie financière anglaise
BGC, également sponsor du Cross de Cheltenham, pendant le festival de mars, et
d’un troisième rendez-vous à Punchestown, en Irlande, programmé le 3 février.
Il s’agit de mettre en valeur un challenge qui, l’an prochain, pourrait offrir
de doubler l’allocation reçue à Cheltenham par les concurrents ayant participé
aux deux manches françaises et irlandaises.
Vous aimerez aussi :

ALLO AFASEC !
ALLO AFASEC ! Que vous évoque le nom Afasec ? Probablement la formation : celle des futurs jockeys, des futurs salariés des écuries de course… Mais elle...
23 juin 2022.jpg)
Alec Head, l'hommage de ceux qui l'ont connu
Les mots de Christopher Head pour son grand-père « Mon grand-père sera toujours l’homme pour lequel j’ai le plus d’admiration. Il a créé...
23 juin 2022