
Autres informations / 04.02.2009
Sur le sable
Par Mayeul CAIRE, Directeur
de JDG
Jeudi, la réunion programmée
à Salon-de
Provence aura lieu à
Cagnes-sur-Mer. A peine créée, la piste artificielle cagnoise est déjà prise
d’assaut. Après l’interruption de la réunion de Marseille, certaines personnes
ont même demandé que l’on dispute les épreuves annulées sur le sable de la Côte
d’Azur. Quel succès !
Décidément, les surfaces
artificielles auront été les grandes stars de l’hiver. Et pas seulement en
France : voir le Breeders’ Cup sur le Pro Ride flambant neuf de Santa Anita,
qui a remis en cause l’hégémonie des chevaux habitués au dirt. On a tout vu, tout
entendu et beaucoup écrit sur le sujet. Et cela n’a pas été négatif, car plus
on échange, plus les idées s’affinent. Parmi les confirmations et enseignements
de l’hiver, les « P.S.F. » se sont affirmées comme des « remplaçantes » utiles
des pistes en herbe… et ont montré certaines limites par fort gel (Deauville).
Mais surtout, le récent durcissement climatique a confirmé un point essentiel :
la France doit se munir d’un réseau intensif de pistes artificielles.
Pas seulement pour suppléer
le circuit sur turf, mais aussi, comme JDG l’a déjà écrit, pour anticiper
l’augmentation du nombre de réunions lié à la concurrence entre les paris sur
l’hippisme et ceux sur les autres sports.
Pour en revenir à Marseille,
notons que l’interruption des courses dans la Cité phocéenne a fait ressurgir
la tension latente entre Paris et les Régions – cette fois sur fond de « jockeys
parisiens » contre
« jockeys locaux ». Les
enjeux du jour étaient l’état de la piste, la sécurité, et le désir de tenir
les courses pour le bien des propriétaires et des parieurs – les deux corps qui
font vivre le système.
Mais au-delà de ces
problèmes, l’épisode marseillais ramène une fois de plus à la question des
pistes artificielles. En effet, les tensions entre Paris et les Régions sont
fortes sur ce sujet. Chacun, ce qui est légitime, a son avis sur la
localisation des prochaines P.S.F.
Notre opinion est que la
logique doit prévaloir. Pourquoi construire une piste artificielle ? Réponse :
pour pouvoir courir plus de jours dans l’année, plus de courses
dans la même journée, et à
toutes les saisons. Cette implacable logique commande donc de construire
d’abord des pistes artificielles en bordure des centres d’entraînement – pour
le bénéfice de toute la filière, qui a besoin à la fois de faire du « chiffre »
et de limiter ses coûts, notamment en termes de transports et de frais de
personnel. Parce que Chantilly est le plus grand d’entre eux, il est naturel
qu’il soit le premier à en être doté. Cela ne pénalisera en rien les
hippodromes où une P.S.F. voisine déjà un centre d’entraînement (Pau, Deauville
et Cagnes, pas loin de Marseille) et n’oblitérera en rien les projets du même
type (comme à Lyon ou dans l’Ouest).
De toute façon, il y aura
vingt ou trente
P.S.F. en France à échéance
2020. Donc les débats actuels ne se cristallisent finalement qu’autour d’un
seul problème : par où commencer… A la veille de l’ouverture des paris à la
concurrence, il serait dommage de s’écharper pour une question de calendrier.
Plus que jamais, le Galop français a besoin de marcher d’un seul pas. Car il ne
survivra pas aux guerres de ré(li)gions face à des adversaires plus unis.
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