
Autres informations / 02.03.2009
Prix juigné le jour de gloire...
C’était sa course
« C’était sa course »
annoncent beaucoup d’observateurs à la vue l’issue du Prix Juigné (Gr3).
Certes, c’était sa course, à Juntico, et il ne l’a pas laissée filer. A l’aise
sur le parcours des 3.600m d’Auteuil, il en a profité pour remporter le plus
beau trophée de sa jeune carrière. Philippe Peltier abondait également dans ce
sens, expliquant : « Il avait le terrain et la distance pour lui. Bravo à toute
mon équipe, car je peux vous dire que c’est un cheval qui n’est vraiment pas
facile à monter le matin. Mais il est très adroit sur les obstacles, et ne fait
jamais de faute. » Concernant la tactique employée par Juntico, le bien connu «
tête et corde », Philippe Peltier commentait :
« Il a un très grand braquet,
c’est pour cela que j’avais dit à David Berra [son jockey, ndlr] de le laisser
aller dans son rythme. Lorsqu’il avait été battu le 1er novembre, je pense que
c’est parce qu’il avait été trop temporisé. Là, j’avais prévenu David : une
fois que le cheval est bien droit, il faut envoyer. »
Une première pour son éleveur
Interrogé après la course,
Jean-Christian Raymond, éleveur de Juntico, déclarait : « C’est vraiment
sensationnel. C’est ma quatrième victoire en tant qu’éleveur à Auteuil et la
première au niveau des Groupes. Aujourd’hui [lire dimanche], il avait en plus
fort à faire, car il y avait une grosse concurrence. » Concernant sa facette
d’éleveur, il poursuivait : « Je suis installé à Decize et j’ai quatre
poulinières pur-sang. A la base, je suis plutôt éleveur de charolais. J’ai
acheté la mère de Juntico, Junta, dans le Sud-Ouest. Elle a déjà eu dix
produits et j’ai vendu la propre sœur de Juntico, Junta des Champs [Robin des
Champs], née en 2008, à la famille Papot. »
Mid Dancer assure…sans
totalement rassurer
Vu ses titres, Mid Dancer
était déclassé – sans faire injure à ses adversaires – dans une telle épreuve.
Même si, bien qu’il soit très bon dans cette spécialité, les haies ne sont pas
forcément son « truc ». Dès lors, quels enseignements tirer de sa quatrième
place ? Pour Hervé Barjot, manager de l’écurie Pegasus Farm Ltd : « Le cheval
n’était pas prêt et manquait d’un parcours, tout simplement. N’oubliez pas
qu’il n’avait pas couru depuis huit mois. Il avait besoin de cette reprise de
contact et l’objectif n’est pas ici pour lui. Il devrait courir deux fois en
steeple avant le Grand-Steeple [le 24 mai, ndlr]. Sa prochaine sortie devrait
avoir lieu dans cinq semaines dans un Gr2 [vraisemblablement dans le Prix
Murat, le 7 avril, ndlr]. » Enfin, si Mid Dancer va vers le Prix Murat, son
compagnon Or Noir de Somoza (Discover d’Auteuil), lui, devrait faire son retour
dans le Prix Troytown (Gr3), comme l’a expliqué également Hervé Barjot.
Pour Mid Dancer, on peut également
invoquer comme
« excuse » la distance un peu
trop courte pour ses réels talents. Face à des spécialiste des 3.600m, et en
étant pas encore au top, Mid Dancer ne doit sa quatrième place qu’à sa classe
intrinsèque. Ces explications valent également pour Musica Bella, dont la
septième place ne reflète nullement la grande classe dont est pourvue la
pensionnaire de François-Marie Cottin.
PRIX JUIGNÉ
Tell No One encore en progrès
La performance de Tell No One
(Poliglote), deuxième, attire l’attention. C’était le seul 5ans de l’épreuve et
il a montré qu’il pouvait aller avec les meilleurs dans des conditions comme
dimanche. Le gagnant du Prix Morgex (Gr3) revenait de Pau. Mais face à de tels
adversaires, est-ce vraiment un avantage ou plutôt un inconvénient ? En tout
cas, il montre encore des progrès et ne devrait pas en rester là.
Coralhasi déjà dans le rythme
Comme nous le racontait
Jean-Paul Gallorini après la course, son déroulement n’a pas aidé Coralhasi : «
En face, j’aurais préféré que les chevaux entre Coralhasi et Juntico aillent
chercher le leader [Juntico, ndlr]. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé et la
course s’est jouée à un déboulé. Mais, malgré tout, nous sommes très contents
de sa course. » Concernant Coralhasi, une question nous taraudait l’esprit
depuis longtemps : est-ce essentiellement un cheval de terrain lourd ? A cela,
Jean-Paul Gallorini nous a répondu : « Vous savez,, les chevaux peuvent
changer. Que ce soit avec le temps ou en changeant d’entraîneur [auparavant,
Coralhasi était sous la responsabilité de Philippe Lefèvre, ndlr]. Moi, le
cheval, je l’ai pris tel qu’il était. Vous savez, c’est comme les femmes… » Un
peu égoïstes, nous gardons la suite pour nous...
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