
Autres informations / 03.09.2009
Chantilly, mercredi
Prix des Tourelles (L)
DARYAKANA ET CHRISTOPHE SOUMILLON
: UN COUPLE AUX NERFS D’ACIER
La ? JDG Rising
Star ? Daryakana (Selkirk) est restée invaincue au passage
du poteau du Prix des Tourelles (L). Pourtant, si on prend le film en marche arrière,
bien peu se seraient lancés dans une telle assertion à deux cents mètres de l’arrivée.
Et encore moins à quatre cents mètres. Et encore moins à six cents mètres. La fille
de la classique Daryaba (Night Shift) s’est en effet rapidement retrouvée au dernier
rang d’une épreuve conduite à belle allure par Mahaatheer (Daylami). Le rythme était
tel que le groupe de pouliches et juments s’est retrouvé ventilé sur une distance
respectable, de l’ordre d’une trentaine de mètres au passage devant les Grandes
Écuries. Et tout au bout de ses trente, trente-cinq mètres, pointait Daryakana.
La pouliche ne montrait aucun signe d’énervement et était parfaitement posée.
Derrière Mahaatheer, Burn the
Breeze (Beat Hollow) faisait un peu le trait d’union avec les autres concurrentes
sans pour autant coller à moins de trois longueurs de la leader.
Dans la cuvette, Daryakana commençait
à se rapprocher quelque peu, sans efforts. Tant et bien qu’elle pointait au sein
du peloton à quatre cents mètres de l’arrivée. Mais Mahaatheer et Burn the Breeze
se montraient toujours aussi entreprenantes devant. Posément, la représentante de
Son Altesse Aga Khan revenait sur elles et chipait le meilleur tout à la fin à Burn
the Breeze, supérieure à Mahaatheer dans le dernier hectomètre. Un travail d’orfèvre
qui appelle des nerfs d’acier. Surtout des tribunes. Christophe Soumillon reconnaissait
d’ailleurs ne pas avoir vécu une insupportable angoisse. « C’est une pouliche qui
est longue à se mettre en action. Je me suis retrouvé loin parce qu’il y avait beaucoup
de rythme. Dans le tournant, j’étais confiant. À mi-ligne droite, j’étais très confiant.
Et puis finalement, elle a tout de même eu besoin d’un bon bol d’air pour pouvoir
finir son effort et gagner. »
Si la pouliche n’a pas été “sur-sollicitée”,
les pensées d’Alain de Royer Dupré se sont rapidement portées vers l’avenir et le
temps de récupération laissé à la disposition de sa pensionnaire. « Il y a eu une
vraie course et elle a fait un gros effort pour gagner. Le laps de temps avant le
Prix de Royallieu est suffisamment important pour envisager de la courir dans cette
épreuve. »
La meilleure pouliche de Daryaba
Titulaire du doublé Prix de Diane
(Gr1) / Prix Vermeille (Gr1) en 1999 mais nettement surpassée dans le Prix de l’Arc
de Triomphe (Gr1) – celui de Montjeu –, Daryaba comptait à ce jour comme meilleur
produit Daramsar (Rainbow Quest). Ce cheval, qui a effectué des débuts un peu tardifs
en mai, a monté les échelons pour emporter le Prix du Conseil de Paris (Gr2). Devenu
étalon national à Cercy-la-Tour dans la Nièvre, il est clairement orienté comme
étalon de croisement pour le cheptel AQPS environnant. Meilleure des trois pouliches
données par Daryaba, Daryakana a reproduit une caractéristique constitutive de sa
famille : un début en compétition tardif. Daryaba n’avait découvert la compétition
que fin avril, Daramsar fin mai et Daryakana début juillet. Évidemment, on parle
de leur année de 3ans…
Plus globalement, il s’agit d’une
famille de l’Aga Khan assez riche, développée sur une souche de Marcel Boussac.
Il faut noter que Darata (Vayrann), la grand-mère de Daryakana, a gagné sa Listed
: le Prix des… Tourelles. C’était en 1991, à Longchamp.
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