
Autres informations / 23.10.2009
Bilan satisfaisant mais contrasté de la vente arqana d'octobre
Le positif est indéniable car
il se trouve dans les bons chiffres de ces ventes. Nous avons observé une
hausse du prix moyen de 9,5%, ce prix passant de 23.400€ en 2008 à 25.600€
cette année. Avec un nombre strictement identique de vendus, 71%, cette
progression est remarquable en comparaison des résultats anglais et irlandais
qui sont tous en baisse de 12% et 8% sur des ventes équivalentes non
sélectionnées. Deauville apparaît telle une oasis positive dans le concert des
ventes européennes, comme le remarque enfin l’américain Bill Oppenheim, le
grand expert international.
Nous avons donc constaté
l'existence d'un vrai marché d'octobre avec de nombreux intervenants différents
qui passaient pour prendre un petit nombre de sujets.
Cet air de victoire est
renforcé par le nombre important d’acheteurs, 146 acheteurs individuels comme
nous le rappelle Eric Hoyeau, ce qui semble être une diversification record. En
dépit de la présence timide de certains pays européens qui doivent être touchés
par la crise économique, nous avons donc constaté l’existence d’un vrai marché
d’octobre avec de nombreux intervenants différents qui passaient pour prendre
un petit nombre de sujets.
Cette caractéristique
singularise Deauville qui ne connaît pas pour ces ventes le soutien des grands
groupes étrangers dont celui de la famille Maktoum et affiliés.
Car il faut rappeler que les
intérêts “Maktoum” ont non seulement acheté 125 yearlings durant les trois
jours du catalogue 1 de Tattersalls, mais ils ont aussi acheté 76 yearlings,
dont presque tous les gros prix, durant les trois jours du catalogue 2 qui peut
se comparer à Arqana octobre. Les “Maktoum”, et nous ne comptabilisons pas les
achats “masqués” comme certains de Blandford, de O’Gorman ou de Mark Johnston,
ont donc raflé 13% des yearlings du catalogue 2 et évidemment bien plus en
terme de chiffre d‘affaires puisqu’ils ont eu, on pense à Shadwell, bon nombre
des top-prices. Un tel soutien n’existe pas à Deauville octobre qui doit se
débrouiller sans les gros bras du monde hippique. Et c’est le grand mérite de
cette vente qui s’adosse au formidable modèle hippique que la France a su
mettre en place.
Il est donc clair qu’Arqana
octobre offre un débouché réel aux éleveurs français, surtout en comparaison
des partenaires européens. Cependant, au milieu de cette satisfaction globale,
un certain nombre de constats et de remarques nous inciteraient à moduler le
bilan indéniablement positif.
Le format de la vente n’a pleinement
satisfait ni les vendeurs ni les acheteurs, si l’on en croit les commentaires
que nous avons publiés. Clairement, les acheteurs étrangers, et certains
français, souhaitent commencer les ventes par une journée “sélectionnée” où les
vendeurs concentreraient leurs meilleurs yearlings, en particulier ceux qui, pour
différentes raisons (souvent des questions de maturité), n’ont pas été retenus
en août. De ce point de vue, toutes nos observations sont concordantes : les
marchés qui résistent mieux que les autres cette année sont ceux qui ont su
présenter des formats de ventes plus resserrés.
Les marchés qui résistent
mieux que les autres cette année sont ceux qui ont su présenter des formats de
ventes plus resserrés.
De surcroît, il est patent que
ces ventes traînent en longueur, fixant les véritables professionnels au moins
trois jours de suite à Deauville dans un environnement automnal bien éloigné de
l’exubérance estivale. En ce sens, toute concentration sera bienvenue. Il est
évident que la recette passe par le fait qu’il faut vendre au moins un jour
sans réunion de courses à Deauville. Au passage, cette réformette condamnerait
le protocole alphabétique retenu cette année.
Le fait que la médiane n'ait
pas connu la même progression que le prix moyen, et le fait qu'elle demeure
éloignée de ce prix moyen, sont deux éléments inquiétants. Reprenons les
chiffres du lundi des ventes d’août : le prix moyen y a été de 46.000€ et la
médiane de 40.000€, beaucoup plus proche, ce qui témoigne de l’homogénéité du
marché du lundi d’août, ce qui n’est pas le cas de celui d’octobre, dans sa
version large. C’est cette regrettable distance qu’a déploré Pierre Talvard du
Haras du Cadran, dans JDG, mercredi, quand il évoque la “déconnexion” entre
octobre et août. Il est clair qu’il faut une journée d’octobre où la moyenne se
rapproche de celle du lundi d’août : l’écart entre 25.000€ et 46.000€ est trop
important, pour des chevaux assez voisins.
Les ventes d'octobre doivent
se doter d'un jour de vente qui serait en correspondance avec le niveau du
lundi d'août.
En ce sens, la médiane à
18.000€ indique que la moitié des chevaux vendus l’ont été en dessous de
18.000€, c’est-àdire le plus souvent en dessous de leur prix de revient, sans
que ces yearlings soient défectueux. On a vu des produits très corrects vendus
dans les 10.000€, ce qui est un prix cassé qui ne laisse que des miettes aux
éleveurs. Or à ces prix, il y a non seulement une déconnexion trop brutale
entre août et octobre, mais une déconnexion absurde entre le prix du yearling
moyen et les prix de réclamation des 2ans. Il est important de combler cet
écart car le résultat va être le suivant : la production française va s’améliorer
dans le modèle-type des ventes d’août, et le reste de la production française
va péricliter. C’est pourquoi les ventes d’octobre doivent se doter d’un jour
de vente qui serait en correspondance avec le niveau du lundi d’août : il
s’agit d’une exigence économique et politique. Les dirigeants d’Arqana doivent
dessiner ce virage qui est dans leur intérêt, et qui, d’autre part,
démontrerait qu’il n’y a pas deux catégories d’éleveurs en France, ceux qui se
défendent et ceux qui perdent.
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