
Autres informations / 20.10.2009
Carte blanche à… philippe desbois*
« Je suis propriétaire depuis 40 ans, seul ou
en association, et présent aux courses régulièrement dans l’Ouest depuis
l’enfance. Cette “affaire Dar Re Mi” me fait réagir, et m’évoque quelques
suggestions.
1Pourquoi ne pas mettre –
comme au trot – un poteau bleu à deux cents mètres de
l’arrivée ?
2Avant celui-ci : les
commissaires jugent.
3Après celui-ci, un règlement
strict : si le “gêneur” passe le poteau avec au moins cinq longueurs devant le
“gêné”, on maintient, et on sanctionne le jockey fautif.
4Si ce n’est pas le cas, on
maintient également le classement, mais on sanctionne très lourdement le jockey
responsable.
5Si c’est le cheval qui fait
un écart sans que le jockey soit fautif et gêne un concurrent, il peut être
rétrogradé ou distancé.
6Dans les handicaps, pourquoi
ne pas baisser la valeur du cheval gêné de 1 ou 2 livres pour “l’indemniser” ?
Il ne me semble pas juste de
priver à la fois le propriétaire, l’entraîneur, l’éleveur, l’écurie (%) et… le
joueur, de leur gain alors qu’ils ne sont en rien responsables.
Des cas semblables, j’en ai
vu – comme beaucoup – des dizaines. C’est trop facile et stérile de juger à la
hâte. L’avis des commissaires m’a semblé juste, quoique... sur le plan sportif,
la plus forte était bien Dar Re Mi, son entourage a pourtant été fortement
pénalisé, et ça, c’est choquant. En fait, on pourrait dire avec un brin
d’humour que les commissaires n’ont pas voulu “laisser faire Fortune, Jimmy
(qui connaît la musique : ré mi...) , en terminant “Dar Dar” et empocher la “Victoire”,
le gêné criant “ma Lice”…..En résumé, on ne peut pas laisser les jockeys faire
tout et n’importe quoi, comme ce fut le cas récemment sous nos yeux à la télé
in England dans les groupes pour 2ans… Le fair-play anglais si réputé, est pris
en défaut car, tant par leur “étiquette” au golf qui prône le respect des
joueurs suivants, que par leurs règles au football (pénalty, horsjeu, cartons…)
ou autre jeu de leur invention, les Anglais nous ont appris qu’il y avait des
choses que l’on faisait et d’autres que l’on ne faisait pas.
Les deux thèses se défendent.
C’est justement cela qui divise les uns et les autres. Combien de jockeys ont
fini non placés parce qu’”emmurés vivants” dans la phase finale, souvent pour
rester “corrects” vis-à-vis de leurs collègues. Car ne nous y trompons pas, les
jockeys entre eux n’aiment pas ceux qui “ne vont pas droit”, ils savent très
bien s’expliquer dans les vestiaires, et ils ont raison.
Lorsqu’un cheval gagne après
avoir reçu plus de coups de cravache que permis, seul le jockey est sanctionné,
le cheval n’est pas rétrogradé…
Tous les jours ou presque, en
plat, des sanctions sont administrées aux jockeys qui commettent des irrégularités,
on ne “touche” jamais au cheval, alors continuons. Ainsi, chacun prendra encore
plus conscience de ses responsabilités, et à terme nous diminuerons les
incidents. On ne doit qu’exceptionnellement rétrograder.
Le Code doit encore évoluer
comme il a déjà évolué, les “anciens” se souviennent du Handicap de
l’Île-de-France à Chantilly, qui a défrayé la chronique en septembre 1968.
Rappel des faits : Château d’Ys, entraîné par Léon Gaumondy et monté par Yves
Saint-Martin (qu’on ne présente plus, tellement sa carrière fut extraordinaire),
doit porter 54,5 kilos. La pesée d’avant-course est validée et le cheval gagne
de 3 longueurs en terrain lourd ! Pesée après la course : 56,8 kilos ! Oui, +
2,3 kilos.... Que s’est-il passé ? C’est un autre débat… Mais le Code disait
(en substance) à cette époque “lorsque, dans un handicap, le poids constaté
après course dépasse de plus de 3 livres le poids que devait initialement
porter le cheval, celui-ci doit être distancé”. Pour la première fois en
France, un cheval était distancé parce qu’il portait du poids EN TROP… Le code
fut appliqué, au grand désappointement de l’entourage ! Depuis, le Code ordonne
que, dans un tel cas, le jockey est mis à pied avec une amende. Le cheval n’est
plus distancé. Vous voyez, le code évolue, et plutôt dans le bon sens !
Chacun pensera ce qu’il
voudra, mais les présidents du Syndicat des propriétaires et de France Galop
ont cent fois raison : il faut changer, c’est urgent !
À l’aube des jeux en ligne et
des nouveaux clients, ATTENTION ! Les courses doivent être perçues comme la
clarté avec le même jugement pour tous, et partout.
*Élu au Collège des
propriétaires à la Fédération Ouest puis Anjou-Maine, Comité régional, et
Responsable de la communication de l’APGO.
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