
Autres informations / 04.10.2009
Daryakana reste invaincue
Qatar Prix de Royallieu (Gr2)
À l’arrivée du Qatar Prix de
Royallieu (Gr2), une question revient tous les ans
: la pouliche restera-t-elle
à l’entraînement ou a-t-elle gagné son ticket pour le haras ? La question a
vite trouvé sa réponse cette année. Les deux pouliches encore “toutes neuves”
qui ont pris les deux premières places d’épreuve, Daryakana (Selkirk) et
Peinture Rare (Sadler’s Wells), poursuivront leur carrière de compétitrice à
4ans. « Il s’agit d’une belle famille. Et je pense que Daryakana va encore
s’améliorer », a déclaré Son Altesse Aga Khan, propriétaire de la pouliche
gagnante.
Placée à l’arrière-garde et
semblant presque battue à l’abord du tournant final, comme elle en a déjà
laissé l’impression dans ses sorties précédentes, Daryakana a progressé en
épaisseur. Le tout en deux fois. Gérald Mossé a cherché à la garder cachée
aussi longtemps que possible, mais Daryakana “marchait sur les autres”. Gérald
Mossé l’a alors décalée, et elle a fourni un long effort continu jusqu’au poteau.
C’est finalement très facilement qu’elle s’est imposée pour sa quatrième
victoire consécutive en autant de sorties. « Ce n’est pas une surprise, nous a
confié Alain de Royer Dupré. Toute la course, j’étais confiant. Elle est très
longue à se mettre en jambes et c’est pour cela que l’arrivée au deuxième
poteau nous arrangeait. Elle a beaucoup de classe et une bonne accélération.
C’est généralement le genre de chevaux que l’on garde à l’entraînement. En
revanche, il n’est pas sûr qu’elle continue à courir cette année car elle
appartient à une famille qui n’aime pas le terrain lourd. »
Peinture Rare apprend son
métier Après avoir mené les débats et attaqué la première, Peinture Rare s’est
battue comme une belle diablesse, mais n’a rien pu faire face au rush final
tranchant de Daryakana. Elie Lellouche, entraîneur de la pouliche, nous a
déclaré : « Je suis vraiment très content de sa course. J’ai cru qu’elle
partait pour la gloire quand elle a démarré. Elle est montée sur sa course du
Prix Minerve. C’est une pouliche qui a peu couru, encore toute neuve, qui
aurait cependant certainement préféré un terrain plus souple. Elle fera certainement
une très bonne
4ans. »
Qatar Prix de Royallieu (Gr2)
Tanoura a terminé sa carrière
John Oxx l’avait annoncé : ce
sera la dernière course de Tanoura (Dalakhani), qui termine troisième. « Elle
réalise la meilleure performance de sa carrière. Elle manque peutêtre un peu de
vitesse sur ce parcours, mais c’est vraiment très bien, ce qu’elle fait
aujourd’hui. Vous ne la reverrez plus en compétition. » Le choix d’envoyer une
pouliche de 3ans au haras est évidemment délicat : prendre des risques ou se
contenter de ce que la pouliche a démontré. Tanoura possède de belles origines.
C’est une fille de Dalakhani, un étalon au succès désormais évident. Sa mère,
Takarouna (Green Desert) est gagnante de Groupe 2 et Tanoura est son dernier
produit référencé (source France Galop). Cette dernière va pouvoir prendre le
relais d’une poulinière qui a donné trois black-types en cinq produits.
Le petit chagrin de Plumania
Au moment des hostilités, la ? JDG
Rising Star ? Plumania (Anabaa) n’avait pas toutes ses aises
pour passer. Et il faut très souvent avoir beaucoup d’expérience pour se
faufiler entre les chevaux. Plumania n’a pas osé et a bien terminé son
parcours, pour finalement échouer au même niveau que Tanoura (3e). Pierre-Yves
Bureau, manager des effectifs de la casaque Wertheimer & Frère a déclaré :
« Elle n’avait peut-être pas tout à fait récupéré de son “Vermeille”. Elle ne
courra sans doute pas cette année, mais restera à l’entraînement à 4 ans. »
Daryakana, une fille
classique
Élevée par Son Altesse Aga
Khan, Daryakana est une fille de Daryaba (Night Shift), lauréate du “Diane” et
du “Vermeille” (Grs1) qui a d’ailleurs mis un terme à sa carrière à 3ans après
son échec dans “l’Arc”. Elle aussi était pilotée par Gérald Mossé et était bien
entendu entraînée par Alain de Royer Dupré. Daryaba a produit Daramsar (Rainbow
Quest), lauréat du Grand Prix du Conseil de Paris (Gr2). Meilleure des trois
pouliches données par Daryaba, Daryakana a reproduit une caractéristique
constitutive de sa famille : un début en compétition tardif. Daryaba n’avait
découvert la compétition que fin avril, Daramsar fin mai et Daryakana début
juillet. Évidemment, on parle de leur année de 3ans…
Plus globalement, il s’agit
d’une famille de l’Aga Khan assez riche, développée sur une souche de Marcel
Boussac. Il faut noter que Darata (Vayrann), la grand-mère de Daryakana, a
gagné le Prix des Tourelles (L) comme… Daryakana. C’était en 1991, à Longchamp.
Les autres partants dans leur
ordre d’arrivée : Burn The Breeze (Beat Hollow) Valletta (Cape Cross). Tous
couru.
Ce Prix de Royallieu
rassemble sept candidates. Une seule est âgée de 4ans : Burn the Breeze. Comme
il l'avait fait lors de son succès dans le Prix de la Nonette (Gr3), le 23 août
à Deauville, Lanfranco Dettori place délibérément Charity Belle au
commandement. Valletta galope à son extérieur. Plumania occupe un rang enviable
en troisième position le long du rail. Dans le bas de la descente, Charity
Belle mène benoîtement devant Burn the Breeze. Valletta et Peinture Rare
viennent ensuite. La dernière nommée attaque à 350m du poteau final. Elle fait
un instant illusion mais c'est sans compter le superbe rush final de
l'attentiste et invaincue Daryakana (1re). Peinture Rare conserve la 2e place.
Derrière, la photographie ne peut départager Tanoura et Plumania, toutes deux
3e.
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