
Autres informations / 25.02.2010
Anthony forde ou la réussite franco-espagnole
SÉRIE
Tête de liste des propriétaires en Espagne en 2009 avec des
succès dans tous les “classiques” espagnols, Anthony Forde partage son effectif
entre la France et l’Espagne.
Dans les deux pays, ses chevaux sont souvent redoutables.
Rencontre avec un homme dont la réussite ne se dément pas des deux côtés de la
frontière.
Une passion grandissante
C’est en 2006 qu’Anthony Forde se lance dans le monde des
courses en tant que propriétaire. « J’avais beaucoup d’amis qui s’intéressaient
aux chevaux, qui en avaient et, progressivement, j’ai pris goût aux courses.
J’ai d’abord eu un cheval, puis deux, puis trois et désormais, j’en ai entre 60
et 65 à l’entraînement en Espagne. » Si Anthony Forde, trader en poisson
pélagique fourni à l’Afrique, s’est lancé dans l’achat de pur-sang, c’est aussi
grâce à la réouverture de l’hippodrome de Madrid qui, comme nous l’avons vu
depuis le début de la semaine, a joué un rôle de “déclic” pour tous les
professionnels : « La réouverture de la Zarzuela a relancé l’activité des
courses en Espagne et cela m’a motivé pour développer une écurie dans ce pays.
Mais j’ai tout de même attendu un an avant de me lancer car je voulais voir les
premiers bilans sur les courses.
J’ai choisi d’installer mon effectif en Espagne pour deux raisons : la
première parce que je travaille dans ce pays et la seconde parce qu’il est plus
facile d’entraîner à Madrid, où le climat est plus doux comparé à la France.
Sans négliger le fait que les pensions sont généralement 50% moins cher en
Espagne. Et puis Jean-Claude Rouget a prouvé que l’on pouvait voyager et
obtenir de bons résultats à haut niveau. »
« La réouverture de la Zarzuela a relancé l’activité des
courses en Espagne et cela m’a motivé pour développer une écurie dans ce pays.
» Anthony Forde
Anthony Forde se donne d’ailleurs les moyens de réussir en
s’attachant les services d’un premier jockey, Julien Grosjean : « En juin 2006,
il a signé un contrat avec moi comme première monte. Un choix logique d’autant
qu’il n’y pas ou très peu d’apprentis en Espagne. »
Une réussite qui ne se fait pas attendre
Dès ses débuts en tant que propriétaire, Anthony Forde a la
chance de “tomber” sur un très bon cheval, Stoneside (Marchand de Sable). Dès
l’âge de 2ans, il s’illustre en Espagne sous l’entraînement de Francisco Rodriguez
Puertas. Il fait alors partie des meilleurs juveniles ibériques. Il remporte
alors le Prix Herod (L) à Longchamp. Son propriétaire décide de l’envoyer à
Chantilly chez Rodolphe Collet qui lui fait accomplir une belle carrière : il
signe deux premiers accessits dans les Prix Jean Prat (Gr1) et Paul de Moussac
(Gr3), après un succès dans le Prix du Pont-Neuf (L). Anthony Forde n’hésite
pas à réinvestir. Il est en effet présent dans les grandes places de ventes
comme Deauville, conseillé par ses entraîneurs. En France, c’est Rodolphe
Collet et François Rohaut qui entraînent les représentants de la casaque Forde.
En Espagne, il collabore avec Francisco Rodriguez-Puertas, Mauricio
DelcherSanchez, Frédéric Sanchez et Yan
Durepaire.
Comment s’organise alors la répartition de ses chevaux entre
la France et l’Espagne ? « En règle générale, les chevaux que je paye le plus
cher vont en France mais il arrive que mes entraîneurs fassent eux-mêmes leur
choix en regardant ceux qui leur plaisent le plus. Je pense néanmoins que je
vais de plus en plus orienter mon écurie vers le sud-ouest car, avec les aléas
climatiques, l’entraînement devient de plus en plus compliqué. Sinon, les
chevaux débutent tardivement à 3ans et c’est compliqué ensuite. »
Des valeurs sûres pour 2010
Anthony Forde va pouvoir compter sur plusieurs éléments de
qualité en 2010, à commencer par Silverside (Pleasantly Perfect) : « L’an
passé, il a remporté l’équivalent de la Poule d’Essai des Poulains espagnole.
Il est à l’entraînement chez Mauricio Delcher-Sanchez et participe actuellement
avec une certaine réussite [une fois deuxième, une fois cinquième, ndlr] au Carnival
de Dubaï. J’aime aussi Domeside (Domedriver),
vainqueur du Derby espagnol l’an passé. Selon son mentor, Mauricio
Delcher-Sanchez, il devrait bien évoluer, ayan la pointure pour les Grs3. Ce
devrait être mon cheval pour le Grand Prix de Madrid et la Copa de Oro (L).
Avec lui, on peut aussi penser au Défi du Galop. J’ai aussi un produit de
Danehill actuellement chez Yan Durepaire que j’apprécie beaucoup, sans compter
Diableside (Diableneyev), qui revient à 100%. » Comme nous l’a expliqué Anthony
Forde, ce sont ces chevaux qui sont rentables en Espagne, ceux qui ont le
niveau des épreuves de Groupe, car « les chevaux de valeur moyenne font le
circuit espagnol qui est peu doté. C’est pourquoi on s’aventure parfois dans le
sud-ouest avec eux. » Le programme de courses espagnol est aussi un problème
pour Anthony Forde : « Nous avons peu de courses sur certaines distances. J’ai
par exemple un cheval de vitesse qui ne trouve pas beaucoup de courses à sa
convenance. Je pense également qu’en Espagne, on devrait revoir les prix pour
les différentes courses. »
Liliside et l’élevage
La victoire de Liliside (American Post) dans le Prix de la
Californie (L) à Cagnes-sur-Mer a surpris Anthony Forde, qui nous a confié : «
C’est une petite pouliche courageuse qui donne tout son cœur en piste. Elle a
gagné toute la course et s’est montrée appliquée pour gagner courageusement.
Avec elle, nous allons essayer de participer au Prix La Camargo (L) pour
prendre du caractère gras [elle est engagée dans la Poule d’Essai des
Pouliches]. » Avec une pouliche désormais détentrice de black type, on pourrait
se demander si l’élevage n’attire pas Anthony Forde : « Pour le moment, je ne
compte pas me lancer sérieusement dans l’élevage, même avec Liliside. J’ai
actuellement trois poulinières partagées entre les Haras du Logis et du Marais,
mais je fais ça pour m’amuser. »
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