
Autres informations / 15.06.2010
Sarafina, a la croisée d’ascot et chantilly
LE GRAND PEDIGREE
Dimanche, la ???JdG rising star ??sarafina a fait étalage de
son talent pour remporter le 161e Prix de Diane (Gr1) devant 33.600 spectateurs
(un des records de la journée). Plutôt tardive, car elle a débuté seulement le
3 mai, elle reste ainsi invaincue en trois sorties et s’impose comme la
meilleure pouliche de 3ans entraînée en France sur 2.000m et plus. Représentant
une casaque classique par excellence, celle du Prince Karim Aga Khan, Sarafina
possède un pedigree empreint de l’actualité hippique du moment. En effet, son
père refuse to bend à qui elle permet d’ouvrir le compteur au niveau Gr1 a
remporté en 2005 les Queen Anne Stakes (Gr1), à Royal Ascot, dont l’édition
2010 a lieu ce mardi. Et deux sœurq de Sarafina, sanaya et sanjida avaient pris
part sans succès toutefois au Prix de Diane…
Même si sanariya, la mère de Sarafina, n’a pas couru, ce
n’est pas prendre un raccourci facile que de dire que Sarafina possède un
croisement orienté vitesse sur tenue. Car Refuse to Bend n’a jamais réussi
au-delà de 2.000m et que la famille maternelle de Sarafina possède des éléments
qui se sont plutôt illustrés sur des distances assez longues. Refuse to Bend a donc
certainement apporté ce côté « changement de vitesse en quelques foulées » qui
fait merveille chez Sarafina.
le Père : refUse to bend
Une carrière faite de haut, mais aussi de bas
Elevé par Moyglare Stud (Walter Hefner), refuse to bend a
commencé sa carrière pour ce propriétaire et était entraîné par l’Irlandais
Dermot Weld. Tout commença "comme dans un rêve" pour ce cheval qui
remporté facilement son maiden à Gowran Park, sur 1.400m, laissant son plus
proche poursuivant qui avait déjà couru à quatre longueurs. Testé ensuite
directement au niveau Gr1, il enlève les National Stakes (1.400m) au Curragh,
dans une édition qui peut avec le recul être qualifiée de moyenne ; les battus
du jour ne répétant pas ensuite et replongeant, pour la plupart, dans
l’anonymat.
De retour à 3ans, toujours pour le même entourage, Refuse To
Bend gagne pour sa rentrée le trial de Leopardstown des Guinées (Gr3). Il
arrive donc invaincu sur les 2.000 Guinées de Newmarket (Gr1), où il doit faire
face à 19 concurrents. Installé parmi les favoris, Refuse To Bend doit composer
avec un obstacle de taille : le numéro 18 dans les stalles. Malgré un parcours
peu favorable, où il ne peut être caché, refuse to bend se montre très accrocheur
dans les 400 derniers mètres et une fois après avoir pris l’avantage, il
résiste jusqu’au bout à zafeen et à norse dancer. Durant l’intersaison, les
Guinées n’étaient pas l’objectif de refuse to bend. Son entraîneur pensait en
effet détenir avec lui plutôt un cheval pour le Derby. Mais les travaux et les
bonnes analyses de refuse to bend dans la semaine précédant les Guinées ont
incité son entourage à tenter sa chance à Newmarket. Bien leur en a pris, car
refuse to bend est ainsi devenu Classique. Car lors de sa prochaine étape, dans
le Derby d’Epsom (Gr1), refuse to bend affiche les limites de sa tenue. Grand
favori, il termine treizième sur vingt. « Nous nous sommes trompés, il ne tient
pas. C’est un vrai miler » analysait Dermot Weld après la course
De retour sur le mile, Refuse to Bend enlèvera facilement un
petit Gr3 à Leopardstown, les Desmond Stakes. Suite à cela, il sera acheté par Godolphin
mais terminera sa saison sous les
couleurs de Moyglare Stud. Une fin de saison qui sera le début de sa chute avec
deux échecs très nets dans le Prix du Moulin de Longchamp (Gr1) de nebraska
tornando, puis dans le Breeders’ Cup Mile (Gr1) de six Perfections. Dans ces
deux Gr1, il terminera onzième à chaque fois. Envoyé ensuite chez Saeed Bin
Suroor, Refuse to Bend dispute une course à Dubaï, puis les Lockinge Stakes.
Constant dans la désillusion, il termine deux fois huitième et est catalogué
dans les rangs des champions enterrés.
Malgré ces deux mauvaises performances, son entourage le
présente dans les Queen Anne Stakes, championnat d’Europe du Mile pour les
"vieux". Face aux six Perfections, nebraska tornado et soviet song,
on ne donne pas cher des chances de Refuse to Bend. Malgré la monte de Frankie
Dettori, il est proposé à 12/1. Les champions ne meurent jamais et Refuse to
Bend renaît de ses cendres, s’imposant d’une
encolure après avoir
attendu (vous pouvez revoir sa course en cliquant sur ce lien :
http://www.godolphin.com/Video.aspx?id=61). « Le cheval avait perdu confiance
en lui après les ses défaites de l’an dernier, racontait le jockey après la
course. Il y a eu un gros travail de la part de l’équipe pour le ramener au
top. Il faut oublier le passé. »
Refuse to Bend a bien compris cette dernière phrase et,
ayant repris confiance, il s’impose ensuite dans un nouveau Gr1. Cette fois sur
2.000m, dans les Eclipse Stakes (Gr1) de Sandown (sa course en cliquant ici :
http://www.godolphin.com/Video.aspx?id=63) où il bat un bon cheval de tenue
entraîné par Clive Brittain, Warrsan. Ses trois prestations suivantes le
verront toutefois revenir un peu dans l’ombre, puisqu’il se classe onzième et
dernier des Sussex Stakes, troisième des Queen Elizabeth II Stakes et cinquième
des Champion Stakes de Newmarket (tous Gr1). Ce sera là la dernière course de
Refuse to Bend qui quitte la compétition après quinze courses, sept victoires,
une troisième places et sept échecs. Son palmarès comporte quatre victoires de
Gr1, une à 2ans, une Classique à 3ans et deux à 4ans et un rating Timeform de
128.
un cheval au grand courage
Dans les différents commentaires que l’on retrouve lors des
succès de Refuse to Bend, il est une constante : le courage. Après les Guinées,
Dermot Weld disait d’ailleurs :
« Refuse to Bend a gagné en vrai professionnel. Et décidément,
il porte bien son nom. » En anglais, Refuse to Bend signifie littéralement «
refuse de plier ».
une grande famille "Moyglare" L’histoire de Refuse
to Bend commence en fait en 1976, lorsque Grenzen, sa deuxième mère, est acheté
11.000$ aux ventes de Keeneland en septembre. En compétition, elle gagnera plus
de 346.000$, remportera plusieurs Gr2 et se placera deuxième des Kentucky Oaks
(Gr1). Fin 1978, Moyglare achète Grenzen pour 400.000$. Une bonne intuition,
puisqu’elle sera à l’origine d’une grande descendance. Elle a produit neuf
gagnants. Le premier de ces gagnants, Irish edition (Alleged), deviendra ensuite
la mère de Go and Go (Be My Guest), lauréat pour son coup d’essai sur le dirt
des Belmont Stakes (Gr1), sous la responsabilité de Dermot Weld. twilight
Agenda (Devil’s Bag), fils de Grenzen, gagnera plus de 2 millions de dollars
aux Etats-Unis. Market slide (Gulch), autre fille de Grenzen, donnera naissance
à Media Puzzle (Theatrical), gagnant pour Dermot Weld également du Melbourne
Cup (Gr1) en 2002. Media Puzzle est le premier produit de Market slide, qui
donnera ensuite naissance à la propre sœur aînée de Refuse to Bend, qui sera
gagnante en Irlande, avant donc de mettre au monde, encore croisée à sadler’s
Wells, Refuse to Bend.
En 2005, Market slide a donné naissance à domestic fund
(Sadler’s Wells), placé dans les Beresford Stakes (Gr2) en 2007. Actuellement,
l’avenir des rejetons de Market slide se tourne surtout vers notable Graduate
(Galileo), un mâle de 2ans à l’entraînement chez Dermot Weld.
sarafina le replace en pleine lumière
En 2005, Refuse to Bend a fait son entrée au haras, chez
Darley, à Kildangan Stud. Ses premiers 2ans arrivent en piste en 2008 et seize
seront gagnants cette année-là. Dans sa production, on retrouve peu de gagnants
de Groupe et sarafina est d’ailleurs sa première gagnante au niveau Gr1. Il est
amusant de noter que Grace o’Malley, gagnante ce dimanche 13 juin à Cork des
Noblesse Stakes (Gr3) possède le même croisement que sarafina. Son père de mère
est également darshaan. A l’âge de 3ans, Grace o’Malley avait déjà remporté un Gr3.
Outre sarafina et Grace o’Malley, l’autre gagnant de Groupe produit par Refuse
to Bend est neon Light, lauréat en Allemagne du Preis der Winterkonigin (Gr3). Actuellement,
Refuse to Bend n’est plus à Kildagan Stud. Il stationne à Whitsbury Manor Stud,
où il fait la monte pour 5.000£.
la Mère : sanariya
la sœur de deux candidates au "diane"
Entraînée par Sir Michael Stoute, sanariya, la mère de
sarafina, a couru cinq fois, sans gagner. Sa meilleure performance est une
deuxième place dans un maiden sur 2.000m à Yarmouth. Envoyée rapidement au haras,
elle a donné naissance avant sarafina à cinq produits, toutes des femelles, qui
sont passées chez Alain de Royer Dupré. La première, sanada (Priolo), a gagné
un petit maiden à Châteauroux. Vendue pour 18.000€ à l’Agence Fips en décembre
2004 à Deauville, sanada est aujourd’hui poulinière. La deuxième, sanagora
(Mujadil), a donné des espoirs, remportant ses deux premières sorties. Testée
ensuite deux fois au niveau Listed, elle y a pris une quatrième place pour
meilleur classement dans le Prix La Sorellina (L). sanagora a été vendue en
décembre 2006 à Deauville pour 70.000€.
En 2003, sanariya donna naissance à sanaya (Barathea), qui a
gagné en débutant le Prix des Marettes (F). Rapidement orienté vers les
Groupes, elle terminera deuxième successivement dans le Prix des Réservoirs, le
Prix Pénélope, le Prix Cléopâtre (Grs3) et le "Saint-Alary" (Gr1).
Elle prendra part au Prix de Diane de confidential lady, y terminant non
placée, avant de revoir ses ambitions à la baisse. Son nom s’écrira en majuscules
suite à son succès dans le Prix Casimir Delamarre (L 1.800m) en fin d’année.
Après la fin de saison 2006, sanaya sera exportée à Dubaï.
Née en 2005, sanjida (Polish Precedent) a elle terminé
deuxième du Prix des Marettes (F) devant les futures gagnantes de Groupe Gagnoa
et Modern look. Rapidement, sanjida atteint le niveau des Groupes et se placera
dans les Prix de Condé, Pénélope et Cléopâtre (Grs3). Elle appartient à la
grande génération de zarkava et elle lui servira de leader dans le Prix de
Diane 2008. Suite à cela, sanjida changera de casaque et portera celle du Haras
de la Pérelle, tout en rejoignant l’entraînement d’André Fabre. Pour eux, elle
se placera ensuite deux fois en fin de saison au niveau Listed. On avait pu
remarquer en course que Sanjida donnait souvent l’impression d’aller
facilement. Mais peu courageuse à la lutte, elle ne donnait pas toujours le
meilleur d’elle-même. sanabyra (Kahyasi), née en 2006, ne sera jamais vue en
compétition. Le produit suivant de sanariya est sarafina. Il y a ensuite un
mâle, né en 2008, par dr fong. Il se nomme sandagiyr et est placé chez Alain de
Royer Dupré.
l’héritage "dupré"
Née et élevée en France, sarafina possède pour troisième
mère santalina (Relko), lauréate du Prix Joubert (L). Cette dernière est une
fille de sursum corda (Le Haar), devenue propriété de l’Aga Khan lors de
l’acquisition de l’élevage Dupré. Placée au niveau Listed sur de longues
distances, Sursum Corda a donné naissance à sumayr, lauréat en 1985 du Grand
Prix de Paris (Gr1), sur 3.000m. sumayr a également remporté le Preis von
Europa (Gr1) et a terminé quatrième de l’Arc de rainbow quest avant de devenir
plus tard étalon en Australie, puis en NouvelleZélande.
l’une des plus grandes familles d’europe
Mère de sursum corda et cinquième mère de sarafina, ad
altiora (Labrador) est à l’origine d’une très belle famille. Elle a en effet
produit altissima (Klairon), sœur de sursum corda et lauréate de la Poule
d’Essai (Gr1) en 1963.
ad altiora est également la troisième mère d’albertine
(Irish River), à l’origine d’agathe et de toute la grande famille des
"A" de la casaque Wildenstein. Celle d’aquarelliste (Danehill),
également lauréate du Prix de Diane, d’arcangues ou d’artiste royal. Entre
autres….
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