Assemblee generale du syndicat des eleveurs :

Autres informations / 18.08.2010

Assemblee generale du syndicat des eleveurs :

AU COEUR DE L’ACTU

"DEBRIEFING" DES VENTES ET ETALONNAGE FRANÇAIS

Mardi,

entre 10h et 12h30, l’hippodrome de Clairefontaine a accueilli l’Assemblée

générale annuelle du Syndicat des éleveurs.

Le traditionnel "debriefing" des ventes Arqana a occupé une grande

partie de la réunion, dérivant progressivement vers la question des étalons

français. Et comme d’habitude, les débats ont été très  animés… De leur côté, Éric Hoyeau et Olivier Delloye

ont rappelé que le catalogue d’Arqana colle à la

demande, et que la baisse s’explique par l’absence des cinq plus grands

acheteurs de 2009. À l’inverse, point positif, de nouveaux acheteurs

sont intervenus – évitant l’effritement sur la partie haute de la

médiane. « Dans un contexte morose, il est rassurant que les cours ne

s’effondrent pas », a    dit

Eric Hoyeau. Dans la salle,

nombreux ont été les éleveurs à déplorer le peu d’étalons français

et la forte présence de yearlings élevés à l’étranger (assimilés "FR"

ou non). Alec et Martine Head (Haras du Quesnay), par exemple, souhaiteraient

qu’un quota soit réservé aux produits d’étalons français lors de la vente d’août.  

Jean-François   Gribomont a regretté que la sélection se fasse plus

sur le pedigree que sur le modèle.

Selon lui, la preuve en est que certains yearlings étrangers avaient un modèle

assez "limite"… Éric

Hoyeau a ensuite parlé de la réflexion actuellement menée autour du format de

la vente d’août : un "Book 1" réunirait la première partie

de la sélection sur les deux premiers jours – sans faire de hiérarchie

entre le vendredi et le samedi. De la même manière, un "Book 2"

mixerait le reste de la sélection sur les deux derniers jours, sans hiérarchie

entre le dimanche et le lundi.

Hubert Honoré (Haras d’Omméel), qui a déjà eu l’occasion d’exprimer son avis

dans JDG, a réitéré son idée de fédérer les éleveurs, notamment pour faire

venir de grands

éta- lons. Il a aussi déploré la limite des mesures d’incitation, comme

la prime à 21%. Et plaidé pour un système un peu coercitif, selon le principe

du permis à points, pour mieux encadrer les assimilations "FR"Éric Puérari (Haras des

Capucines) a mis en garde contre le risque de s’isoler en voulant se protéger. « Le salut de l’éleveur, c’est de produire les meilleurs

chevaux possibles. C’est pourquoi il ne faut pas leur interdire l’accès aux

meilleurs étalons. Le problème majeur, c’est

que beaucoup d’éleveurs doivent arbitrer entre acheter une bonne  poulinière

et aller à une grande saillie. D’ailleurs, 

s’il  faut  choisir 

entre   lesdeux, mieux vaut

privilégier la poulinière. On l’a vu lors de la vente d’août

: le papier maternel

est très important. » Jacques Bérès a demandé pourquoi il ne serait pas possible

de faire venir des

étalons de l’hémisphère Sud en France lors de l’été austral. Patrick Chédeville

(Haras du Petit Tellier) a cité l’exemple de Testa Rossa qui, pas assez soutenu par les éleveurs, n’a pu revenir en France. Dans le même

sens, Alain Régnier (Haras de la Haie Neuve) a déclaré : « En faisant venir de

nouveaux étalons en France, nous prenons à chaque fois un risque. Mais les

éleveurs sont parfois conservateurs. Alors qu’ils devraient toujours mettre

leurs bonnes juments à nos bons

étalons. » Charles-Henri de Moussac a poursuivi : « Aujourd’hui, il est très important

d’être capable de syndiquer de bons chevaux.”