
Autres informations / 29.11.2010
Auteuil, dimanche - prix georges courtois (gr2)
RUBI BALL TAILLE PATRON
Le champion
de la famille Papot, rubi ball (Network), avait encore faim et n’a pas
manqué d’inscrire son nom au pal- marès du Prix Georges Courtois (Gr2). Il est
désormais le troisième cheval de 5ans à avoir réalisé le doublé "Haye
Jousselin–Georges Courtois" après Al Capone ii (Italic) en 1993 et remember
rose (Insatiable) en 2008 [Golden Flight a aussi réussi cette per-
formance, mais à l’âge de 6ans, ndlr]. Pourtant, Rubi Ball n’a pas été aussi
impressionnant tout au long du parcours qu’il a pu l’être dans le Prix La Haye
Jousselin (Gr1). Le fils de Network a parfois sous-estimé quelques
"petits" obstacles et son jockey, David Cottin, à même été contraint
de le "re-concen- trer" avant d’aborder la ligne d’en face. Mais une
fois le rail ditch and fence fran- chi, la "machine" Rubi Ball est
entrée en action. Et lorsque son plus grand rival, mid dancer (Midyan),
a tenté de l’ap- procher dans le dernier virage, il a aus- sitôt pris ses
distances. La déconcentra- tion de Rubi Ball en début de parcours s’apparentait
plutôt à un contrôle total des événements. À l’économie dans les premiers
kilomètres, il a dosé ses efforts pour finalement finir avec beaucoup de
ressources. Rubi Ball a incontestable- ment pris le pouvoir, il est bien le nouveau
patron d’Auteuil.
la
classe à l’état pur
Ce dimanche
à Auteuil avait lieu l’assemblé générale des AQPS. Rubi Ball compte parmi les
meilleurs ambassadeurs de la race et n’a pas manqué d’y faire honneur. Il est
le sixième demi-sang à inscrire son nom à cette épreuve et sans doute l’un des
plus doués. Très gaucher, Rubi Ball est aussi un rouleau compresseur. Comme
beaucoup de cham- pions, il a pris l’habitude de gérer les courses. Toujours
aux avant-postes côté corde, il laisse aller sa grande action et écœure ses
adversaires un à un. « Aujourd’hui, il a contrôlé la course du début jusqu’à la
fin, c’est un grand champion, nous a déclaré Xavier Papot. Il s’est autorisé de
négliger quelques obstacles, mais n’a pas fait de fautes, il sait ce qu’il
fait. Une fois qu’il a sauté le juge de paix, il n’y avait plus de course. À mi
ligne droite, David Cottin lui a donné une petite claque et il a immédiatement
réagi en mettant un nouveau coup de reins. » Rubi Ball est de la trempe des
grands champions et se destine à courir le Grand Steeple- Chase de Paris 2011 à
6ans. Son entourage lui avait épar- gné les efforts du printemps pour arriver
plus fort à l’au- tomne et la gestion de Jacques Ortet a été parfaite. « On est
vraiment content de la gestion de la carrière du cheval, poursuit son
propriétaire. C’est ce qui a fait la différence cette année, ça lui a permis d’éviter
des combats après s’être endurci durant l’hiver à Pau. Chaque phase de sa carrière
a été millimétrée et on n’exclut pas de participer à nouveau au Grand Prix de
Pau (Gr3), en fonction de sa forme et de celle des autres chevaux de l’écurie.
MID DANCER
PASSE LE TÉMOIN
Le champion
d’Hervé Barjot, Mid Dancer, a tenté tout ce qu’il pouvait pour prendre sa
revanche sur Rubi Ball, en vain. Bien que toujours au sommet de son art, Mid
Dancer n’a jamais pu approcher son cadet. Quatre ans séparent les deux champions
et le poids de l’âge a finalement eu raison. Rubi Ball est le nouveau patron et
tant qu’il sera au top, Mid Dancer devra se contenter des miettes. « Il n’y a
rien à dire, sauf que Rubi Ball est meilleur, constate humble- ment Hervé
Barjot. On a un peu fait les extérieurs tout au long de la course, mais
lorsqu’on s’est approché de Rubi Ball, il a accéléré et "Mid" n’a pas
été capable de le suivre. Le poids des âges fait un peu la différence. La
carrière de Mid Dancer est derrière lui, il fait partie des plus riches che-
vaux d’Auteuil et il est toujours présent au meilleur niveau. Il ne faut pas
oublier qu’à la même époque, l’année der- nière, il s’était fait une fracture
et pourtant, il est encore là. » Mid Dancer a un peu comblé l’écart qui le séparait
de Rubi Ball dans le Prix La Haye Jousselin : il n’y a plus que cinq longueurs,
mais il n’a jamais refait un mètre de terrain sur son rival. Il a toutefois
nettement dominé doumaja (Cadoudal), qui prend une nouvelle fois une
bonne troi- sième place. L’arrivée du Prix Georges Courtois est finale- ment la
même qu’il y a trois semaines dans le Prix La Haye Jousselin, la hiérarchie est
établie.
or noir
de Somoza ne réalise pas le doublé
Vainqueur
de cette épreuve en 2009, or noir de Somoza (Discover d’Auteuil) tentait
de doubler la mise. Le pari n’était pas évident, d’autant plus que le protégé
de Christophe Aubert n’est plus tout à fait le même qu’aupa- ravant. Mais avec
un peu de bluff et de confiance, il est capable de réaliser de grandes choses.
Sa quatrième place ce dimanche est une excellente performance. Il est revenu de
loin pour obtenir cet accessit et a même manqué de peu d’obtenir un meilleur
classement, échouant à seulement une demi-longueur de Doumaja. « Or Noir de
Somoza a un très gros cœur, poursuit Hervé Barjot. Dans la ligne d’en face, il
était presque "à la rue" et pourtant, il est venu finir son parcours
magnifiquement. » La "ligne" du Prix Général Donnio (L) est aussi
respectée puisqu’Or Noir de Somoza devançait Quolibet (Fragrant Mix),
qui a conclu au cin- quième rang, à deux longueurs du représentant de Pegasus
Farms. Or Noir de Somoza et Mid Dancer font par- tie des vieux d’Auteuil
désormais et devraient maintenant prendre des vacances, avant de revenir à la
compétition s’ils en sont encore capables, ou de couler de beaux jours au haras
avec Cyrlight (Saint Cyrien) et Zaiyad (Sadler’s Wells).
Rubi
Ball élevé au pays des bœufs
Comme l'a
souligné Jean-Louis Berger, éleveur de Rubi Ball, son champion est né et a été
élevé au pays des bœufs, il est charolais. « Un pays qui fait aussi de grands
champions d'Auteuil apparemment », ironisait l'éleveur. Jean-Louis Berger est
un ancien restaurateur. Passionné de chevaux, un "virus" traînant
dans la famille, il a acquis Topaze,
née en 1963, dont le premier produit a été Étoile
du Berger III. Cette dernière a donné naissance à Lady Pat Pong (père du sauteur Ratabour), puis Rolling Ball, premier Français sacré champion en Angleterre,
vainqueur de Gr1 à Cheltenham, puis Useful,
champion en plat et étalon. Cette famille est celle de Rubi Ball, notre
champion du jour, né de Hygie (Lute
Antique), une fille de Lady Pat Pong. Hygie sera vendue vide chez Arqana en
décembre. Elle a donné un yearling de Robin
des Champs et un foal de Network,
propre frère de Rubi Ball, cette année.
Vous aimerez aussi :

DISPERSION AMMERLAND EN DÉCEMBRE À DEAUVILLE
En avril 2022, Dietrich von Boetticher annonçait une réduction d’effectif dans la presse allemande. Mais, dans les faits, avant 2022, la jumenterie de ce grand é...
06 octobre 2023
L'édito – Présomption d'innocence : chiche ?
L'édito de Mayeul Caire mc@jourdegalop.com Je souhaite apporter mon entier soutien aux associations de professionnels des courses, qui demandent à être des justiciables comme...
11 juin 2023