Breeders’ cup classic (gr1)

Autres informations / 07.11.2010

Breeders’ cup classic (gr1)

CHURCHILL DOWNS (US), SAMEDI

UN POTEAU TROP PROCHE POUR

ZENYATTA ET C’EST TOUTE L’AMÉRIQUE QUI PLEURE

« Zenyatta is second… » Dans un silence de mort, les

mots du commentateur américain tombent tels un couperet. Pour la première fois,

la superstar Zenyatta (Street

Cry) est battue. La faute à qui ? La faute à quoi ? Beaucoup mettent cette

responsabilité sur le dos de Mike Smith, son jockey. Une responsabilité qu’il

n’a pas fui lors de la conférence de presse où, en larmes, il a avoué : « It’s

my fault ». C’est de ma faute. La faute à la confiance, à cette victoire couru

d’avance, à ce Breeders’ Cup dont le point d’attraction était Zenyatta.

L’entourage de Zenyatta et son dernier maillon, Mike Smith, avait une pression

terrible sur les épaules. Et cette défaite de Zenyatta fait s’écrouler tout le

château de cartes. Fini le record d’invincibilité, perdu le back-to-back  victory dans le "Classic".

L’histoire américaine retiendra plus que le Breeders’ Cup Classic 2010 a été le

théâtre de la première défaite de Zenyatta plutôt que la victoire de Blame (Arch), parti au bon moment pour

conserver un minime avantage sur le poteau sur la championne.  Vidéo de la course ici : http://www.youtube.com/watch?v=6ZY3QijwHPY

L’EXCÈS DE CONFIANCE

Comme à son habitude, Mike Smith a rapidement placé

Zenyatta en dernière position. Plutôt loin, même, puisqu’elle avait au moins

quatre longueurs de retard sur l’avant-dernier à l’amorce du premier tournant.

Cela n’inquiétait pas ses supporters qui l’encourageaient de la voix pour

passer devant les tribunes. Rapprochée dans le dernier tournant, Zenyatta a été

déboîtée par Mike Smith peu après l’entrée de la ligne droite. Une grosse

machine comme elle met du temps à s’équilibrer et Mike Smith avait beau cogner

comme un sourd, elle a mis du temps à changer de vitesse. Et, c’est là que Mike

Smith est coupable, il la tapait à gauche quand elle penchait à droite. Et à

droite quand elle penchait à gauche. C’est sur ces faits qu’il est le plus

condamnable, surtout au regard du faible écart à l’arrivée. L’excès de

confiance qu’il avait en sa jument lui a été préjudiciable ce samedi, au plus

mauvais moment, quand Zenyatta avait tous les yeux du monde braqués sur elle et

représentait l’espoir pour tous les Américains. Personne n’est parfait. Mike

Smith ne l’a pas été et Zenyatta, même si ce n’est pas de sa faute, n’a plus un

score vierge de toute défaite.

MIKE SMITH : « JE N’AI PAS

ÉTÉ BON… »

Appelé en conférence de presse, Mike Smith a

rapidement craqué. « Je n’ai pas été bon et cela dès le départ. Quand j’ai

demandé à Zenyatta d’accélérer, elle l’a très bien fait. Elle, elle a fait une

course incroyable. Sa défaite n’est pas due à la surface ou à cet hippodrome.

C’est de ma faute… Et je pleure plus que vous. Je ne peux pas expliquer ce que

je ressens. Elle aurait dû gagner. Malgré cette défaite, je pense qu’elle reste

la plus grande jument que le monde ait connue. C’est moi qui n’ai pas gagné

cette course. Ce n’est pas elle qui l’a perdue. C’est vraiment trop dur… »

72.000 PERSONNES SUR

L’HIPPODROME SAMEDI

Samedi, 

72.739  personnes  ont 

été  comptabilisées  sur l’hippodrome  de 

Churchill  Downs.  Cela 

représente  une augmentation  de 

23,6%  par  rapport 

à  ce  même 

jour lors du Breeders’ Cup 2009 couru à Santa Anita. Cette

affluence   s’explique,   bien  

sûr,   par   la  

présence   de Zenyatta.  Au 

total,  sur  l’ensemble 

des  deux  jours, 

il  y aura eu 114.533 personnes

sur l’hippodrome.

 

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JOHN SHIREFF : « ZENYATTA A

MIS TOUT SON CŒUR DANS LA BATAILLE »

« Nous sommes contents de ce qu’a fait Zenyatta. Elle

a mis tout son cœur dans la bataille. Elle a fait sa course et bravo à Blame.

Je suis fier d’elle. Je sais qu’elle représente beaucoup pour ses fans et que

sa défaite doit les attrister. Mais il faut garder confiance en elle et se

souvenir qu’elle a fourni une course fantastique. »

Jerry Moss, co-propriétaire de Zenyatta abondait dans

ce sens, ajoutant : « Bravo à Blame et à son entourage. Ils ont battu une

superstar. »

ET BLAME ?

La défaite de Zenyatta est l’événement central de ce

"Classic". Mais il ne faut pas oublier que si elle n’a pas gagné,

c’est qu’un autre l’a fait à sa place. Cet autre, c’est Blame, un pensionnaire

d’Albert Stall Jr, déjà gagnant de deux Groupes à Churchill Downs, dont un Gr1.

Son jockey, Garret Gomez, a été très fort et a lancé son cheval au moment où

Zenyatta était encore loin. Comme Zenyatta, Blame est un cheval très constant,

qui ne déçoit jamais, ainsi que le rappelait son entraîneur : « Que peut-on

dire ? Bien sûr qu’on espérait gagner, mais il y avait Zenyatta…Il a eu le

parcours parfait et a fait sa course. C’est un cheval très constant et d’un

très haut niveau. Peu de gens ont un cheval de ce niveau chez eux. Je suis

vraiment fier de lui. Quand j’ai vu Zenyatta arriver sur lui, j’ai senti que

mon cheval attendait pour repartir. Il connaît son travail et le fait très

bien. Ses propriétaires sont des gens formidables. Tout va bien avec lui.

Pourvu que cela continue ! » Enfin, soulignons la troisième place de Julien

Leparoux qui montait fly Down (Mineshaft).

Bon finisseur, il est venu ajuster sur le poteau l’un des favoris, Lookin at Lucky (Smart Strike).

CHURCHILL DOWNS (US), SAMEDI

BREEDERS' CUP JUVENILE TURF (GR2)

PLUCK FAIT FI DE SON MAUVAIS

DÉPART

En revenant de l'arrière-garde, Pluck (More than

Ready) a fourni un très bel effort final pour s'imposer dans le Breeders' Cup

Juvenile Turf (Gr2). Il est même allé bien plus vite que ses adversaires pour

finir, en laissant une très belle impression. Son entraîneur, le new-yorkais

Todd Pletcher, a déclaré : « Il est très mal sorti de sa stalle et a eu du mal

à tourner. À ce moment, on espérait surtout qu'il allait pouvoir rejoindre le

peloton. Mais, dans la ligne droite, il a vraiment tout explosé. Il sait avoir

ce changement de vitesse sortant de l'ordinaire. Pour moi, c'est un poulain

vraiment très talentueux, mais qui doit encore apprendre. » Pluck est mal

parti, mais il avait également une corde à l'extérieur, ce qui ne l'a pas non

plus aidé dans sa tâche. Mais il était au-dessus du  lot ce samedi. Garrett Gomez, son jockey,

confirme cette impression : « Il gagne vraiment de très belle manière. Il était

vraiment au-dessus du lot. Il a tapé son nez contre la porte des stalles, d'où

son départ très moyen. Mais plus il vient sur les autres, plus il reprend du

courage pour les doubler. » Pluck est un fils de more than Ready (Southern

Halo) qui effectuait la monte à 30.000$ cette année dans le Kentucky. Ce

gagnant sur le sprint à 2ans donne souvent à ses produits de la précocité.

C'est en effet un très bon père de 2ans. Comme son fils, Pluck, il était

entraîné par Todd Pletcher qui remporte ici son cinquième Breeders' Cup.

LES RÉACTIONS

KIARAN MCLAUGHLIN, ENTRAÎNEUR DE SOLDAT (2E)

« Il a très bien couru. Il a donné tout ce qu'il

avait, mais il est tout de même battu. Bravo au vainqueur. »

HILARY PRIDHAM, ASSISTANTE

DE MIKE STIDHAM, ENTRAÎNEUR DE WILLCOX INN (3E)

« Il a eu une bonne course, mais comme nous l'a dit

son jockey, il s'est retrouvé trop longtemps à l'extérieur car il a été

hésitant à venir dans les autres. Il est encore un peu vert, mais il devrait

encore progresser. »