
Autres informations / 09.12.2010
Par adrien detre, envoye special de jdg
AU CŒUR DE
L’ACTU
SPECIAL
HONG KONG
VISION D’ÉTAT DEVRAIT
TRAVAILLER SUR LE GAZON
Depuis leur arrivée sur le sol hongkongais, les
chevaux français s’exercent sur la piste en sable et chacun à leur tour sur le
gazon. Après Américain (Dynaformer)
mardi et Reggane (Red Ransom)
mercredi, ça devrait être au tour de Vision
d’État (Chichicastenango) de fouler l’herbe qui l’a sacré l’année
dernière. Les chevaux européens ont pris l’habitude de s’entraîner tous les
matins à 8h30 et sortent tous en même temps de la zone de quarantaine. C’est
donc peu avant la cérémonie de tirage au sort des numéros à la corde que Vision
d’État devrait s’exercer. Son entraîneur, Éric Libaud, est arrivé sur place
mercredi matin et n’a pas encore eu l’occasion de voir son champion. En
fonction de son jugement, le cheval foulera ou pas le gazon. Mais cet exercice
n’est pas un travail de fond, nous a confié son mentor, c’est surtout un moyen
de se décontracter. Augmenter un petit peu plus le régime, pour arriver en
pleine possession de ses moyens le jour "J". L’année dernière, Vision
d’État avait été confié à Olivier Peslier pour travailler sur le gazon, cette
année, ça devrait être son cavalier du matin, Emmanuel Poirier, pour
l’accompagner dans son effort. À trois jours de sa dernière sortie publique, Vision
d’État pourrait donc réaliser son dernier exercice sur l’herbe avant de
rejoindre le haras, de quoi donner quelques moments intenses à son cavalier.
RYAN MOORE REMPORTE LE
CHAMPIONNAT DES jOCKEYS
Le mercredi est synonyme de jour de course à Hongkong
sur l’hippodrome de Happy Valley. Situé au milieu des buildings, le champ de
course est un endroit atypique qui n’a pas d’égal. Comme à l’accoutumée, cette
réunion proposait un championnat entre quelques-uns des meilleurs jockeys
internationaux, le Cathay Pacific International Jockeys’ Championship. Olivier
Peslier, Christophe Lemaire et Gérald Mossé représentaient la France, Johnny
Murtagh l’Irlande, Julien Leparoux les États-Unis… Mais c’est l’Angleterre qui
a été sacrée puisque c’est Ryan Moore qui est sorti vainqueur au terme des
quatre courses supports de l’événement.
LES RÈGLES DU JEU
Ce type de compétition a lieu un peu partout sur les
hippodromes du monde entier. C’est le cas notamment à Deauville ou encore au
Japon, où Ryan Moore a gagné la dernière compétition. Les règles sont simples,
les trois premiers jockeys des quatre courses reçoivent des points et celui qui
obtient le meilleur score s’impose. Le premier à l’arrivée reçoit douze points,
le deuxième six et le troisième quatre. Pour égaliser les chances de chacun,
les jockeys se voient attribuer leur monture par tirage au sort.
RYAN MOORE SUCCÈDE À
CHRISTOPHE LEMAIRE
L’année dernière, le championnat des jockeys se
disputait en trois manches. Cette année, il a été porté à quatre épreuves, ce
qui a permis de déterminer un unique gagnant. En effet, après les trois
premières manches, trois jockeys étaient à égalité de points, ayant chacun
remporté une course, sans avoir pris d’accessits. La quatrième a donc été
salutaire pour Ryan Moore, qui s’est imposé avec Something Special (Encosta de Lago) et Fearless (Western Winter). Ryan Moore remporte pour la deuxième
fois ce challenge et succède à Christophe Lemaire. Il empoche au passage la
somme de 200.000HK$, soit l’équivalent de 20.000€. « C’est très sympa de gagner
cet événement, a confié le jockey britannique, de mes propres moyens cette
fois-ci. C’est spécialement bon parce que je ne pensais pas avoir de grandes
chances de l’emporter avant le coup. » Il devance finalement le jockey local,
Douglas Whyte, tandis que les premiers jockeys français au classement sont
Olivier Peslier et Christophe Lemaire, qui ont conclu à la cinquième place.
UN BON TEST AVANT SHA TIN
En remportant ce mini challenge, Ryan Moore emmagasine
de la confiance en vue des courses de dimanche. Le jockey anglais est bien armé
dans les Grs1 et devrait être l’un des principaux concurrents des Français. «
C’est une bonne mise en jambe pour les grandes courses de Sha Tin dimanche,
poursuit le jockey, qui est le dernier gros meeting de la saison pour moi. J’ai
de très bonne montes avec Snow Fairy (Intikhab),
Paco boy (Desert Style), Crystal Capella (Cape Cross) et Kingsgate Native (Mujadil), mais pas
nécessairement dans cet ordre. »
HONGKONG : QUELLE CULTURE !
La cité de Hongkong vit à travers les courses, qui
constituent l’un des héritages de l’empire colonial britannique. Hongkong a
d’ailleurs été le premier territoire habité par les Anglais dès 1839. Autre
caractéristique typiquement anglo-saxonne, les voitures circulent à gauche et
l’on trouve dans les rues des bus et tramway à deux étages, comme il en existe
outre-Manche.
LES DEUX HIPPODROMES DE
HONGKONG
Il faut chercher entre les gratte-ciels pour trouver
l'hippodrome d'Happy Valley. Créé en 1846, le plus ancien champ de course de la
cité reste comme l'un des hippodromes les plus atypiques et appréciés d'Asie.
Happy Valley a le monopole des courses en nocturne. Ainsi, une fois par
semaine, les amoureux des courses se retrouvent le mercredi à partir de 20
heures pour un spectacle riche de huit courses plates. Le profil de
l'hippodrome est très particulier. Avec ses virages relevés, ses courtes lignes
droites, le tracé est propice à la vitesse. Lancé à "plein gaz", les
pur-sang filent sur le tapis vert saillant sous le feu des projecteurs. Il est
constitué d’une seule et majestueuse tribune verticale, qui domine directement
la piste. On ne peut circuler que dans l’enceinte de la tribune et lorsque l’on
en sort, on se retrouve directement dans la rue. L'hippodrome de Sha Tin, lui,
est le plus grand des deux. Les importants bénéfices enregistrés par les
courses d'Happy Valley ont permis la construction de ce champ de course en
1978. Situé dans les "Nouveaux Territoires", assez éloigné de la
ville, l'hippodrome de Sha Tin fait partie des plus grands champs de course du
monde. Les deux immenses tribunes peuvent accueillir jusqu'à 100.000 personnes
les jours de grande course, et il n'est pas rare de voir plusieurs dizaines de
milliers de passionnés traverser la baie pour se rendre sur l'hippodrome, qui
fait également office de centre d'entraînement. Le tracé est davantage calqué
sur les pistes européennes, avec une corde à droite et une longue ligne
d'arrivée. C’est ici que tous les chevaux s’exercent le matin et aussi
l’endroit où sont stationnés les candidats étrangers placés en quarantaine.
DÉBUT DE JOURNÉE À SHA TIN…
Tous les jours, les chevaux européens sortent à 8h30
sur la piste de Sha Tin pour s’exercer. C’est l’occasion pour tous leurs
accompagnateurs, journalistes et professionnels de se retrouver sur
l’hippodrome, autour d’un petit déjeuner organisé par le Hong Kong Jockey Club.
Du côté des Français, la protégée d’Alain de Royer Dupré, Reggane (Red Ransom), a pu s’essayer
pour la première fois sur la piste en gazon. Les autres s'en sont tenus au
sable au petit galop. Mais l’événement de la journée n’avait pas lieu à Sha
Tin, mais à Happy Valley.
…ET FIN À HAPPY VALLEY
Direction l’île de Hongkong, en plein cœur de la
ville, où l’ensemble des passionnés de courses ont pu admirer un spectacle hors
du commun. Même les plus habitués des courses en nocturne d’Happy Valley ont un
petit "pincement au cœur" lorsqu’ils entrent dans les tribunes. Le
lieu est unique, presque irréel. L’immense tribune d’Happy Valley était
quasiment pleine ce mercredi et proposait un beau spectacle, avec huit courses
dont quatre étaient destinées à une compétition entre quelques-uns des
meilleurs jockeys internationaux. À Hongkong, les turfistes locaux sont férus
de jeux et apprécient donc logiquement les courses. Jockeys, entraîneurs et
chevaux sont de véritables vedettes, et même les moins passionnés connaissent
les noms des plus célèbres d’entre eux. Le système de pari est assez équivalent
à celui que l’on trouve en France. Il a été créé à l’initiative de l’État, pour
éviter toute prise de paris clandestins. Mais ce système est très strict et les
parieurs ne reçoivent aucune information de la part des professionnels sur
l’état de forme des chevaux. Les étrangers sont soumis aux mêmes règles, bien
que parfois, elles puissent être oubliées. Ce qui a notamment permis à quelques
Français de faire grimper leur pécule dans une course où ils avaient entendu un
bon "bruit"…
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