Daniel gary, l'eleveur de mobi

Autres informations / 08.01.2011

Daniel gary, l'eleveur de mobi

C’est un

homme enthousiaste que nous avons eu au téléphone. « J’ai tellement crié à

l’arrivée du Quinté de Pau que j’ai du mal à parler. C’est une joie immense

pour moi, le cheval représente tout dans ma vie », nous explique Daniel Gary, l’éleveur

de Mobi, vainqueur du Quinté palois mardi dernier. Près de Rodez, dans

l’Aveyron, sur le domaine de Garrigous qui compte vingt hectares, c’est la

passion des chevaux qui a conduit Daniel Gary à investir dans l’élevage de

chevaux de course. Il a créé son entreprise en s’aidant des bons conseils de

Mathieu Daguzan-Garros, animateur du Haras des Granges. « Depuis toujours, je

fais confiance aux étalons du Haras des Granges et les résultats m’encouragent

à poursuivre mes choix d’hier. C’est Mathieu qui m’a initié à l’élevage et je

lui en suis reconnaissant, il a toujours été de bon conseil à mon égard. » Pour

l’anecdote, Daniel Gary a organisé sur sa propriété de 1987 à 1991 des concours

complets nationaux comptant pour le championnat de France. En 1988, la dernière

épreuve de préparation des Jeux de Séoul s’est tenue à Garrigous. Une fierté

pour le propriétaire des lieux. Le soir de la victoire de Mobi, parmi d’autres

félicitations, c’est un certain Jean Teulère, champion du monde de concours

complet, qui a complimenté son ami de la belle victoire.

UNE

COLLABORATION ETROITE AVEC JEAN-LUC PELLETAN

Pour le

naisseur de Mobi, l’aventure a véritablement commencé en 2006. « J’ai eu la

grande chance de rencontrer Jean-Luc Pelletan qui est un entraîneur que j’estime

énormément. Une histoire fabuleuse est née de notre amitié. Les grands moments,

je les ai connus avec lui, il a été le déclic de ma réussite. Tous les produits

de mon élevage passent dans son écurie. » Mobi a donc débuté sa carrière à

Mont-de-Marsan, dans les boxes de l’écurie Pelletan. Par quatre fois, il prend

le premier accessit dans des courses à handicap sur les hippodromes de

Toulouse, Vichy, Clairefontaine et Craon. Un des meilleurs souvenirs de Daniel

Gary remonte à la deuxième place de Mobi à Vichy en 2007. « Lorsque Jean-Luc

m’a dit que Christophe Soumillon allait monter mon cheval, j’étais bouleversé

de bonheur. Mon nom associé à "Soumi" : un rêve !» Dès ses débuts en

obstacle en 2008, le cheval s'est s’imposé sur les haies de Pau avant de connaître

la gloire à Enghien et Auteuil puis de revenir à Pau pour s’imposer par deux

fois sous l’entraînement de François-Marie Cottin. Avec un effectif d'une

dizaine de poulinières, c’est une grande réussite pour l’Aveyronnais. Depuis

2006 et le travail effectué avec Jean-Luc Pelletan, la maison compte vingt et

une victoires pour soixante-dix places. Daniel Gary est fier de son travail,

celui de tous ceux qui l'entourent et du bonheur qu’il vit chaque jour au

contact des chevaux. Et, comme il nous l’assure : « De Gabarret à Toulouse, de

Pau à Auteuil, voir courir mes chevaux est pour moi une joie. Les voir gagner

est une ivresse de bonheur ! »