Bernard ferrand : quatre annees de combat a la tete du syndicat des eleveurs

Autres informations / 08.02.2011

Bernard ferrand : quatre annees de combat a la tete du syndicat des eleveurs

Alors

que le 15 mars prochain, le Syndicat des éleveurs élira son président, Bernard

Ferrand, actuellement en poste, tire le bilan des quatre années passées à la

tête de la plus importante association socioprofessionnelle d’Europe. Et ce ne

sont pas les dossiers chauds qui ont manqué…

ELEVEUR

ET PROPRIETAIRE

Je suis

propriétaire d'un haras à vocation plat et obstacle avec une quinzaine de

poulinières, et aussi propriétaire d'une petite écurie de quatre à cinq chevaux

en obstacle et en plat. Ceci me permet d'avoir une vue globale de l'élevage et

des courses avec ma propre perception dans les deux disciplines.

TOUTE LA

PLACE DE LA FRANCE DANS LE MONDE

J'ai

vécu quatre années passionnantes. Je n’oublierai ni le soutien qui m’a été

apporté, ni l'action que nous avons menée sur les dossiers les plus sensibles.

La période a été très importante pour toute la filière courses, notamment avec

l’ouverture des paris en ligne. Le Syndicat a joué un rôle majeur dans la

défense des intérêts socioprofessionnels, en étant un moteur dans la création

du collectif des socioprofessionnels, en rencontrant à de multiples reprises

les ministres Éric Woerth et Michel Barnier, en allant plaider notre cause à la

Commission européenne à Bruxelles, en allant exposer nos convictions aux

députés, aux sénateurs (dont le président du Sénat), devant la presse, etc.

Cela nous a permis d'influer fortement sur l'élaboration de la loi, ce qui

permet aujourd'hui au PMU d'être aussi performant dans ses résultats, et de

regarder l'avenir avec optimisme. Mieux : d’être devenu un fer de lance pour

toute notre filière. Parmi les combats menés par le Syndicat au cours de la

même période, il y a aussi eu notre rôle et notre présence dans le dossier si

délicat de la T.V.A., avec l'action inlassable de Patrice Renaudin dans toutes

les instances concernées pour sauvegarder notre taux à 5,5%. Je n’oublie pas

non plus notre rôle à l’international – si important nous concernant. Nous avons

été actifs à l'EFTBA (association européenne des éleveurs), où la France a

aujourd'hui toute sa place dans un cadre de relations de très bonne qualité

avec nos partenaires européens et spécialement les Anglais et les Irlandais. Il

faut remercier Tim Richardson, qui s'est imposé comme leader incontesté,

prenant la présidence de la commission sanitaire européenne. Nous avons aussi

compté à l'IBM (la fédération mondiale des éleveurs), dont nous avons organisé

le congrès mondial il y a deux ans et qui fut un grand succès.

SAVOIR-FAIRE

ET FAIRE-SAVOIR

En

dressant le bilan des quatre dernières années, je veux aussi évoquer la

communication du Syndicat et la modernisation de son image. Comme

l’international, la communication a une dimension essentielle aujourd’hui pour

un Syndicat tel que le nôtre. Nous avons beaucoup communiqué dans JDG, sur

Equidia et dans différents supports. En modernisant notre image, en la rendant

plus jeune, plus dynamique, pour expliquer l'action du Syndicat au quotidien et

exposer la multiplicité des services apportés par notre organisation. Nous

avons créé notre nouveau site Internet, très dense, très complet, en

particulier pour les étalons. Sa mise à jour est assurée quotidiennement. Nous

avons aussi transformé le "Courrier des éleveurs", en rajeunissant sa

présentation, en le densifiant par de nouvelles rubriques et en l'ouvrant à nos

régions. Nous avons créé une nouvelle brochure pour "mieux vendre" le

Syndicat et susciter des adhésions. Et tout cela marche : au seul Salon des

étalons du Lion-d'Angers, nous avons recueilli dix nouvelles adhésions dans la

journée. Nous avons également créé un fichier emailing qui nous permet de

disposer aujourd'hui de 900 adresses email pour des contacts directs et

immédiats. Enfin, parce que cela appartient à l'image et à la communication,

nous avons rajeuni et modernisé et rendu plus dynamique notre Gala de

l'élevage.

CONTINUER

A NOUS DEVELOPPER POUR CONTINUER A PESER

Pour

moi, un point essentiel est le développement du Syndicat. Oui, car c'est le

nombre qui fait la puissance d'une association. C’est le nombre qui aide les

responsables du Syndicat à étendre son influence dans toutes les composantes de

notre Institution : conseil d’administration, comité, comités régionaux,

conseil du plat et de l'obstacle…Et je rappelle que nous avons brillamment

gagné les dernières élections à France Galop ! 

Aujourd'hui, le Syndicat compte 2.426 membres. Ainsi, nous sommes la

première organisation européenne dans notre activité, et bien sûr la première

organisation française des courses. Nous avons connu un très fort développement

des adhésions ces dernières années et cela mérite d'être souligné. Il me semble

évident que la densité de notre communication, la pédagogie de nos messages et

la modernisation de notre image ont une part importante dans ce développement.

UN

SYNDICAT FEDERATEUR

Le rôle

fédérateur du Syndicat des éleveurs est essentiel. Et je le dis très

directement, il ne devrait y avoir qu'un seul syndicat d'éleveurs en France !

Le Syndicat des éleveurs, notre syndicat, a d’ailleurs toujours joué le jeu de

l’union et de la réunion. Sous la présidence de Charles-Henri de Moussac, les

Arabes de course (AFAC) nous ont rejoints ; sous la mienne, ce fut au tour des

Anglo-Arabes. Je note que nous avons également, parmi nos membres, de nombreux

AQPS.

ACTIF,

AU JOUR LE JOUR

De

nombreux autres sujets ont été traités au cours de ces quatre ans.

L'équarrissage, où le Syndicat a joué un rôle essentiel dans un problème

aujourd'hui parfaitement résolu, à la satisfaction de tous, avec les A.T.M.

(association d’animaux trouvés morts), un dossier dont Camille Vercken s’est

chargée avec succès. La réforme des Haras nationaux : le Syndicat a participé à

toutes les étapes de cette grande transformation… Le comité Sire : le Syndicat a

été présent à toutes les réunions dans lesquelles l'ensemble des procédures

administratives sont étudiées… L'assemblée générale du mois d'août, que nous

avons transformée en grande journée de l'élevage à Clairefontaine, accueillant

le nombre record de trois cents éleveurs… L’aide apportée à la Route des

étalons : le Syndicat a mené la négociation avec le Conseil régional qui a

permis l’attribution d’une subvention de 7.800 euros… Et je me souviens que

nous avons encore participé à beaucoup d'autres réunions, M.S.A., F.R.B.C.,

conseil des chevaux,  SAFER, Fonds

européen de l'élevage…Je ne les cite pas toutes, mais cette courte liste montre

que le travail au Syndicat est lourd et demande un fort investissement. Personnellement,

j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même, offrant tout mon temps, comme

pour un emploi à plein temps. Je ne crois pas que le Syndicat ait été absent à

une seule manifestation professionnelle importante. Camille Vercken et moi

avons assumé cette présence avec spontanéité et passion. C'était pour moi la

seule façon de concevoir cette fonction de président et de servir le Syndicat

pour en faire la grande organisation qu'il est aujourd’hui au service de tous.