
Autres informations / 23.05.2011
Thierry grandsir : de l’intérêt d’aller au bout des choses…
L’analyse
des pedigrees des gagnants de Gr1 que nous vous proposons cette année grâce aux
colonnes de JDG a plusieurs objectifs: mieux connaître les jeunes champions qui
nous enthousiasment sur les champs de course, proposer des hypothèses (rédigées
au mode conditionnel) concernant la construction de leurs pedigrees, et
apporter autant d’informations pratiques que possible en vue d’optimiser nos
connaissances en la matière. Cette démarche, supportée par de très nombreux
lecteurs attentifs et passionnés (que nous remercions de leur soutien), se base
sur l’observation, sur des résultats classiques, sur des calculs statistiques,
c’est-à-dire sur des données factuelles et objectives. Libre à chacun de suivre
ou de critiquer ensuite l’analyse qui en découle, mais que le hasard de la
génétique se taille la part du lion et qu’aucune théorie d’élevage ne soit
totalement infaillible ne nous arrêtera pas dans notre volonté d’essayer de
comprendre, d’apprendre, et de proposer de nouveaux éclairages à nos lecteurs.
Méditer sur de sages préceptes est très louable, à condition de ne pas conduire
pas à l’immobilisme, donc à l’ignorance.
DE RIBOT
A TIN HORSE…
Pour en
revenir au pedigree de Tin Horse, on peut certes se contenter d’expliquer son
talent par la transmission des qualités de son père de mère, Kendor, ou par la
propension de sa mère, Joyeuse Entrée, à mieux produire en mâles qu’en
femelles. Ces arguments sont parfaitement recevables en première lecture, mais un peu frustrants dans la mesure où, par
exemple, l’influence de Sakhee, père de Tin Horse, n’est pas traitée. C’est
pourquoi nous avons proposé (et non imposé) trois niveaux de lecture sur ce
pedigree, nous inspirant de la démarche d’un certain Federico Tesio. De
formation scientifique, l’esprit d’observation et d’analyse de ce grand éleveur
l’a conduit à élaborer de nombreuses théories d’élevage, remettant
perpétuellement en cause les acquis et battant en brèche les idées reçues. On
se souvient que, peu de temps avant sa disparition en 1954, il avait annoncé la
couleur avec un jeune poulain, né en 1952 des oeuvres de Tenerani et de
Romanella. Son approche était basée sur la multiplication des lignes de St
Simon dans son pedigree selon un large panel de descendants : 13 citations, via
10 sources différentes. Le poulain s’appelait Ribot, et demeura invaincu en 16
sorties dont deux éditions successives du Prix de l’Arc de Triomphe... Outre la
similitude de construction entre son pedigree et celui de Tin Horse, riche,
lui, du sang de Nasrullah et de sa famille maternelle, on notera que Tenerani
était un modeste 2ans devenu le leader de sa promotion à 3 et 4ans sur la
distance classique (analogie avec Sakhee), et que Romanella, fragile et
caractérielle, fut la meilleure 2ans de sa génération en Italie (analogie avec
Joyeuse Entrée). C’est peut-être une coïncidence, une vue de l’esprit ou une ineptie que de
dresser ce genre de parallèle, mais n’est-ce pas notre rôle de le faire ?
Prêter le flan à la critique n’est pas un problème tant que s’ouvre un débat
constructif duquel, gageons-le, les éleveurs sortiront gagnants !
Thierry
Grandsir (DNA Pedigree)
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