Rewilding …

Autres informations / 19.06.2011

Rewilding …

REWILDING

Lauréat du Dubai Sheema Classic

(Gr1) un an après sa sœur utérine, Dar Re Mi, Rewilding a remporté les Prince of

Wales's Stakes (Gr1) avec beaucoup de courage devant le grand favori, So You Think.

Des performances qui valent bien une étude de pedigree…

 

Tiger Hill, un

"Danehill" allemand

Beau cheval avec du cadre, de

la tenue et beaucoup de classe, Tiger Hill est par Danehill et une jument d’origine

allemande par le franco-italien Appiani II (père du gagnant "d’Arc" Star

Appeal) et une lauréate de Listed en Hollande. Un cocktail très international pour

un cheval très régulier (quinze fois dans les trois premiers en dix-sept

apparitions de 2 à 4ans), assez précoce pour s’imposer à 2ans sur 1.400 m (devant

le bon Areion) avant de dominer sa génération à 3 et 4ans en Allemagne, du mile

à la dis tance classique ! À 3ans, Tiger Hill remporta les Guinées allemandes devant

Docksider et le Grosser Preis von Baden (Gr1) devant Caitano avant de prendre une

bonne troisième place dans notre Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1), derrière Sagamix

et Leggera. Toujours aussi performant à 4ans, il s’adjugea le Bayerisches Zuchtrennen

et réédita dans le Grosser Preis von Baden, se plaçant au passage deuxième d'El

Condor

 Pasa dans le Grand Prix de Saint-Cloud avant de

conclure au 5ème rang du Prix de l'Arc de Triomphe (Grs1) de Montjeu. Des problèmes

tendineux abrégèrent sa carrière de course, et il entra au haras.

Initialement stationné sur notre

sol avant de retourner en Allemagne deux saisons plus tard, la réussite de ses premiers

produits motivèrent son transfert dans la cour d’honneur de Dalham Hall en Angleterre

(Darley Stud), alors âgé de 11ans. Ses actifs lui confèrent aujourd’hui trente-trois

gagnants de Stakes dont trois gagnants de Gr1 : Iota (Preis der Diana), Königstiger

(Gran Criterium en Italie) et, bien sûr, Rewilding.

Tiger Hill est un des trente-trois

fils de Danehill ayant pro duit au moins un gagnant de Gr1. Aujourd’hui âgé de

16ans, il compte quatre fils au haras : Königstiger en Allemagne, Lizio (Haras de

la Barelière), Mister Sacha (Prix de Guiche, Haras de la Rousselière) et Sommertag

(Würtenberg Trophy, Haras de Jeden) en France.

 

 

REWILDING …

Un croisement sans grande

référence

Tiger Hill n’a produit à

notre connaissance que deux foals avec des filles de Top Ville, lesquelles ne comptent

aucun gagnant de Gr1 avec Danehill ou ses descen dants. En remontant un peu plus

loin dans la lignée mâle, on ne rencon tre guère que le sprinter Owington, par Green

Desert (Danzig), et une fille de High Top (père de Top Ville) pour rappeler le

croisement à l’origine de Rewilding, mais dans un registre fort différent.

Tiger Hill n’a guère plus de

références avec les filles de Darshaan (sept foals), frère utérin de la mère de

Rewilding. Les descen dants de Danzig ayant réussi avec Darshaan sont

d’ailleurs très peu nombreux : on ne pourra citer que les classiques Aga Khan Darsi

(Polish Precedent x Darshaan) et Shawanda (Sinndar x Darshaan) pour illus trer ce

croisement. En revanche, Danehill est à l’origine de quatre gagnants de Gr1 avec

des filles de Darshaan

: Mountain High (Danehill), Amadeus Wolf (Mozart),

Eagle Mountain (Rock of Gibraltar) et Lillie Langtry (Danehill Dancer).

Rewilding est certes inbred 5x5

sur Natalma (apport de Danehill) et 5x6 sur Astronomie (via Delsy), mais cela ne

suffit guère à expliquer la réussite du croisement dont il procède : la descendance

de Delsy a régulièrement échoué avec le sang de Danehill, à l’exception de Princess

Zahra (Oratorio), placée des Oaks de Turquie, et Crimson Blossom (Danehill Dancer),

gagnante de Gr3 en Afrique du Sud…

 

Darara, une poulinière cinq

étoiles !

Pour essayer de comprendre d’où

proviennent les qualités de Rewilding, intéressons-nous maintenant au côté mater

nel de son pedigree : pas besoin de chercher très loin, sa mère, Darara, est d’illustre

naissance Aga Khan, de souche Boussac, produit d’un croisement entre un gagnant

du Prix du Jockey Club, Top Ville, et la mère d’un autre gagnant de Prix du Jockey

Club, Darshaan ! Forte de cette origine illustre, Darara s’adjugea à 3ans le Prix

de Psyché (Gr3) et surtout le Prix Vermeille (Gr1) devant Reloy et Lacovia (gagnante

du Prix de Diane). Mais elle fit mieux encore au haras, produisant douze foals,

onze ayant couru, dix vainqueurs, huit black type, six gagnants de Stakes,

quatre gagnants de Gr1 en plat et un à l’obstacle. Une production "cinq étoiles"

! Darara fut présentée à cinq reprises à Sadler’s Wells, une union des plus logiques

quant on connaît la réussite de ce dernier avec les filles de Top Ville et de Darshaan.

Résultat

: trois foals vivants pour deux

gagnants de Gr1 et un placé classique :

 Darazari : gagnant des Ranvet Stakes (Gr1) en

Australie après avoir remporté le Prix Maurice de Nieuil (Gr2) en France ;

 River Dancer : initialement connu sous le nom de

Diaghilev avant son exportation à Hongkong où il rem porta le Queen Elizabeth II

Cup (Gr1) après s’être adjugé le Prix La Force (Gr3) chez nous ;

 Rhagaas : troisième du Prix du Jockey Club (Gr1)

de Montjeu et Nowhere to Exit…

Un croisement comparable fut entrepris

avec Singspiel, petit-fils de Sadler’s Wells, avec la même réussite : Dar Re

Mi, triple gagnante de Gr1 (Pretty Polly Stakes, Yorkshire Oaks, Dubai Sheema Classic).

 

 

 

On notera que tous ces pedigrees

sont out cross à cinq générations libres, et que le seul point commun avec le papier

de Rewilding est la présence d'Herbager (Prix du Jockey Club) comme père de la deuxième

mère de Singspiel et de Tiger Hill. Rien de bien déter minant en soi.

Père de mère de Singspiel, Halo

fut égale ment un des prétendants de Darara : de leur union naquit Dararita, invaincue

en une sortie en France et mère du stayer de Gr2 Darasim, un fils de Kahyasi qui

se plaça troisième d'un Gold Cup et d’un Prix du Cadran (Grs1). D’ailleurs, ce dernier

confirme l’affinité entre Darara et le sang de Nijinsky, avec de la qualité et beaucoup

de tenue à la clé :

 Dariyoun (Shahrastani) : quadruple gagnant de Listed

et troisième du Prix du Cadran (Gr1) de Sought Out et Drum Taps

 Dardjini (Nijinsky) : six victoires dont le

Gold Medal Novice Chase (Gr1) Histoire de "refaire" Darshaan, Darara fut

présentée à Shirley Heights avec lequel elle

obtint Kilimanjaro, deuxième des

King Edward VII Stakes (Gr2). Doyoun fut également choisi, étant par Mill Reef

comme Shirley Heights, mais sans résultat. Rien de plus probant avec Selkirk (une

pouliche non placée), un peu mieux avec Alleged (un gagnant), et malheureusement

beaucoup d’années creuses, Darara ayant été vide de Sadler’s Wells (deux fois),

de Caerleon (vide une fois et un foal mort-né), de Peintre Célèbre, de Selkirk et

de Pivotal. De quoi nourrir quelques regrets…

En résumé, Darara a réussi avec

les sangs de Sadler’s Wells, de Nijinsky, de Shirley Heights, de Halo, alors pour

quoi pas avec Tiger Hill ? Influence de l’ADN mitochondrial transmis par la mère

et/ou génotype dominant, peu importe : Darara a produit plus de gagnants de Gr1

avec douze foals que Tiger Hill avec plusieurs centaines… Les poulinières de ce

calibre sont très rares.

 

Rewilding : un douzième foal,

une mère âgée de 24ans

On relèvera enfin que Rewilding

est le douzième et dernier foal de Darara, laquelle était âgée de 24ans à sa naissance.

Bravo à ceux qui ne se soucièrent pas de ce détail en déboursant la coquette somme

de 500.000 Guinées pour un yearling devenu aujourd’hui double gagnant de Gr1.

 

Thierry Grandsir (DNA Pedigree)

Erratum : rendons à Plucky

Liege ce qui lui appartient

Un dernier mot pour corriger une

petite coquille qui s’est glissée dans l’étude du grand pedigree de Canford

Cliffs : la vénérable Plucky Liege est bien la mère d'Admiral Drake, Sir

Gallahad III et Bull Dog (ainsi que de Bois Roussel), et non La Troïenne, comme

nous l’avions écrit. Beaucoup auront rectifié d’eux-mêmes.

 

 

 

 

 

 


 

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