
Autres informations / 14.06.2011
Royal ascot (gb), st james’s palace stakes (gr1) : frankel evite un scandale de justesse
Après
avoir vu et revu les St James’s Palace Stakes (Gr1), on ne peut espérer qu’une
seule chose ; que Frankel (Galileo) n’ait pas réussi son dernier exploit.
L’exploit évidemment n’était pas de triompher dans cette épreuve qui lui
tendait les bras, mais de lutter contre les incompréhensibles inspirations de
son jockey, Tom Queally. Une fois de plus, le premier jockey d’Henry Cecil a
bien failli rater l’immanquable. Après sa démonstration de médiocrité dans les
2.000 Guinées (Gr1) de Newmarket, puis avec Midday (Observatory) dans le
Coronation Cup (Gr1), le jockey d’Henry Cecil a bien failli passer à côté du
plus facile, comme un footballer
frappant sur la barre un penalty sans gardien. Pourtant bien calé dans le
sillage du concurrent japonais, Grand Prix Boss (Sakura Bakushin), Frankel
recevait une course sur mesure, certes loin de son leader, Rerouted (Stormy
Atlantic), qui faisait sa course tout seul devant, mais il apparaissait très
décontracté, comme on ne l’avait encore jamais vu. C’est à ce moment précis que
son jockey a pris des décisions douteuses. Plutôt que de se laisser emmener,
Tom Queally a décidé de sortir du sillage du concurrent japonais, de le passer
côté corde et de laisser Frankel partir à la recherche de son leader. Frankel a
alors fait un effort ultraviolent pour revenir sur le fuyard. Il l’a dépassé
sans mal, mais a dû ensuite trouver le temps long jusqu’au passage du poteau.
Après son accélération fulgurante, Frankel a logiquement marqué le pas et ses
adversaires ont bien failli lui souffler la victoire. « C’était très dur
nerveusement, confie à chaud Henry Cecil. Le cheval a couru comme pour le faire
facilement et finalement, je crois qu’il a cru qu’il en avait fait
suffisamment. Il était très bien aujourd’hui, vraiment très bien, facile et
relax et je crois qu’il n’avait pas besoin de pacemaker. Si la course devait se
courir à nouveau, ça serait très différent. » Tom Queally a eu l’art de
compenser le talent d’un authentique champion par l’absence du sien.
Heureusement pour lui, le champion reste le champion, mais encore pour combien
de temps avec de tels scenarii ?
LES
ORDRES EN QUESTION
Henry
Cecil s’est montré assez frustré du déroulement de la course et a expliqué le
plan qu’il avait mis en place pour cette course. « Le plan était de démarrer
juste après le bend, comme il l’avait fait dans les Royal Lodge Stakes (Gr2) à
2ans. Mais maintenant il devient un peu trop malin et croit avoir gagné trop
tôt. Il n’était pas très fatigué après la course. Le cheval change beaucoup, il
devient plus facile à monter. »
ET LA
SUITE ?
Le
programme de Frankel n’est pas encore clairement déterminé, mais,
inévitablement, il va devoir se frotter aux chevaux d’âge, ceux qu’il a pu voir
à l’oeuvre un peu plus d’une heure auparavant. « Inévitablement, il va devoir
affronter Canford Cliffs ou Goldikova, poursuit Henry Cecil, sauf si on l’essaye
sur 2.000m à l’occasion des "Juddmonte International". Il a
vraisemblablement deux choix possibles, soit cette course, soit les Sussex
Stakes. Je n’aime pas trop voir les 3ans affronter les "vieux" juste
après Ascot. Le "Juddmonte International" est la course du prince
Abdullah. Il la sponsorise mais n’a pas encore réussi à la gagner et je sais
qu’il aimerait beaucoup. On va faire du mieux possible pour les chevaux et
après, on en discutera avec le prince, qui prendra la décision finale. Je crois
que Frankel peut tenir cette distance, au-delà, j’en suis moins sûr. »
ZOFFANY
PROCHE DE L’EXPLOIT
Zoffany
(Dansili), excellent à 2ans, a donné des sueurs froides à Frankel. Le champion
d’Aidan O’Brien a réalisé une superbe fin de course pour mourir à la hanche de
celui d’Henry Cecil. Il est le seul cheval qui a réussi pareil exploit et les
observateurs d’Ascot sont venus en nombre féliciter son jockey, Ryan Moore.
Pourtant, ce dernier est apparu très frustré, presque abattu à son retour aux
balances. Il est passé proche de l’exploit et il le sait bien. Venu de
l’arrière-garde, le champion de Coolmore a fini très vite, mais Ryan Moore n’a
pas caché qu’il pensait pouvoir gagner s’il était sorti plus tôt du peloton.
Aidan O’Brien s’est montré plus nuancé mais n’a pas non plus caché sa déception
: « Il a beaucoup de vitesse, mais nous sommes un peu déçus, c’est la première
fois qu’il courait sur une distance plus longue que 1.400m. On a été derrière
le vainqueur pendant 1.200m et nous sommes ravis de sa performance. Nous allons
certainement le diriger vers les Sussex Stakes (Gr1) ou une autre course
équivalente. » Toutefois, sachant que
l’entourage de Zoffany pouvait douter de sa tenue, on se rend compte en
revoyant la course qu’il a plutôt été monté pour une place. Longtemps dernier,
il a "ramassé" tout le monde dans la phase finale et il n’est pas dit
qu’avec une tactique plus offensive, il aurait pu battre Frankel qui aurait pu
l’user au train.
COOLMORE
PERD MAIS GAGNE QUAND MEME
Si
Coolmore est battu sportivement dans cette épreuve, ils sont encore vainqueurs
grâce à Galileo (Sadler’s Wells), le père de Frankel. Mais le plus amusant,
c’est que Dansili (Danehill), le père de Zoffany, arrivé deuxième, est un
étalon de Banstead Manor Stud, le haras du prince Khalid Abdullah, propriétaire
de Frankel.
EXCELEBRATION
CONFIRME
En
prenant la troisième place de cette épreuve, Excelebration (Exceed and Excel)
confirme qu’il est bien au niveau des bons de sa génération sur le mile. Le
protégé de Marco Botti, vainqueur des 2.000 Guinées allemandes (Gr2), était le
dauphin de Frankel dans les Greenham Stakes (Gr3). Ce jour-là, il avait fini à
quatre longueurs du champion, en lui donnant une bonne réplique, et
aujourd’hui, il a encore un peu plus comblé son retard. « Le cheval a bien
couru, confirme son entraîneur. Il n’est toutefois pas très bien sorti de sa
stalle et a perdu une longueur à ce moment-là. Ensuite, la course a été assez
désastreuse et il a été gêné à plusieurs reprises. » En effet, Excelebration a
été gêné une première fois dans la ligne d’en face par Dubawi Gold (Dubawi) et
a ensuite subi quelques à-coups dans la phase finale.
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