
Autres informations / 25.07.2011
Cote fixe ou mutuel ? le point de vue de gaston niel !
Dans son
dernier livre (70 Ans au Galop), Guy Thibault publie le point de vue, sur la
cote fixe et le bookmaking, du comte Gaston Niel, alors président de la
Fédération nationale des sociétés de courses et premier commissaire de la
Société d’encouragement. Cette allocution a été prononcée au Comité de la
Société d’encouragement le 11 décembre 1951. Soixante ans après, il reste
pleinement d’actualité. « Au moment où
une nouvelle offensive est faite en faveur du rétablissement des bookmakers,
les commissaires de la Société d’encouragement, forts de l’expérience du passé,
et conscients du danger qu’une telle mesure ferait courir à l’institution des
courses, rappellent ce qui suit. La loi du 2 juin 1891, instituant le régime
actuel des courses, n’a été adoptée qu’à la suite de la suppression en 1887 des
bookmakers. En abusant de la confiance du public, en faussant le résultat de
certaines épreuves, ceux-ci ont alors été la cause de l’interdiction de tout
pari quel qu’il soit. Ce n’est qu’en 1891 que le gouvernement fit voter une loi
instituant le pari mutuel qui, à l’inverse du système précédent des
"donneurs", n’était qu’un organisme de répartition passive des mises
entre perdants et gagnants. La grande préoccupation du législateur de 1891 a
été d’établir le Pari Mutuel sur des bases exclusives de toute idée de lucre.
Le ministre de l’Agriculture de l’époque le définissait ainsi : « Le pari
mutuel est celui qui est organisé de façon entièrement désintéressée par les
sociétés de courses qui n’ont pas d’intérêt à provoquer, à solliciter le pari,
qui se bornent à servir, d’une façon en quelque sorte passive et mécanique
l’ensemble des mises. » C’est donc le véritable pari "omnibus", celui
où pas un privilégié ne bénéficie d’un avantage quelconque au détriment de la
masse des paris. […] S’il est difficile de faire gagner un cheval sur commande,
les moyens ne manquent pas de l’empêcher de vaincre. C’est ainsi que, soit pour
réaliser un bénéfice inespéré, soit le plus souvent pour éviter une perte
considérable, le bookmaker spéculateur de profession est amené tôt ou tard à
avoir recours à la corruption. Les nombreux scandales de corruption, qui
éclatent dans le monde des bookmakers à l’étranger et dont la presse a fait
état, illustrent de façon péremptoire ce que nous avançons. Le pari au livre
est l’instrument idéal pour réaliser "un coup", c’est-à-dire pour
toucher une cote bien supérieure à celle que le cheval mériterait dans la
course. […] Que devient dans tout ceci la régularité des épreuves ? Or la
régularité des courses françaises a fait leur force, elle a toujours été
reconnue. Les commissaires des sociétés parisiennes, chargés d’y veiller et
conscients de leurs responsabilités, en travaillant pour l’intérêt général et
non pour servir quelques intérêts particuliers, estiment faire œuvre plus utile
en donnant à tous les propriétaires des prix plus élevés grâce à l’appoint
procuré par le développement du Pari Mutuel Urbain, qu’en permettant à
quelques-uns d’entre eux de réussir un pari au bookmaker après avoir
"préparé" un cheval à l’avance, et ce, au détriment de la masse des
parieurs. Les commissaires de la Société d’encouragement estiment donc qu’il y
a incompatibilité entre le pari au livre et l’institution des courses en
France. »
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