Special qatar prix de l’arc de triomphe

Autres informations / 23.09.2011

Special qatar prix de l’arc de triomphe

J-10

avant le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) ! Cette grande échéance approche

et, avant d’en connaître le dénouement, nous allons vous proposer de découvrir

certains de ses futurs protagonistes. 

Après Nathaniel, nous continuons avec la 4ans Snow Fairy (Intikhab), qui

pourrait découvrir la France directement dans "l’Arc".

COMME UN

GOUT DE REVANCHE

L’engagement

de Snow Fairy dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe est son septième sur le

territoire français et pourtant Snow Fairy n’a encore jamais traversé la

Manche. Elle aurait logiquement dû prendre le départ du Darley Prix Jean

Romanet (Gr1) cet été à Deauville, mais l’article 130 du code des courses l’a

empêchée d’y participer. Il rappelle que sauf cas de force majeur, un cheval ne

peut pas participer à une autre épreuve dans les huit jours qui suivent une

course dans laquelle il a été déclaré partant. L’entourage de Snow Fairy a

évidemment eu du mal à avaler la pilule et sa participation au Prix de l’Arc de

Triomphe aura comme un goût de revanche dans le clan anglais. Pour les rares

personnes qui ne connaissent pas Snow Fairy sur le bout des doigts, il est

important de rappeler qu’il s’agit d’une championne exceptionnelle. La

représentante de Cristina Patiño a remporté quatre Grs1 à 3ans et se présente

comme une double lauréate classique. Elle a gagné les Oaks d’Epsom et les Irish

Oaks (Grs1), imitant alors sariska (Pivotal), qui a ensuite été un temps la

favorite de "l’Arc" 2010, ou encore Ouija Board (Cape Cross), une

pouliche déjà entraînée par Ed Dunlop, qui a fini troisième de

"l’Arc" de Bago (Nashwan) en 2004. Après une remarquable campagne

printanière à 3ans durant laquelle elle a aussi pris la deuxième place des

Yorkshire Oaks (Gr1), Snow Fairy est partie en campagne en Asie. Au top de sa

forme, elle y a remporté deux Grs1 majeurs, les Queen Elizabeth II

Commemorative Cup et le Hongkong Cup (Grs1), une épreuve dans laquelle elle

affrontait pour la première fois tous types de chevaux, mâles ou chevaux d’âge.

PAS DE

VICTOIRE EN 2011

La

candidature de Snow Fairy dans "l’Arc" pose toutefois un vrai

problème : elle n’a toujours pas gagné en 2011. Snow Fairy a couru trois fois,

toujours au niveau Gr1, et n’a pu faire mieux que deuxième. Toutefois, sa

dernière performance n’est pas un véritable échec. Elle n’est tombée que sur la

ténacité de So you Think (High Chaparral) pour lui barrer la route dans les

Irish Champion Stakes (Gr1), étant battue seulement d’une demi-longueur. Sur

les cinq dernières éditions de "l’Arc" , il est important de retenir

que les Irish Champion Stakes sont d’ailleurs la voie qui a donné le plus de

vainqueurs. C’est par là que sont passés les champions Sea the Stars (Cape

Cross) et Dylan Thomas (Danehill) avant leur sacre à Longchamp. Si elle venait

à courir et gagner "l’Arc" le 2 octobre, elle serait, de mémoire, la

seule à remporter "l’Arc" sans avoir auparavant gagné la même année.

DE

L’IRISH CHAMPION STAKES A "L’ARC"

Année Cheval            Class.

             Class. dans

                                   au Curragh      "l’Arc"

2010    Cape Blanco   1er

                  non placé

2009    Sea the Stars   1er                   1er

2008    Red Rock Canyon 6e                        non placé

2007    Dylan Thomas 1er                  1er

2006    Ouija Board    2e

                   3e

2005    Motivator        2e

                   5e

2004    Grey Swallow 4e                   non placé

            Imperial Dancer 6e                 non placé

2003    High Chaparral 1er                 3e

TROIS

OPTIONS AU CHOIX

Tous les

ans, les passionnés des courses de toute la planète espèrent voir les meilleurs

chevaux du moment au départ de "l’Arc". C’est en tout cas ce que l’on

souhaite et dans ce cas-là, Snow Fairy y a sa place. Son entraîneur, Ed Dunlop,

est tenté par l’aventure, mais rien n’est encore arrêté, plusieurs options

s’offrent à elle. « La plus importante partie de son programme est de retourner

au Japon et à Hongkong, a expliqué son mentor. Mais avant cela, elle aura à

courir une course en Europe. Les trois options possibles sont les Champion

Stakes d’Ascot, le Qatar Prix de l’Opéra ou le Prix de l’Arc de Triomphe (Grs1)

et je suis très tenté de courir "l’Arc". »

DIX-HUIT

ANS APRES URBAN SEA

La

réussite des femelles dans le Prix de l’Arc de Triomphe est assez faible. Sur

les 89 éditions de cette épreuve, dix-huit se sont imposées et huit seulement

étaient âgées de 4ans et plus. La dernière à avoir réalisé cet exploit est

l’inoubliable Urban Sea (Miswaki) en 1993. Depuis Urban Sea, une seule pouliche

a inscrit son nom au palmarès de "l’Arc" : la phénoménale Zarkava,

mais elle était âgé de 3ans.

LA BELLE

HISTOIRE DE SNOW FAIRY

Lorsque

Snow Fairy a commencé à se faire un nom, nous avons cherché à savoir qui se

cachait derrière les deux sociétés inscrites dans les colonnes propriétaire et

éleveur. Il s’agissait d’une seule et même personne, Doña Cristina Patiño. Son

père n’est autre que le mythique Antenor Patiño, qui avait hérité trois

éléments de son père Simon : des mines en Bolivie, une fortune colossale et le

surnom de "roi de l’étain". Doña Cristina est sa fille aînée, née en

1932 de son premier mariage avec Doña María Cristina de Borbón y Bosch-Labrús,

troisième duchesse de Dúrcal... membre de la famille royale espagnole. La belle

histoire de Snow Fairy commence sur un coup de chance. En décembre 2008,

Cristina Patiño la présente aux ventes de Tattersalls Irlande. La crise est

déjà là et, en pleine crise des liquidités en Irlande, il n’y a pas de marché

pour une pouliche sans gros pedigree. Elle tourne trois fois sur le ring et est

rachetée par sa propriétaire pour 1.800 €.Cristina accorde depuis longtemps sa

confiance aux "Dunlop": Snow Fairy part chez "Ed", qui a

récemment entraîné une gagnante d’Oaks et de tant d’autres épreuves, entrée

dans la légende des courses sous le nom de Ouija Board... À l’entraînement,

Snow Fairy ne "casse pas la baraque" puis se déclenche d’un coup, en

se promenant dans une Listed à Goodwood en mai 2010. Problème : elle n’est

engagée dans aucun classique. Cristina Patiño débourse donc 20.000£ (soit

23.500 €) le 29 mai pour pouvoir courir les Oaks d’Epsom, et encore 42.500 € le

13 juillet pour pouvoir disputer les Oaks d’Irlande. Au total, ces 66.000 €,

soit trente-sept fois ce que lui a coûté le rachat de Snow Fairy chez

"Tatt’Irlande", un jour de décembre 2008.

DES

DEBUTS ENCOURAGEANTS SUR LA PISTE

Snow

Fairy n’est pas spécialement une pouliche précoce, mais a tout de même débuté

au mois de juin de ses 2ans, sur la ligne droite de Newbury. Elle s’est classée

troisième, au terme d’une course disputée sur 1.200m. Ce jour-là, Snow Fairy a

été débordée de A à Z, mais a montré par instant quelques bribes de sa classe.

Dans un peloton touffu, elle a été obligée de naviguer entre ses rivales et

s’est rapidement trouvée très loin de l’animatrice et future lauréate. Mais, à

cent cinquante mètres du poteau, Snow Fairy a placé une accélération fulgurante

sur cinquante mètres, ce qui deviendra plus tard sa marque de fabrique. C’est

au mois d’août de ses 2ans, dans les Prestige Stakes (Gr3), que Snow Fairy a

montré qu’elle avait l’étoffe d’un prospect classique. Elle finissait troisième

ce jour-là, battue d’une courte tête pour la victoire, mais avait réalisé une

ligne droite d’anthologie. Encore très verte, elle avait flotté pour finir,

mais avait aussi montré qu’en deux foulées, elle était capable de faire la

différence avec tout le monde. Il ne lui restait plus alors qu’à apprendre à

poursuivre son effort, ce qu’elle a fait pour sa rentrée à 3ans dans une

Listed, au mois de mai sur la distance de 2.000m.