
Autres informations / 24.10.2011
Assemblée générale de la fédération régionale du sud-ouest
Samedi
22 octobre 2011
Discours
du président de France Galop M. Édouard de Rothschild
Monsieur
le Président de la Fédération régionale,
Monsieur
le Président du Conseil régional du galop,
Madame
la Présidente du Comité régional du galop,
Messieurs
les Présidents,
Mesdames
et Messieurs,
Chers
amis,
Je voudrais tout d’abord vous
remercier pour votre invitation. C’est toujours un plaisir pour
moi de venir dans cette dynamique
région hippique du Sud-Ouest de la France. À l’occasion
de cette assemblée de votre
fédération régionale, je me propose tout d’abord d’évoquer, avec
vous, l’actualité hippique
nationale puis l’actualité, également dense, de votre région.
Commençons par une bonne nouvelle :
l’attrait pour les courses ne s’est pas démenti en
2011 malgré un contexte économique
durablement morose. Les paris hippiques figurent
dans le cercle restreint des
secteurs d’activité qui afficheront une activité en croissance cette
année. Les chiffres publiés en
octobre par notre G.I.E., le PMU, restent encourageants.
Philippe Germond, le président du
PMU, vient de confirmer que depuis le début de l’année,
les enjeux sur les paris hippiques
sont en augmentation de 4,4 % à 7,2 milliards d’euros et
surtout, que leur produit brut des
jeux est en hausse de 4,1 %, à 1,8 milliards d’euros. À ces
bons chiffres, il convient
d’ajouter l’activité et les revenus des jeux en ligne qui, au-delà des
paris hippiques, s’étendent
désormais aux paris sportifs et au poker. Sans attendre la fin de
l’année, le dirigeant du PMU est en
mesure d’affirmer que son activité franchira en 2011 la
barre symbolique des 10 milliards
d’euros d’enjeux, dont plus de 1,2 milliards sur Internet.
L’ensemble de la filière hippique
va bénéficier de ces chiffres record puisque, grâce à la
hausse attendue de son bénéfice, le
PMU promet une augmentation sensible des ressources
financières reversées aux sociétés
mères au titre de 2011.
L’opérateur historique des paris
hippiques se distingue ainsi par une exceptionnelle
résistance qui lui permet
d’afficher près de quinze années consécutives de croissance. Ce
succès est le résultat d’une
politique audacieuse menée conjointement par Dominique de
Bellaigue, le président du Cheval
Français, et moi-même. Le PMU a transformé le risque de
l’ouverture à la concurrence du
marché des jeux, effective depuis un an et demi, en
opportunité. Nous avons accepté que
le PMU diversifie son offre. Désormais, aux cotés des
paris hippiques, qui restent comme
je viens de vous le dire, sa principale activité, le PMU est
légitime à proposer aux internautes
des paris sportifs et du poker, c'est-à-dire la totalité de la
gamme de jeux d’argent autorisée
sur Internet. Si ce choix courageux a pu susciter des
réserves, c’est aujourd’hui sans
conteste un choix gagnant.
À la date d’aujourd’hui, le site du
PMU conforte sa place de premier site de paris hippiques
en France. Sa part de marché sur
les paris sportifs se situe aux alentours de 20 % tandis que
celle dans le poker ressort à 5 %.
Il convient néanmoins de rester vigilant afin que
l’attractivité des paris hippiques
perdure face à la concurrence, toujours très présente, de la
nouvelle offre de jeux sur
Internet.
Dans cette compétition, nous
continuerons d’accompagner notre G.I.E. N’oublions pas
que sa performance 2011 est le
résultat des efforts de l’ensemble de la filière hippique, et
de vous tous ici présents. Vous
avez soutenu une politique défensive mise en place au prix
d’une augmentation considérable de
l’offre qui s’est traduite par une densification des
réunions dites P.H.H., que nous
renommerons "réunions premium" dès l’année prochaine.
Cette densification du calendrier
national des courses, au rythme de 10 % par an les trois
dernières années, a toutefois ses
limites. C’est pourquoi, afin d’alléger les contraintes
demandées aux socioprofessionnels,
nous avons dans le même temps fortement augmenté
l’offre de courses étrangères. Elle
a été multipliée par six en l’espace de trois ans. Tous ces
efforts n’ont pas été vains puisque
la demande des parieurs a parfaitement répondu à
l’ensemble de cette offre plus
abondante.
Cette densification des courses n’a
pu être obtenue qu’avec les efforts considérables des
propriétaires et des entraîneurs,
et grâce à la mobilisation des bénévoles de toutes les
régions. Je tiens une nouvelle fois
à saluer l’extraordinaire travail des 6.000 bénévoles qui
oeuvrent chaque année sur
l’ensemble de nos hippodromes et participent à la vie de notre
Institution avec toujours autant de
passion et de dévouement, et sans qui rien ne serait
possible.
C’est pourquoi, en tant que
président de France Galop, j’ai été particulièrement fier
d’accueillir, dans le cadre du
partenariat avec le Cheval Français, la quatrième édition
de la Journée des bénévoles sur
l’hippodrome de Longchamp, à l’occasion du week-end
du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.
Notre déjeuner a réuni 1.600 bénévoles venus de toute
la France, dont de nombreux
représentants de la région Sud-Ouest. Ce grand rendez-vous a
été pour moi l’occasion de
réaffirmer solennellement mon attachement au système associatif
et au bénévolat, sans lequel le
développement des courses en France et la densification des
réunions ne pourraient exister.
Sans la mobilisation tout au long
de l’année des bénévoles, nous n’aurions jamais réussi
à densifier notre calendrier des
courses. Et ceci est tout particulièrement vrai dans cette
Fédération régionale du Sud-Ouest.
Avec environ 860 courses plates et 450 courses
d’obstacles organisées chaque année
dans votre région, vous êtes déterminants dans
l’exécution du planning des
réunions établi chaque année. Pour permettre à France Galop
d’atteindre les objectifs de
densification du calendrier, vous n’avez pas hésité à chambouler
vos habitudes, ce qui a rendu votre
charge de travail plus difficile au quotidien. Cette
densification a pu avoir un impact
à la marge sur la situation financière de certaines sociétés
de courses. Ces dernières restent
toutefois assurées de leur équilibre financier ultime grâce
aux mécanismes de péréquation mis
en place au sein de l’Institution.
Dans les faits, ce renforcement de
la décentralisation a créé une situation nouvelle dont il
convient de tirer les conséquences
dans les relations entre les grandes sociétés de courses
régionales, les sociétés mères et
les socioprofessionnels. En tant que président de France
Galop, je serai particulièrement
attentif à ce que les échanges avec les bénévoles soient à la
fois renouvelés et plus fréquents
afin de réfléchir à une meilleure adéquation du programme
des courses avec les contraintes de
notre activité, contraintes qui nous laissent prévoir une
limite peut-être déjà atteinte à
une augmentation linéaire de notre offre.
Je salue l’initiative du premier
ministre, qui a missionné Daniel Augereau pour étudier les
adaptations qui se révéleraient
nécessaires dans l’organisation de l’Institution des courses
suite à l’ouverture à la
concurrence et à l’évolution du secteur des jeux d’argent en ligne.
Cette initiative est le témoin de
l’intérêt qu’il porte à la filière hippique, qui a pour pierre
angulaire le modèle associatif. Il
conviendra toutefois de procéder à d’éventuels
aménagements jugés pertinents afin
de ne pas remettre en cause un dispositif considéré, dans
le monde entier, comme étant l’un,
voire même le plus performant du genre.
Seul le dialogue permettra ainsi de
comprendre et de remédier au paradoxe d’une
activité florissante des paris
hippiques alors même que la situation économique de
nombreux professionnels du monde
hippique est notoirement précaire et alarmante,
notamment dans le galop, plus
exposé à une vive concurrence internationale des pays
limitrophes.
En tant que président de France
Galop, si je suis reconduit dans mes responsabilités, je
m’engage à mettre en place un
conseil économique et social qui sera chargé à la fois
d’analyser les déséquilibres
économiques de la filière, et de proposer les solutions pour y
remédier. Cette nouvelle instance
permettra de renforcer la prise en compte des
préoccupations économiques et
sociales des professionnels et d’assurer l'émergence et le suivi
des mesures prises en faveur des
différents acteurs de la filière.
Si nous nous sommes imposé cette
politique offensive de densification du calendrier,
c’est uniquement pour nous donner
les moyens d’une politique volontariste de
progression des allocations
destinées à toute la filière professionnelle. Cette politique de
croissance constante des
allocations s’est traduite pour le galop, par une hausse de 8,5 % des
encouragements en trois ans, à
comparer à une inflation de 3,5 % sur la période. Nous ne
pouvons que nous réjouir de ces
progressions continues. Elles distinguent, de loin, la filière
hippique française de tous ses
voisins européens. Il est nécessaire de poursuivre cet effort
dans les années à venir en
continuant d’augmenter les allocations aussi longtemps que les
ressources générées par le PMU et
les autres opérateurs de paris hippiques nous le
permettront. Nous comptons sur
vous.
Il convient en outre d’être
particulièrement attentifs, au delà de l’amélioration constante
du retour global à la filière, à la
correction des déséquilibres financiers que peut générer
la densification, peut-être trop
accélérée, du calendrier des courses ces dernières années.
• Pour les sociétés de courses tout
d’abord, à l’avenir, les sociétés mères et la F.N.C.F.
devront pouvoir fournir à
l’ensemble des sociétés de province, des repères plus précis
sur l’évolution de leur activité et
de leurs ressources prévisibles, à savoir par exemple le
nombre de leurs réunions P.H.H. ou
les perspectives de revalorisation des subventions.
Cette transparence accrue est, à
l’évidence, nécessaire pour faciliter la gestion des
grandes sociétés de courses, dont
certaines ont été sensiblement impactées par la
densification du calendrier.
Par ailleurs, de nouvelles subventions
sont venues vous soutenir, telles que celle pour les
stalles de départ instaurée en
2008. Année après année, les subventions pour frais
d’organisation ont été fortement
revalorisées, la prise en charge des techniciens a été
améliorée, les aides pour
l’entretien des pistes en herbes, les épreuves de qualification,
les parcours d’obstacles ont, elles
aussi, été augmentées. De même, les subventions pour
compenser la baisse des enjeux
P.M.H. ont été maintenues. Enfin, le fonds commun des
courses a permis de maintenir les
équilibres et d’assurer la solidarité entre l’ensemble
des sociétés des courses, jouant
pleinement son rôle d’outil de mutualisation et de
redistribution des ressources. Ce
fonds bénéficie d’un budget de 25 millions d’euros par
an, soit 75 millions d’euros sur
trois ans, alloués par le trot et le galop.
• Pour les professionnels ensuite,
j’entends dire que depuis que j’ai pris la présidence
de France Galop, il y aurait eu un
décrochage entre les allocations distribuées à Paris et
celles distribuées dans les
régions, en particulier pour les courses plates. Cette
affirmation n’est pas exacte car
elle ne tient pas compte de la surprime propriétaires que
nous distribuons en plus des
allocations, et qui a été très favorable aux courses
régionales.
Les chiffres intégrant cette prime
aux propriétaires montrent, au contraire, une grande
stabilité dans la répartition :
En 2004 54,5 % distribués à Paris
45,5 % distribués en régions
En 2011 55 % distribués à Paris
45 % distribués en régions
S’il y a un petit écart, il n’est
pas significatif. Sur cette question des allocations, je souhaite, si
je suis réélu comme président de
France Galop, proposer un plan de rééquilibrage sur 4 ans,
pour qu’une course d’un même niveau
(A/B/C/D/E/F) soit dotée d’un même nominal et d’un
même montant quel que soit le lieu
où elle se court, à Paris ou en régions.
Chacun doit être bien conscient que
seul compte la réussite globale de l’Institution. Dans un
contexte économique durablement
morose, nous devons être, plus que jamais, unis pour
relever les prochains défis.
Les répercutions favorables de
notre politique nationale sur les socioprofessionnels de la
Fédération du Sud-Ouest sont
indéniables compte tenu de la place incontournable de votre
fédération au sein de notre société
mère. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Rappelons que le
périmètre de la région Sud-Ouest
réunit pas moins de 21 départements et 51 hippodromes. En
2011, six d’entre eux ont bénéficié
de réunions P.H.H. supplémentaires pour le galop :
Toulouse, doté d’un éclairage
permettant les courses en nocturne, Bordeaux, La Teste, Dax,
Mont-de Marsan, et Tarbes.
Les hippodromes de Dax,
Mont-de-Marsan et Tarbes accueillent depuis cette année des
réunions P.H.H., après avoir
réalisé des travaux et améliorations. Je m’en réjouis car cette
augmentation du programme est
d’ores et déjà un succès. Dans ce contexte, la revalorisation
nationale des allocations pour les
courses P.H.H. a significativement profité aux hippodromes
du Sud-Ouest.
En 2012, vous participerez à
nouveau à l’augmentation de l’offre de courses dans le cadre de
la densification des samedis.
Quatre nouveaux rendez-vous se dérouleront dans la région du
Sud-Ouest. Le premier à Tarbes, le
7 avril 2012, suivi le 23 juin de l’ajout d’une réunion à La
Teste qui créera à cette occasion
un meeting de quatre jours. Enfin, toujours dans le cadre de
la densification des samedis, Dax
organisera des courses le 18 août et Mont-de-Marsan le 6
octobre 2012.
Pour continuer d’accueillir les
événements hippiques dans les meilleures conditions possibles,
le conseil d’administration de
France Galop a voté en septembre la mise en place d’une
subvention afin de refibrer la
piste de l’hippodrome de Pau. Après les travaux, la piste
rénovée sera opérationnelle dès
l’hiver 2011/2012.
La région Sud-Ouest, qui est une
des bases fortes et dynamiques de la filière professionnelle
nationale (propriétaires, éleveurs,
entraîneurs), s’impose également et logiquement grâce à ses
grands centres d’entraînement de La
Teste, de Pau, de Mont-de-Marsan et de Royan. Près de
1.800 chevaux de galop sont à
l’entraînement dans votre région, c’est à dire que un cheval sur
six en France est entraîné dans la
région du Sud-Ouest. Vos centres ont en 2011 affiché
d’excellentes performances à
l’image du celui de La Teste dont le pensionnaire,
Dabirsim, s’est illustré en
remportant notamment le Prix Morny à Deauville et le Grand
Critérium à Longchamp. Et sachez
que c'est cette dynamique professionnelle que je
souhaite accompagner en 2012 en
proposant un vaste plan de relance et donc d'augmentation
des allocations. La précarité
professionnelle nous y contraint, et la société mère du galop y
fera face.
Notre politique nationale
d’encouragement diversifié prend tout son sens dans le Sud-Ouest,
doté d’une tradition unique dans
l’élevage des chevaux anglo-arabes et pur-sang arabes.
Permettez-moi de rappeler que les
allocations pour les Anglo-arabes ont progressé de 3 % en
2011 tandis que celles pour les
pur-sang arabes ont bondi de 8 %, hors impact des sponsors.
La décision de revaloriser les
dotations des courses de chevaux nés et élevés en France à
indirectement profité aux
socioprofessionnels du Sud-Ouest.
Votre région illustre le rôle clé
de la filière hippique dans l’aménagement du territoire et elle
est synonyme de réussite à
l’élevage et à l’entraînement. Vous participez pleinement et
totalement au rayonnement du modèle
français des courses hippiques envié par nos voisins
européens. En tant que président de
France Galop, je tiens à vous en remercier.
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